Chapitre 2

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L'après-midi défila à toute allure pour ceux qui avaient l'intention d'aller au bal, tandis que pour les autres, c'était une veille de Noël comme toutes, à ceci près qu'à cause du bal dans la Grande Salle, ils allaient devoir dîner dans les cuisines, une chose pas du tout commune qui changeait de l'ordinaire...

Les heures avant la soirée furent cependant une torture pour Hermione. Cloîtrée à la bibliothèque pour être sûre de ne voir personne, elle regardait sa montre toutes les deux minutes en soufflant à chaque fois qu'elle constatait que le temps n'avançait pas. L'on trouva cependant le moyen de lui faire parvenir deux invitations de dernière minute qu'elle ignora en les envoyant dans la cheminée à peine les lettres se furent-elles posées près d'elle. C'était la première fois depuis toujours qu'elle allait passer Noël et Nouvel An seule et cela lui minait un peu le moral, surtout sachant ses parents partis skier en Suisse sans elle...

— Trois heures et quart... Bon sang, mais le temps est figé ou quoi ?

La jeune femme loucha sur son livre puis le referma, agacée. Elle décida de remonter à Gryffondor pour s'occuper autrement et elle gagna le centre de Poudlard. Elle arrivait à l'aplomb du grand hall quand elle entendit des portes qui claquent et des éclats de voix. Intriguée, elle se pencha par-dessus la rambarde.

— Allons donc, qui... ?

Deux silhouettes jaillirent soudain de sous l'escalier de marbre, l'entrée supposée de Serpentard, des cuisines et de Poufsouffle. La Gryffondor se baissa légèrement derrière la rambarde et observa le couple à travers les montants, même si elle n'aurait rien à se reprocher si elle se faisait voir.

— Mais c'est Malefoy... souffla-t-elle en reconnaissant l'une des deux silhouettes.

L'autre était une fille, sans doute celle qui avait crié. Le blond la suivait, mains tendues. Il dit quelque chose, mais Hermione était trop loin et elle n'entendit pas ; la fille se retourna soudain et lui assena une violente gifle. La Gryffondor grimaça de douleur. La Serpentarde lui faisant face, elle la reconnut, c'était Daphné Greengrass ; pas une dans le genre de Pansy Parkinson, elle ne se régalait pas du malheur des autres, au contraire, c'était l'un des rares Serpentards à être gentille, discrète et plutôt bonne en classe, sans toutefois égaler Hermione.

— Daphné, attends, tu ne comprends pas...

— C'est toi qui ne comprends pas ! Oublie-moi, Drago, tu entends ?

— Daphné...

Le ton était presque suppliant et Hermione fronça les sourcils. Elle n'avait pas souvenir que Malefoy ait une copine, et encore moins en la personne de Daphné Greengrass...

— Oublie-moi ! s'exclama la jeune femme blonde. Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi, tu n'es qu'un... qu'un... goujat !

Hermione haussa les sourcils et esquissa un sourire.

— Daphné, bon sang, tu as compris de travers, ce n'était pas ce que tu crois, je...

— Ah non ? Je te surprends à flirter avec deux filles devant la porte de Serpentard et tu oses dire que ce n'est pas ce que je crois alors qu'elles te roucoulaient dessus, toutes baveuses ?!

La blonde était hors d'elle. Elle arracha alors quelque chose de sa main droite et le lança à Malefoy qui tenta maladroitement que le rattraper. Hermione fronça les sourcils, est-ce que c'était ce qu'elle croyait ? Soudain, Daphné tourna les talons et disparut dans un couloir adjacent. Malefoy l'appela, mais elle resta sourde et Hermione se redressa. Le blond la remarqua et fronça les sourcils.

— J'espère que tu t'es régalée ! aboya-t-il.

La Gryffondor baissa le nez. Posant ses mains sur la rambarde, elle observa le Serpentard. Il était tendu comme un arc, furieux.

⏳ Mon Meilleur Ennemi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant