Hermione profitait largement de ces vacances. Installée dans un hamac dans le petit jardin de la maison familiale, elle appréciait le silence de la banlieue de Londres en cette mi-juillet, alors que tous ses voisins étaient partis en vacances, pour la majorité dans le sud de la France. Levant les yeux de son livre, la jeune femme suivit des yeux un petit oiseau qui se posa dans l'un des arbres fruitiers que ses parents avaient plantés quand ils avaient fait construire la maison, une vingtaine d'années plus tôt. Fronçant les sourcils Hermione avisa une tache sombre dans le ciel bleu qui semblait grandir ; quand elle réalisa que c'était un hibou et qu'il fonçait droit sur elle, elle replia aussitôt ses jambes nues contre elle. L'oiseau, toutes serres devant, se posa sur la grosse corde qui retenait le hamac à l'un des poteaux du patio. Il observa ensuite Hermione puis sauta sur les genoux de la Gryffondor qui grimaça.
— Si jamais tu enfonces tes serres dans ma peau, tu vas le sentir passer ! marmonna-t-elle. Qu'est-ce que tu m'apportes ? Tu n'es ni Hedwige, ni Errol, ni Hermès...
Le grand-duc se redressa soudain et Hermione avisa son harnais portant la broche signature des Malefoy. Elle plissa le nez puis esquissa un sourire.
— Chérie, est-ce que tu voudr-hiii ! Oh, par le Ciel, je ne m'y ferais pas !
Madame Granger, une main sur la poitrine, observa le hibou posé sur les genoux de sa fille.
— C'est du courrier magique ? demanda-t-elle. De Harry ?
— Non, de Drago.
Madame Granger haussa un sourcil puis sourit ; Hermione sentit ses joues rougir. Quelques jours plus tôt, elle avait annoncé à sa mère qu'elle avait un petit ami, que c'était un sorcier et qu'il avait été son pire ennemi pendant les trois dernières années, jusqu'à Noël dernier. Elle lui avait tout raconté et sa mère avait été très touchée que sa fille unique se confie à elle aussi facilement.
— Bon, je venais te demander si tu veux de la limonade, je viens d'en faire et...
— Oui, je veux bien, Maman, merci, répondit la jeune femme en récupérant le rouleau de parchemin dans le bec de l'oiseau. Tu peux amener un morceau de pain pour le hibou ?
— Euh, je... Oui, d'accord.
Madame Granger tourna les talons puis revint quelques instants plus tard avec un vert de limonade et un quignon de pain. Elle le tendit d'une main un peu tremblante à l'oiseau qui pencha la tête.
— Hou ? demanda-t-il.
— Elle a peur, ce n'est rien. Ne la pince pas.
— Ouh.
Madame Granger observa sa fille comme si elle avait des cornes et sursauta quand le hibou becqua brusquement le pain avant de déployer ses ailes, de sauter sur la corde puis sur la table pour le déchiqueter consciencieusement.
— Je... Un deux trois, six, neuf, dix... C'est bon, soupira Madame Granger.
— Maman... répondit Hermione en levant les yeux au ciel.
— Chérie, viens voir, on voit la maison à la télé ! s'exclama soudain Monsieur Granger.
Sa femme fit aussitôt demi-tour et Hermione soupira. Elle observa le parchemin roulé dans sa main puis jeta un coup d'œil au hibou qui terminait son pain. Sans un regard pour elle, il déploya ses ailes et disparut dans le ciel bleu.
— Bon, voyons voir, qu'est-ce que tu racontes de beau, toi ? dit-elle en faisant sauter le sceau de cire vert.
Elle déroula le parchemin et fronça les sourcils ; il n'y avait qu'une seule ligne, et un D en guise de signature.
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⏳ Mon Meilleur Ennemi !
Fanfiction[DRAMIONE] C'est le lendemain de Noël et Hermione a un peu de mal à réaliser tout ce qui s'est passé la semaine précédente, et surtout la veille. Mais malgré ce qu'elle a toujours éprouvé pour Drago Malefoy, elle va rapidement comprendre que les gen...