Chapitre 18

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===========   Ce chapitre présente une scène de sexe   ==================

Je reste silencieux, ma main accrochée à la poignet de la porte d'entrée encore ouverte. Mon esprit tourbillonne, incapable de traiter l'information. Les mots résonnent dans ma tête, créant un écho de confusion et de surprise.


Lina, voyant mon absence de réaction, s'avance vers moi, enlève délicatement ma main de la poignet et referme elle-même la porte. Le déclic de la serrure résonne comme un verdict irrévocable. Mon cœur bat la chamade, mais je reste figé, incapable de bouger. Les émotions se bousculent en moi :


L'incompréhension, la peur.


Elle pose sa main sur mon bras, ce simple contact créer un frisson en moi.


- Valentin?


- Lina, je... je ne m'attendais pas du tout à ça. Tu ne peux pas partir là-bas, tu n'as aucune expérience dans la guerre, c'est dangereux.


Ma voix est tremblante.


- Mon père non plus n'a aucune expérience, et lui n'a pas eu le choix.


- Et ta mère ? Qu'en pense-t-elle de tout ça ?


- Ma mère est contre, mais je ne lui laisse pas le choix, ni même à toi. Ma décision est prise, j'ai déjà envoyé ma candidature il y a plusieurs jours et elle a été acceptée ce matin.


Mon regard est soudé au sien, ses yeux sont remplis de cette détermination que je connais trop bien chez elle.


Un silence pesant s'installe entre nous, et j'hésite à poser la grande question qui tourbillonne dans ma tête :


- Et ...


Je ferme les yeux, essayant de rassembler mes esprits, mes poings se serrent.


- Et tu pars quand ?


Ma voix à peine est audible, mais la frustration est palpable.


- J'ai cinq jours pour rejoindre la frontière ukrainienne. On ne peut pas prendre de vol direct, alors j'ai regardé, et il me faudrait deux jours pour m' y rendre. Il me reste donc deux ou trois jours ici.


L'air du hall d'entrée devient suffocant. En soupirant, je me dirige vers la cuisine, où je fais face à Lina. Je m'adosse à l'îlot central, les bras croisés sur ma poitrine.


- Et comment tu vas t'y rendre, puisqu'il n'y a plus de vol direct ?


- Je vais prendre un avion de Londres jusqu'à Varsovie, où j'ai à peu près deux heures de vol. Ensuite, je peux prendre un bus de Varsovie jusqu'à Kiev pour un trajet de 13 heures.


Le choc de la réalité commence à s'installer en moi. J'ai du mal à croire que Lina est sérieuse, et son plan est déjà en marche. Elle partira bientôt pour une destination dangereuse, et il ne me reste que quelques jours pour accepter cette décision qu'elle a prise.

Entre deux cheminsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant