Chapitre 10

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Des vibrations se font sentir contre ma cuisse, m'arrachant à moitié de mon sommeil. Avec une certaine difficulté, je me retourne, cherchant à attraper mon téléphone qui se trouve dans ma poche de jean. La lumière vive du jour inonde ma chambre, piquant mes yeux pas encore habitués à cette clarté soudaine.


J'ouvre péniblement les paupières, ma vision s'ajuste lentement pour lire le SMS qui vient de s'afficher.


Lina : Coucou, tu fais quoi, beau gosse ?


Moi : Je dors.


Lina : À cette heure-ci ?


Je jette un coup d'œil à l'horloge de mon téléphone. Il est déjà 15 heures.


Moi : Oui, je suis sorti cette nuit, avec Chloé et Connor, je suis mort.


Lina : Ah d'accord. Je te laisse dormir du coup.


Moi : Non, dis-moi, tu voulais quelque chose en particulier.


Lina : Je voulais me changer les idées, mes compositions tournent en boucle dans ma tête, ça me rend folle.


Je réfléchis un instant et propose :


Moi : Bah, viens dormir avec moi.


Lina : Non, ne t'inquiète, je veux pas te déranger.


Moi : Tu ne me déranges pas. Si tu restes seule dans ton appartement, tes compositions vont continuer à te rendre folle. Viens chez moi, on regarde un film si tu veux.


Lina : D'accord, je suis là dans 15 minutes :).


Je repose mon téléphone sur mon lit et referme les yeux en attendant qu'elle arrive.


Soudain, je sens quelque chose se nicher dans mes bras. Une odeur légèrement sucrée de fraise parvient à mes narines. Je reconnais le parfum de Lina, mais je suis trop fatigué pour me réveiller. Encore à moitié dans les bras de Morphée, je dépose un baiser dans ses cheveux avant de me rendormir.


J'ouvre les yeux, ma chambre est légèrement éclairée par ma veilleuse. Je regarde par la fenêtre, il fait déjà nuit. Lina est toujours là, je sens son souffle chaud dans le creux de mon cou. Je la regarde délicatement, elle semble dormir profondément. J'essaie de dégager mon bras, qui se trouve sous sa tête, sans la réveiller. Je m'assois au bord de mon lit et la regarde, un sourire aux lèvres.


Il faut croire qu'il n'y avait pas que moi qui avais besoin de dormir. La connaissant, elle a dû travailler une grande partie de la nuit. L'inspiration c'est génial, mais parfois cela peut être compliqué à gérer. Les idées fussent et peuvent gâcher nos nuits de sommeil. J'ouvre le placard doucement et récupère un jogging, un t-shirt et un boxer. Je sors de ma chambre à pas de loup, et me dirige vers la salle de bain. Au passage, je regarde l'horloge de mon four qui m'annonce 19 h 30. Une vraie marmotte aujourd'hui.

Entre deux cheminsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant