Chapitre 29 : Encore une fois

25 2 5
                                    


   Je vois bien que Killian a du mal à digérer les informations qui flottent encore dans les airs. Il a l'air très perturbé, il ne dit rien pendant de longues minutes, son regard se noie dans la pénombre de la nuit. J'accepte son mutisme. J'imagine qu'il doit certainement se demander pourquoi j'ai choisi une créature mi-humaine mi-poisson, alors que lui est HUMAIN, et en chair et en os à quelques centimètres de moi. Cela dit, je n'aurais jamais crue qu'un homme comme Killian puisse s'amouracher d'une fille comme moi. Je ne suis ni une divinité, une impératrice ou une déesse, je suis HUMAINE.

   Je cogite à me demander ce que mon âme sœur penserait de cette situation déconcertante, c'est contre les règles. Killian, qui capture des tritons et qui a faillit perdre son frère à cause de ce type à côté de moi. J'ai fait une erreur en le laissant entrer chez moi.

   Sans savoir pourquoi, mon regard se pose sur son pantalon, une énorme bosse s'est formé au creux.  Je ne suis pas experte, mais il me semble que ce signe inconvenant signifie qu'on éprouve du "plaisir" . Je constate qu'il a de plus en plus de mal à rester tranquille. Nos regards, se croisent, ses yeux vitreux descendent sur mes lèvres rosées.

   Subitement, il s'avance encore plus près et pose ses lèvres sur les miennes. Je suis tellement surprise que j'émet un hoquet de surprise. J'essaye de le repousser, mais il me maintien fermement par le cou, il commence à me faire mal. Ce baiser n'a rien de doux ou de passionné. C'est un baiser fougueux et forcé, constitué d'orage et de silence, un peu comme un fleuve, qui à force d'ingurgiter de l'eau explose. Il va plus loi, sa langue explore la mienne et commence à faire des va et vient. Je crois que je vais vomir. Sans réfléchir je lui mords la langue, le repousse et me lève du canapé essoufflé et sous le choque.

   Je me passe une main dans mes cheveux et ordonne d'une que je pense être autoritaire : 

-Killian, va-t'en, tout de suite !

   Il me toise comme si j'étais une chose insignifiante, et sans importance. Incapable de comprendre le monde qui m'entoure, SON monde. Ses yeux m'envoient des éclairs; je commence sérieusement à craindre pour ma vie. 

   Je regarde partout autour de moi, comme un écureuil en cage. J'ai complètement perdue le nord. Il faut que je me ressaisisse, je me dirige vers la porte d'entrée et lui fait signe de partir.

   Il se lève d'une traite du canapé, il se dirige vers moi, les poings fermés et la mâchoire crispée. Arrivée à ma hauteur, il me gifle de toute ses forces.

   Encore une fois.

   J'ai la joue en feu, et le visage rempli de larmes. J'avais tort, Killian n'a pas changé d'une octave. Il est toujours le même. Dire que j'ai été assez bête pour le faire entrer chez moi, entendre ses salades, me jeter à son cou... J'aurais dû lui claquer la porte au nez.

-Killian, casse-toi maintenant ! 

   J'essaye de courir pour aller chercher de l'aide, hélas il a plus de jugeote que moi, il m'attrape par les poignets et me plaque contre le mur, tellement fort, que ça fait retentir les cadres accrochés au dessus de ma tête. Ses yeux ressemblent à deux trous noirs sans fond.

-Emma, pourquoi est ce qu'il faut toujours que tu rendes les choses compliqués. Je t'aime, tu ne comprends donc pas. Tu mérites bien mieux que ce thon avec lequel tu ne peux même pas avoir de plaisir.

   Qu'est ce qu'il le fait croire qu'avec Azariel je n'arrive pas à avoir du plaisir.

-Ce n'est pas de l'amour que tu ressens Killian c'est de l'obsession, répliquai-je avec une pointe d'amertume.

   Il se met dangereusement à regarder ma poitrine. Je n'arrive à à me défaire de ses liens.

-De l'obsession... Tu as raison ma belle. J'en ai de la chance une fille aussi pure et jolie qui se trouve devant moi quelle chance ! je vais te faire découvrir les plaisirs de l'amour sauvage chérie.

   Il passe la langue sur ses lèvres et se remet à m'embrasser. Ce baiser est dix fois plus ardent que le premier, je crie contre sa bouche. Sa main caresse alors mon intimité à travers mon jogging, et fourre sa main dedans. Je me débats de toutes mes forces. 

-Ta gueule, salope ! je sais que tu aimes ça. Laisse moi te caresser

   Sur ses mots il défait les boutons de mon pantalon et me pousse sur le canapé. Je n'ai plus de bas, il a jeté ma culotte à l'autre bout de la pièce. Il vient sur moi comme une prédateur qui s'apprête à dévorer sa croie. Je suis coincée. Il enlève alors son pantalon, et c'est à cet instant que je vois son membre.

   Il va me violé.

   Je suis encore vierge, et vu la taille de sa verge, je vais avoir très très mal, et certainement saigné.

   Il va me violé.

   Il se positionne au dessus de moi et me lèche le cou. Je sens va verge se frotter contre mon intimité. Il est excité, c'est dégueulasse. Il empêche mes cris s'échapper.

-Pi...tié...Ki

-Oh oui j'adore quand tu me supplies, cette chatte se souviendra de moi.

...

-Tu es tellement bonne et serrée hmmmmm. Tu vas voir, je vais te faire jouir jusqu'à ce que tu oublies ton prénom. Demain tu ne pourras même plus tenir sur tes jambes.

   Il commence à se positionner au dessus de moi. Je crie et me débat.

  Soudain, une lumière  doré se met à jaillir de mes mains, et l'envoie valser au fond de la pièce. Au passage il heurte le murs. 

   Je reprends difficilement mon souffle, encore choqué de ce qu'il vient de faire. Ma partie me brûle, j'ai la bouche en feu. J'ai prié si fort dans ma tête, si fort pour que tout cela s'arrête. Ce qu'on associe à un acte d'amour a été pour moi une torture.

  Killian, git toujours au fond de la pièce, se relève et se passe une main dans les cheveux. Il me regarde comme si des cornes avaient poussés au dessus de ma tête. Je crois qu'il va revenir commencer ce qu'il n'a pas finit. Non. Il part en courant, tout simplement.

   Je mets encore plusieurs minutes à réaliser ce qu'il s'est passé. Je récupère mes sous vêtements au fond de la pièce. Ferme la porte à clé, et m'effondre sur le sol glaciale.

   Je ne sais pas combien de tant je suis resté là à pleurer toutes les larmes de mon corps.

Encore une fois






Le NaufrageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant