Hermione n'était pas sereine. Elle attendait Malefoy dans la courette du Griffon et, tout en faisant les cents pas, elle récitait une leçon d'arithmancie.
— Qu'est-ce que tu marmonnes ? entendit-elle soudain.
La brunette sursauta.
— Rien ! Rien, je t'attendais... Tu es en avance, c'est cool.
Malefoy plissa les yeux et s'approcha. Il l'embrassa sur la joue et ils s'assirent sur un banc proche.
— Tu sais, si tu ne veux pas qu'on passe plus de temps ensemble, faut le dire et on arrête tout maintenant, hein, soupira alors le Serpentard comme un silence pesant s'installait.
Hermione repensa alors aux paroles de McGonagall, quelques jours en arrière.
— Non, non, ce n'est pas ça, je... En fait, je dois apprendre à faire la part des choses, je dois réussir à comprendre que je peux être tout aussi brillante avec un petit-ami que sans. Tu comprends, tu es le premier garçon avec qui je sors réellement ; je n'ai pas l'habitude, je n'avais jamais eu à me préoccuper de ça auparavant et...
Malefoy plissa le nez.
— Ça, répondit-il. On dirait que notre relation est un formulaire administratif pour toi, Granger...
Il soupira.
— Je comprends que tu penses avoir mieux à faire que me consacrer quelques heures de ta semaine, mais je t'aime et j'ai fait de gros sacrifices sur mon ego, sur l'opinion que j'avais des Né-Moldus, j'ai repoussé l'éducation de mon père pour toi... J'ai souffert pour toi, tu le sais, n'est-ce pas ?
— Bien sûr que je le sais, mais...
La jeune femme souffla par le nez ; Malefoy lui prit la main et la porta à ses lèvres.
— Allons nous promener, dit-il en se levant.
Elle opina en silence et ils quittèrent la courette au Griffon pour sortir dans le parc du château où des centaines d'élèves prenaient le frais.
Main dans la main, le jeune couple longeait le Lac Noir depuis plusieurs minutes en silence après s'être racontées leurs semaines respectives, ne s'étant pas beaucoup vus.
— Tu es bien silencieuse tout d'un coup, dit soudain Malefoy. À quoi est-ce que tu peux bien penser ? On s'assoit ?
Il indiqua un tronc d'arbre tombé et la jeune femme hocha la tête.
— Je ne pense à rien en particulier, répondit-elle en secouant la tête. Je me dis juste que si nous n'avions pas nos examens à la fin de l'année, je ne serais pas aussi mal à l'aise.
— Mal à l'aise ? C'est-à-dire ?
— Je m'en veux un peu, répondit le Gryffondor en soufflant par le nez. Je t'ai délaissé alors que j'ai quasiment tout fait pour t'avoir sans même m'en rendre compte. C'était comme si... comme si...
— Comme si une fois que j'avais dit oui, c'était plié ?
Hermione opina en passant sa langue sur ses lèvres.
— Je sais qu'une relation amoureuse ça s'entretien, je sais que tu partiras si je ne te consacre pas un peu de temps, mais...
— Mais tu n'as pas l'habitude, je sais. Et tu sais quoi ? Moi non plus. Je sais ce que tu vas dire, oui j'ai eu des copines, mais jamais plus d'une semaine chacune, c'est la première fois que l'une d'elles reste plusieurs mois d'affilée et surtout, que je suis amoureux.
Hermione sentit ses joues rougir et elle se mordit les lèvres.
— Je suis une piètre petite-amie... soupira-t-elle. McGonagall a raison, je me concentre trop sur mes cours ; je connais tout par cœur, je peux te de réciter le cours de Rogue de lundi dernier au mot près...
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⏳ Mon Meilleur Ennemi !
Fanfiction[DRAMIONE] C'est le lendemain de Noël et Hermione a un peu de mal à réaliser tout ce qui s'est passé la semaine précédente, et surtout la veille. Mais malgré ce qu'elle a toujours éprouvé pour Drago Malefoy, elle va rapidement comprendre que les gen...