Chapitre 12

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Ma chambre baigne dans l'obscurité, enveloppée dans le silence de la nuit. Alors que le monde dort, je suis éveillé, en proie à une solitude intérieure qui refuse de me laisser en paix. Les minutes s'étirent, presque palpables dans leur lenteur, tandis que je gis dans mon lit, les yeux fixant le plafond d'une manière qui trahit mon état d'âme.


Les ombres douces dessinées par la lueur lunaire glissent silencieusement le long des murs de ma chambre, moyennant un tableau changeant de formes et de motifs. Mes draps froissés me rappellent que le sommeil me fuit, tout comme la tranquillité que la nuit apporte normalement. Les battements irréguliers de mon cœur se mêlent à la mélodie nocturne, une symphonie de pensées tourbillonnantes.

Le froid de la nuit semble pénétrer mes os, une sensation qui reflète l'incertitude qui se niche dans mon esprit. Je me tourne et me retourne, cherchant un semblant de confort qui échappe à ma portée. Mon regard erre dans la pièce, s'accrochant momentanément aux objets familiers qui m'apparaissent étrangement éloignés ce soir-là.


Je ferme les yeux dans une tentative désespérée de trouver le sommeil. Je me mets à penser à Lina. Son image apparaît devant moi, douce et réconfortante, comme un phare dans l'obscurité. Je me surprends à imaginer sa présence à mes côtés, à ressentir la chaleur de son corps contre le mien. Ses bras enroulés autour de moi, son souffle apaisant sur ma peau. Rien qu'en y pensant, une lueur d'apaisement semble effleurer mon esprit agité.


Seulement à chaque fois que j'essaye de me raccrocher à cette image de Lina, il y a la proposition de Jade qui me rattrape, telle la houle qui ce fracas sur mon phare. Accepter ou refuser, c'est un choix qui ne cesse de me hanter. Une bataille se déroule dans ma tête, entre la sécurité familière de la solitude et la possibilité d'une expérience nouvelle. Passer Noël avec ses ex-beaux-parents est une situation qui ne ressemble à rien de ce que j'ai vécu jusqu'à présent. L'idée de m'assoir à leur table, de partager des souvenirs, des rires et un repas, semble à la fois intrigante et terrifiante. La décision reste en suspens, et la nuit avance, implacable.


Le temps s'étire, les minutes se fondent en heures, et mon esprit continue de tourbillonner dans cette lutte intérieure. Je suis coincé entre le désir de fuir l'inconnu et la tentation de le découvrir. Finalement, le ciel commence à s'éclaircir légèrement à l'horizon, annonçant l'arrivée imminente de l'aube.


Je me lève et m'assois sur le bord de mon lit.


« La journée risque d'être longue »


Je me dirige vers ma cuisine de mauvaise humeur. Le bruit de la machine à café remplissant la pièce, une mélodie mécanique qui accompagne mes pensées enchevêtrées. Je me sers une tasse fumante, la chaleur me réchauffe lentement de l'intérieur. Les dernières traces de la nuit s'estompent derrière les rideaux, laissant place à un nouveau jour.


Accoudé à mon îlot central de la cuisine, mon regard se pose sur mon ancienne guitare, exposée sur l'un des murs de mon salon.


Cette guitare a été témoin de nombreuses créations. Des heures entières passées dans mon ancien studio d'étudiant, à créer des chansons avec Connor qui créer le rythme avec sa basse.


On aurait pu monter ensemble un groupe de musique, mais il joue plus par plaisir et n'en voulait pas faire son métier. Il a préféré exercer sa passion pour le codage informatique.

Entre deux cheminsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant