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Je le plaque contre le mur, il n'essaie même pas de me repousser, mais il me répète '' doucement '' à tellement de reprise que je me canalise.
Il me donne l'accès à son cou ou je pose mes canines pour sucer sa peau fraîche et métisse de nature, un suçon apparaît dans l'instant, je desserre sa ceinture et ses boutons de jean, le tournant et m'appuyant contre son fessier qui ne me demande qu'une chose.

J'ai besoin de me décharger sur quelqu'un, je ne peux pas rester avec cette colère qui ne fait que s'accumuler dans mon corps et qui ne fait que grandir, je l'ai préparé, je ne vais pas non plus le faire souffrir, et ses quinze grosses minutes à le prendre avec plus de délicatesse que je l'aurai voulu.

Ça m'aide comme ce n'est pas permis, mais une petite idée me vient en tête, je veux me venger de sa mère, et quoi de mieux que de porter la même trace que son adorable fils ?
J'ai attrapé l'arrière de ses cheveux pour poser sa bouche sur mon cou, je sens ses lèvres se mouvoir, ça pique légèrement et je le laisse là pour qu'il reprenne conscience de son corps. J'attends derrière la porte, regardant ses multiples taches rouges qui orne mon cou dans le reflet du téléphone comme un trophée, il sort enfin, il est légèrement rouge et bien décoiffé, il va pour m'embrasser, mais je le refuse catégoriquement, ça suffit ceux qui peuvent croire que ma bouche est un hall de gare pour les langues inconnues.

Je n'ai pas vu Sylvie de la matinée, il faut dire qu'à peine arrivé, je me suis pris une longue pause, mais c'est l'heure du repas, et j'ai trouvé un cadeau pour Dedwen, je me hâte au magasin pour revenir à l'heure, sur le haut d'une étagère se trouve un petit robot, il a énormément de faculté intellectuelle, il parle, rigole, des phrases préenregistrées pour faire la conversation, et il marche tout seul sur quelques mètres tant que le sol est plat.
Je l'attrape et passe devant tous ses gens aux caisses, ça râle, je ne peux pas compter combien de fois, on m'a dit '' faut pas se gêner, quel malotru ! '' et des petits mots d'oiseaux qui pourraient remplir une volière.

Je suis plutôt content de l'avoir acheté, il est vraiment beau, et j'espère qu'il va aimer, je loupe encore un repas puisque je n'ai plus le temps de rien quand Sylvie débarque avec un dirigeant plus haut placé.

- Dans mon bureau, immédiatement !

J'accompagne cet homme d'une cinquantaine d'années, il est grand, sa posture droite, il n'est pas là pour être une potiche, c'est lui qui commande, je crois que je viens de découvrir la tête de mon patron.

- Monsieur Hall, je peux savoir ce que c'est ?

Je regarde le document qui me montre, c'est ma proposition pour la pub qui a été retenu, pourquoi il a en main alors qu'elle devrait être envoyée aux lanceurs ?

- Le vol est un crime, qu'il soit petit ou grand, il est sanctionné, vous avez fait un copier-coller du travail de Monsieur Grandt, seule la fin change, mais…

Non, mais j'hallucine ? C'est mon travail avec Rafael ! J'ai mis des mois à le finir, à peaufiner chaque détail, Sylvie m'a... Sylvie, bien-sûr, Sylvie.

~ Je ne voudrais pas paraître hautain, mais qui est la personne qui a supervisé tout mon travail ?

- Madame Delage, continuer, je veux aussi votre version des faits.

~ Ils sont parents, c'est sa mère, depuis qu'il est arrivé dans nos bureaux, sous la supervision de madame Delage, monsieur Grandt à reçu énormément de dossier, appuyez, on ne lui a jamais refusé un seul contrat. Mais ce travail, Monsieur, il est de ma main, je l'ai entièrement fait, j'ai les preuves si vous avez besoin, et, attendez, je reviens.

Je ne lui laisse pas le temps de tout lire sûrement, je sors du bureau, son air espiègle de gagnante m'énerve réellement plus, mais je ne perdrai pas la face, en récupérant les multiples dossiers qui ont été refusés malgré mon travail acharné en main, je m'approche d'elle pour lui notait sur mon téléphone vite fait :

Sans parler, On se voit.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant