⏳ Mon Meilleur Ennemi !

Chapitre 15

Perturbée par la nouvelle que Malefoy lui avait apportée, les deux nouvelles, Hermione avait passé les deux dernières semaines de juillet à réviser ses cours pour septembre afin de ne pas y penser et de ne surtout pas s'imaginer des choses terrifiantes.

— Tiens, chérie, des vêtements pro-... Oh, tu révises encore ?

Madame Granger entra dans la chambre de sa fille et déposa une pile de vêtements dans la valise ouverte sur une chaise.

— Ça m'aide à ne pas penser à ce que Malefoy m'a dit, répondit la jeune femme en soupirant, fermant le livre devant elle. Tu fais, je crois que je ne vais pas aller chez les Weasley, je...

— Pas question ! coupa Madame Granger.

— Mais... ?

— Il n'en est pas question, tu vas chez Molly comme il était convenu ; je te rappelle que nous ne sommes pas là ces trois prochaines semaines et...

— Je pourrais rester toute seule, j'ai quinze ans et...

— Non, pas dans de telle conditions. Tu vas chez les Weasley rejoindre Harry et Ron et tu y resteras jusqu'au première septembre.

— Mais, Maman...

Madame Granger tourna les talons en disant à sa fille de boucler sa valise, que Molly venait la chercher le lendemain dès neuf heures matin. Hermione l'écouta redescendre et discuter avec Monsieur Granger, mais elle n'entendit pas la réponse et souffla par le nez en observant sa valise. Cela faisait une semaine déjà qu'elle la préparait tout en hésitant à partir, mais sa mère avait raison, c'était trop dangereux pour elle, meilleure amie de Harry Potter et petite amie de Drago Malefoy, de demeurer seule chez elle sans avoir le droit de faire de magie.

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Comme prévu, Molly vint chercher Hermione le lendemain matin. En découvrant la jeune femme un peu morose, Madame Granger se garda bien de mentionner le Serpentard ; elle se contenta de souhaiter de bonnes vacances à sa fille et un bon anniversaire à Harry puis, après un câlin, Molly disparut dans la cheminée avec Hermione et sa valise.

Les deux sorcières reparurent dans la cuisine du Terrier, cette maison faite de bric et de broc, agrandie au fil des années et des enfants qui naissaient.

— Monte ranger tes affaires dans la chambre de Ginny, elle n'en peut plus de t'attendre, dit Molly en époussetant son tablier à fleurs. Si tu as faim, il reste du clafoutis que j'ai fait pour le petit-déjeuner, dans le cellier, et si tu me cherches, je serais dans le potager.

Hermione hocha la tête puis la femme rousse lui décocha un large sourire avant de quitter la maison. La Gryffondor inspira ensuite puis, récupérant sa valise, elle monta les escaliers un peu branlants, passa une première porte fermée avec un P sur la porte pour Percy, puis une deuxième porte, la salle de bains, avant d'arriver au troisième palier. Un couloir percé de trois portes abritait les chambres de Ginny, Fred et Georges et Bill et Charlie. Un escalier montait encore sur deux autres étages desservant respectivement la chambre d'Arthur et Molly, puis la chambre de Ron, tout en haut, où Harry s'installait pendant les vacances.

— Hermione ! s'exclama soudain une voix de fille. Je savais bien que j'avais entendu du bruit ! Viens vite poser tes affaires !

La brunette sourit puis rejoignit Ginny dans sa chambre. Bien qu'elles aient deux ans de différence, elles s'entendaient bien et passer un mois dans sa chambre n'était donc pas une corvée. Une fois la porte refermée, elles s'enlacèrent solidement et Ginny battit des mains.

— Je suis contente que tu sois enfin là ! Je ne suis plus la seule fille, enfin !

Hermione rigola. Elle rangea ensuite rapidement ses vêtements dans un tiroir que Ginny lui laissait chaque année, ainsi qu'un bout de penderie. Elle fermait la porte quand elle entendit un solide juron dehors.