Accardio

Chapitre 43. Kurt.

« Je n'ai pleuré aucune larme. Pourtant, à l'intérieur, j'ai été noyé. »

Putain.

C'est le seul mot qui me vient à l'esprit, là maintenant.
Alors que je suis dans ce couloir d'hôpital depuis 3 putain d'heures. Je suis passé par toutes les émotions possibles et inimaginable. Et personne ne daigne me tenir au courant de son putain d'état.

Je vais devenir fou si je reste ici une minute de plus, je me lève et passe les portes de cet hôpital qui me retient depuis un moment déjà. Un gros coup de vent vient fouetté mon visage et j'ai l'impression de pouvoir respirer à nouveau.
Je sors de ma poche une cigarette ainsi que mon briquet. J'allume et l'apporte à ma bouche. J'inspire et ce produit toxique tel que la nicotine parcours mes poumons. Une sensation de soulagement.
Enfin.

Si elle ne s'en sort pas, je m'en voudrais toute ma vie. Et Dieu seul sait que j'ai assez de remords pour avoir celui là en plus.

Mais c'est pas ça le pire. Le pire, c'est que je ne peux avancer sans elle.
Elle est ma nouvelle raison de me lever chaque matin. J'ai beaucoup trop de fierté pour lui avouer, mais je le pense sincèrement.

La vision du corps de ce connard de Davis contre ma iris.

Puis.

La visions du corps de ma iris, à terre. La peur dans ses yeux quand elle a compris qu'elle avait été touchée. Je vais pas m'en remettre putain.

Flashback, quelques heures auparavant.

- NON!
J'ai hurler tellement fort que je n'ai plus assez de force pour tenir debout.

- ON SE CASSE!
Les chiens de Davis me lâchent et s'en vont en courant. Je n'attend pas une seconde de plus et je puisse mes dernières forces pour aller rejoindre son corps à terre.

Une fois devant elle, je sens son pouls, il est faible. Très faible. Trop faible.

Je m'agenouille à côté de son corps à moitié encore en vie et prend son visage en coupe.

-Iris, regarde moi.
Elle bouge au ralenti. Comme mon monde depuis que son corps s'est écroulé à terre. Tout se passe au ralenti.

Ses yeux s'ancrent dans les miens.

-Reste avec moi, tu m'entends ?
J'enlève mes mains de son visage et sors mon téléphone. Mes mains tremblent. J'appelle les secours, il n'y a plus le choix.

Je replace mes mains de chaque côté de son visage et rapproche mon visage du siens.

-Je suis tellement désolé. Je vais réparer tout ça, promis.

La dernière promesse que j'ai faite, je n'ai pas été foutu de la tenir.

Ses yeux se ferment et se ré ouvrent. Elle papillonne des yeux afin de lutter.

-Reste avec moi. Tu peux faire ça pour moi?

Elle hoche légèrement la tête.

J'entends vaguement les sirènes de l'ambulance au loin.

Ses yeux luttent encore pour rester ouvert, mais elle ne va pas tenir encore bien longtemps.

Plus vite putain.

-L'ambulance arrive, tiens bon.

Une équipe d'ambulancier arrive en courant vers nous. Il n'y a plus que nous dans la salle alors ce n'est pas difficile de nous trouver.