Pendant les jours qui suivirent, six interminables journées passées dans les entrailles vides de Poudlard, Hermione en voulut à Pansy Parkinson de lui avoir laissé sous-entendre que Drago aurait aimé l'avoir elle comme cadeau de Noël. Bien sûr, le blond avait démenti, et tenté de rassurer la Gryffondor mais, en éternelle inquiète, celle-ci ruminait cette idée depuis une semaine. Malefoy s'était bien rendu compte qu'elle était inquiète, mais il n'avait pas insisté, de peur d'enfoncer le clou en étant maladroit, comme il en avait la spécialité.
— Arrête de te mettre la rate au court-bouillon pour ça, soupira Harry.
— Je ne sais même pas pourquoi je parle de ça avec toi, répondit Hermione en levant les yeux au ciel.
Le Gryffondor la regardait par le biais d'un miroir magique. En ce samedi, veille du Nouvel An, elle avait besoin de discuter avec ses amis, afin d'espérer y voir plus clair.
— Passe-moi Ginny, tu veux ? dit la brunette en fronçant les sourcils.
Harry haussa les épaules puis se promena dans les étages du Terrier pour trouver la rouquine. Il la débusqua dans sa chambre et lui tendit le miroir en disant que c'était Hermione et qu'elle avait besoin d'un conseil de filles. Hermione roula des yeux puis le visage de Ginny apparut. Un bruit de porte se fit entendre, puis la brunette expliqua son problème à son amie qui l'écouta patiemment.
— Pansy est peut-être une peste, mais pour le coup, elle a raison, assena-t-elle ensuite.
— Ah ! Merci du soutien ! s'exclama Hermione en retour, choquée. Gin...
— Oui, oui, je sais ! Mais Malefoy est Malefoy, Mione ! Ça fait plus d'un an que vous êtes ensemble, à mon avis, c'est son record absolu !
Hermione gémit. Elle se laissa tomber en arrière sur son lit et observa le plafond un moment, le miroir posé à côté d'elle sur le lit.
— Mione ? Houhou ?
— Suis là... gémit la brunette.
Elle se rassit et soupira.
— Je ne peux pas, Gin, dit-elle. Je ne peux pas me soumettre à ça...
— Soumettre ? Alors pour toi, sceller ton amour pour un garçon, c'est une soumission ?
Hermione secoua la tête sans répondre. Elle passa alors sa main sur le miroir qui refléta à nouveau le plafond.
Au Terrier, au même moment, Ginny s'observa dans le petit miroir de poche.
— Mione ? Oh, tu as osé !
La rouquine jeta le miroir sur son lit et croisa les bras. On toqua alors contre la porte et Molly apparut.
— Excuse-moi, chérie, mais je t'ai entendue discuter, dit-elle. C'était Hermione ?
— Oui... soupira Ginny. Elle est complètement paumée parce que Parkinson a laissé entendre que pour Noël, le seuil cadeau qui aurait plu à Malefoy, c'est de l'avoir elle.
Molly plissa un œil.
— Je ne savais pas qu'ils sortaient ensemble... dit-elle.
— Oh, maman, je t'en prie, tu débarques ou quoi ?
— Hum, soit... Quoi qu'il en soit, personne ne peut l'obliger à coucher avec Malefoy si elle n'en a pas envie, répondit Molly en pinçant la bouche. Ce n'est pas quelque chose à prendre à la légère, parce que cela peut très souvent traumatiser à vie.
— Traumatiser ? Coucher avec le garçon avec qui on sort depuis un an ?
— Il y a des mauvais amants, ma fille, soupira Molly. Et le premier, c'est extrêmement important. Certaines femmes attendent des années et des années avant de se lancer... Bon, il y aussi le fait qu'elles n'en ont absolument pas envie, que leur vie comme ça leur plait, et c'est tout à leur honneur car ce n'est absolument pas une obligation. J'ai connu un couple, quand j'étais plus jeune, elle c'était Maria et lui... Gaston ? Oui, je crois que c'était ça. C'était des Moldus, je les avais rencontrés pendant un voyage à Londres, avec mes parents. Nous nous sommes revus toutes les années pendant au moins dix ans et j'ai vu leur couple se former. Ils se sont mariés, ils se sont installés ensemble et... c'est tout.
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⏳ Mon Meilleur Ennemi !
Fanfiction[DRAMIONE] C'est le lendemain de Noël et Hermione a un peu de mal à réaliser tout ce qui s'est passé la semaine précédente, et surtout la veille. Mais malgré ce qu'elle a toujours éprouvé pour Drago Malefoy, elle va rapidement comprendre que les gen...