Chapitre 3

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— Erk, non, elle ne va pas !

— Celle-ci ?

D'un mouvement de baguette, Malefoy interchangea les deux robes directement sur Hermione, debout sur un petit piédestal devant un grand miroir.

— Hm, non...

Malefoy soupira. Il observa le portant sur lequel une vingtaine de robes étaient pendues.

— Il en reste quatre, dit-il. Après, on sera en retard.

— Il est vingt-et-une heure dix, le bal en lui-même commence dans vingt minutes, répondit Hermione. Ils sont encore en train de dîner, là.

— Ce n'est pas une raison. Je ne savais pas que t'étais une nana aussi difficile, Granger... Allez, celle-ci.

D'un coup de baguette, le blond interchangea à nouveau la robe de la Gryffondor et celle-ci se redressa, surprise.

— Ah ? Petit espoir ? demanda le Serpentard.

— Elle est belle... Elle est même magnifique... Le rouge de Gryffondor, le blanc de la neige...

Hermione passa ses mains sur sa taille en s'inspectant dans le miroir. Tournant les yeux, elle croisa le regard du blond qui baissa aussitôt les yeux ; elle sourit et lui fit face. Il dodelina de la tête.

— Oui, cette robe est magnifique.

Hermione sourit puis plissa les yeux.

— Il manque quelque chose sur les épaules... Un châle. Et un collier.

Malefoy leva sa baguette.

— Non, je m'en charge, tu as fait assez de magie pour ce soir.

— Bien, Madame. Tu as aussi besoin de quelques bijoux, dit Malefoy. Et d'une plus jolie coiffure.

La Gryffondor hocha la tête et tira sa baguette magique de son ses affaires posées sur une chaise. Elle retourna devant le miroir et se coiffa rapidement d'un mouvement de baguette. Elle se maquilla de la même manière puis fit apparaître à ses mains et ses poignets quelques bracelets et bagues chipés dans la boîte à bijoux de sa mère.

— J'ignorais que tu savais faire ça... admit le blond.

— Ce n'est pas parce que je suis la majeure partie de l'année en uniforme, que je ne sais pas me préparer pour sortir, Malefoy, répliqua la brunette. Je reste une fille, tu sais, et même si je ne suis pas une adepte des jolies tenues, j'aime bien être jolie de temps en temps.

— Il te manque le collier, dit alors le blond en se levant.

Hermione lui fit face et il leva le poing au-dessus d'elle ; quand il ouvrit les doigts, un pendentif tomba, au bout d'une chaîne en or.

— Whoa... Il est magnifique, il vient d'où ?

— De la boutique ?

Hermione fronça les sourcils.

— Je ne l'ai pas volé ! se défendit aussitôt Malefoy. Je l'avais acheté pour Daphné... Il y a longtemps. Il est clair qu'elle ne le portera jamais donc, autant qu'il aille à une jolie fille.

Hermione pinça les lèvres ; elle pivota pour qu'il lui passe le collier puis elle lit fit à nouveau face, en silence, observant la pierre de lune enchâssée dans une étreinte en or blanc.

— Pourquoi ? demanda-t-elle alors. Qu'est-ce que ça veut dire ?

— Rien du tout, Granger, ne te méprends pas.

Le blond baissa le nez une seconde puis inspira.

— Tu m'as méchamment remis à ma place cette semaine, et encore ce soir, dit-il. Dans d'autres circonstances, je me serais vengé en te jetant un sort amusant ou humiliant, mais pas cette fois.

⏳ Mon Meilleur Ennemi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant