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🌸 Le sujet peut être sensible, la faible ligne du consentement aussi. 🌸

Je le pousse loin, très loin, on a trop bu, et c'est mauvais.

Il reste sur les fesses quelques instants avant de se lever, il titube légèrement pour rejoindre le canapé, je m'écarte de lui, il n'est pas en état de conduire, et moi pas en capacité de le ramener.

Je jette les clés de la voiture sur la table basse qui retombe dans un bruit de ferraille à côté de la table.

Je me positionne à quatre pattes sur le canapé pour le déplier, quand je sens ses mains m'attraper par les hanches qui me tirent en arrière pour tomber sur ses genoux.

Je suis trop saoul pour me délivrer de ses mains qui passent sous mon pull. Je ne pourrais pas l'arrêter, je le sais.
Et il ne se fait pas prier, car il déboutonne seulement son jean en le baissant légèrement.

Il me lâche dans un soupir, je reprends mon souffle en tenant la gorge et combat la maltraitance que je viens de recevoir en vingt minutes à peine pour essayer de me remettre debout, j'entends les clés et la porte qui s'ouvre et se ferme direct.

Maintenant, je regrette, car je vois trois appels manqués et Rose qui essaie de me rappeler en vidéo.

Ça aurait pu bien se passer, si on peut dire ça. Pour quelque chose que j'ai plus subi, que je n'ai pas apprécié et qui n'a pas duré longtemps en plus.

Mais le lendemain, il a tout raconté à Rose, et ma Rose vient de me gifler, en pleurant, en criant, en déversant toute sa colère sur moi.

- Égoïste, tu n'es qu'un égoïste sans cœur ! C'est la quatrième fois que tu me fais ça ! Je n'ai jamais rien dit, car c'étaient eux qui te sautaient dessus en général et que je prenais toujours des abrutis qui auraient fini par me tromper, mais Nicolas ? Nicolas, sérieusement, Bleu ? Tu es pire qu'une chienne en chaleur qui se fait sauter par n'importe qui !

Je ne dirais rien à ça, elle a entièrement raison, je n'aurai pas dû, je le savais, ne jamais rester seul avec les hommes de ma sœur, elle ne me laisse pas seul avec pour cette seule raison.

~ Pardon d'être ton frère, n'est pas la seule chose que je lui signe.

Elle claque la porte de la maison, je l'entends pleurer derrière, ça me déchire de l'intérieur, mais Nicolas n'est pas tout net dans cette histoire, depuis le temps, il sait très bien comment je suis. Il en a pas mal profité de ses vingt minutes, je pense qu'il n'a jamais pris autant son pied de toute sa foutue vie qu'en me prenant violemment comme il l'a fait.

Ce n'est pas le fait qu'il le raconte à Rose mon problème, c'est qu'il ne raconte pas toute l'histoire, ma sœur a dû s'en douter quand je n'ai pas répondu à ses appels.

Elle aurait dû le suivre, ça m'aurait évité de m'en prendre plein la tête comme ça, elle s'est que je ne peux pas lui mentir, mais ne veut absolument pas écouter ma version, certainement pour ne pas tomber de haut avec son prince charmant.

Mauvaise humeur et chagrin fraternels, ça ne se marie pas bien dans mon esprit, Dedwen à l'école, Rafael pas là, je ne peux même pas voir ma sœur, car c'est avec elle que je me suis engueulé.

Vous savez comment on se sent quand on a l'impression d'avoir perdu son âme ? D'être le boulet de quelqu'un d'autre alors qu'on fait exprès de ne pas en avoir soi-même à ses pieds ?
Ou cette sensation d'avoir perdu la personne qu'on aimait tellement, qu'on ait dévasté de l'intérieur à vouloir hurler à plein poumon et que c'est juste impossible ?

Je balance le téléphone au sol qui s'éclate dans un rebond contre le mur, mes yeux n'ont pas arrêté de pleurer tout seul, toute la soirée, impossible d'arrêter, la musique à fond dans les écouteurs, d'horribles douleurs dans le bas du dos, si je n'avais que mal ici ça pourrait aller, j'ai compris la leçon, je ne toucherai plus ce qui appartient à ma sœur.

Sans parler, On se voit.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant