Chapitre 25 - Février 1996

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Les paroles de Narcissa résonnèrent dans la tête de Lucius pendant plusieurs jours après leur discussion à son retour de la maison des Granger. Malgré ses convictions, il sentait qu'il était en train de perdre la manche et l'idée de devoir déshériter son unique enfant, un garçon avec ça, lui restait en travers de la gorge. Ce serait tellement plus simple s'il pouvait juste se débarrasser de cette Née-Moldue... Il n'eut cependant pas le loisir d'établir un plan quelconque, car Voldemort avait décidé de reprendre du service pour de bon et envoyait ses Mangemorts à travers l'Angleterre pour semer la terreur.

— Et encore une.

— De quoi ?

Hermione jeta le journal sur la table et Harry avala sa cuillerée de céréales en le tirant sous ses yeux.

— Onze mort à Castelbourg, lut-il. Les Magicopoliciers n'ont aucun doute sur l'identité des assassins, les victimes ne présentant aucune blessure, juste un air terrorisé plaqué sur le visage, typique du sortilège impardonnable de mort.

Il soupira ensuite par le nez et tourna la tête vers la table des Serpentards.

— Il en manque ? demanda-t-il.

— Non, répondit Hermione. J'ai demandé à Drago hier, il m'a dit que ses camarades étaient tous là, mais que beaucoup avaient recu des lettres de leurs proches. Des lettres avec le sceau de Tu-Sais-Qui.

Le Gryffondor serra les mâchoires.

— Il faut que Hagrid mette en place un système de filtrage. Je vais aller voir Dumbledore.

— C'est pas ton problème, vieux, répondit Ron, la bouche pleine de pain.

— Peut-être que si. Je suis censé le liquider, le vieux serpent, mais s'il s'en prend aussi aux élèves, ça va mal aller pour lui !

Hermione baissa le nez quand le brun quitta la table en manquant renverser son bol. Elle croisa ensuite le regard de Ron qui haussa les épaules avant de retourner à son petit-déjeuner. Un coup d'œil vers le ciel chargé de cette fin février la fit grimacer ; il pleuvait à seaux depuis plus de dix jours, impossible d'aller à Pré-au-Lard et encore moins dans les jardins tellement tout était détrempé. Finissant son petit-déjeuner, elle quitta la Grande Salle et se rendit dans l'une des courettes disséminées ici et là pour retrouver Malefoy, comme tous les samedi matin.

— Salut.

Le blond lui sourit en fermant son livre et la jeune femme se pencha pour l'embrasser. Quand elle s'assit près de lui sur le banc, elle lui tendit quelque chose enveloppé dans une serviette en papier. Il rigola.

— Tu n'es pas obligée de m'apporter un petit pain dès que tu ne me vois pas au petit-déjeuner, tu sais ? sourit-il.

— Je sais, mais je sais aussi que tu détestes avoir faim, alors...

Le Serpentard sourit et le glissa dans sa poche de veste avant de se lever. Il prit la main de la brunette et ils s'éloignèrent en observant la pluie qui inondait la courette.

— Quel temps... Heureusement que nous sommes habitués.

— Ouais. Dans deux semaines on sera au printemps, et dans deux mois, ce sera les BUSEs, répondit-il. J'imagine que tu dois être en pleines révisions intensives...

Hermione lui tira la langue.

— Même pas ! Mais d'ici deux ou trois semaines, je reprendrais tout depuis la première année. Je suis sûre qu'on aura des questions sur des vieux cours.

Malefoy secoua la tête avec un sourire en biais. Il allait réviser, il n'allait pas pouvoir y échapper avec Hermione, mais beaucoup moins intensément qu'elle et sûrement pas tout depuis le début ! Il soupira alors.

⏳ Mon Meilleur Ennemi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant