Chapitre 1

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Malgré son coup d'éclat, Hermione eut tôt fait d'oublier cet incident et, à sa grande surprise, trois jours s'écoulèrent ensuite sans qu'elle ne reçoive la moindre lettre ou visite des parents Malefoy. Un peu inquiète, elle avait envoyé un message à Monsieur James qui lui avait répondu avoir envoyé la facture du coffret à Narcissa, avoir reçu l'argent en retour puis silence radio.

— Pourquoi est-ce qu'il ne s'est pas encore plain à ses parents ?

Hermione observait les flammes dans la cheminée de la Salle Commune de Gryffondor.

— Furieux comme il était, il aurait dû se jeter sur un hibou pour se plaindre, pourtant...

— Qu'est-ce que tu marmonnes, toi ?

Hermione sursauta et observa Ginny Weasley s'approcher.

— Je révisais, sourit la brunette. Qu'est-ce que tu fais là, tu as abandonné l'idée d'aller au bal ?

— Ouais... Je trouve aucun cavalier, ils sont déjà tous pris...

La rouquine fit triste mine et Hermione posa une main sur son épaule.

— L'année prochaine, dit-elle. J'ai cru comprendre que Dumbledore voulait faire un Bal de Noël chaque année, désormais.

Ginny eut un mince sourire. Ledit bal était dans une poignée d'heures, désormais et tout le monde était en train d'enfiler ses plus beaux atours. Les plus jeunes et les délaissés allaient passer la soirée dans leur Salle Commune ou à la Bibliothèque et essayer de ne pas être trop tristes de ne pas avoir été invités.

— T'as reçu combien d'invitations ? demanda Ginny.

— Une vingtaine ? Je ne sais pas, je n'ai pas compté, j'ai tout jeté à la cheminée systématiquement.

Ginny souffla.

— C'est dingue, quand même ! Je veux aller au bal, personne ne m'invite ; tu ne veux pas y aller, tu reçois des invitations à plus savoir qu'en faire !

Hermione rigola doucement. La veille, Ron s'était ridiculisé devant Fleur Delacourt en voulant l'inviter au bal, succombant à ses faibles pouvoirs de Vélane. Il n'avait donc pas non plus de cavalière et, avec Harry, refoulé par Cho Chang, ils iraient au bal seuls en espérant trouver quelqu'un sur place.

Les deux concernés entrèrent alors dans la Salle Commune.

— Elle est là ! dit Ron.

— Moi ? demanda Hermione.

— Ouais. Dis, t'es une fille, tu ne veux pas venir au bal avec l'un de nous deux ?

La Gryffondor cligna et croisa le regard de Ginny. Elle laissa échapper un rire aigre et retourna à ses bouquins, laissant les trois autres pantois. Comprenant qu'ils n'auraient pas de réponse, Ron et Harry quittèrent la Salle Commune ; Ginny s'excusa quelques instants après pour faire une ultime tentative d'invitation.

Après le déjeuner, les élèves à partir de la quatrième année disparurent dans leurs dortoirs en ne laissant que les plus jeunes dans le Grande Salle et ceux qui n'avaient pas l'intention d'aller au bal. Ils étaient peu de cette dernière catégorie ; une dizaine, tout au plus, et c'est avec surprise qu'Hermione remarqua que, à la table de Serpentard, Drago Malefoy et Blaise Zabini semblaient faire partie de cette catégorie. Tous deux lui tournaient le dos en discutant à voix basse, mais elle ne les écoutait pas, préférant lire tranquillement jusqu'à ce que Hagrid ne vienne déloger tout ce petit monde pour mettre en place la salle de bal, d'ici une heure environ.

Soudain, Zabini donna du plat de la main sur la longue table et le bruit résonna dans la Grande Salle silencieuse. Tout le monde sursauta, Hermione y compris. Les deux Serpentards balayèrent alors la pièce du regard puis Malefoy donna un coup dans le bras de Blaise et ils se dirigèrent vers les grandes portes d'or. Assise au bout de la table de Gryffondor, Hermione capta une discussion et quand son prénom lui sauta aux oreilles, elle rentra le menton.

⏳ Mon Meilleur Ennemi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant