Chapitre 11

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Alesia

Mon réveil sonne. 4h00. Je soupire et me dirige directement vers la salle de bain pour le préparer. Je n'ai presque pas dormi de la nuit. Je me suis occupé de mon père et malgré toutes les horreurs que ma mère m'a dite je me suis inquiétée pour elle. De ne pas savoir où elle est. Et avec qui. Peur qu'elle rencontre la mauvaise personne et qu'il lui fasse du mal. J'ai essayé de la chercher aux alentours du quartier mais rien.

Je dois partir au travail. Mon deuxième travail que je fais. Ce n'est pas le métier que je préfère mais ça me permet de vivre. Plutôt de survivre. Je travaille pour un type vraiment pas fréquentable mais il m'assure de gagner un peu d'argent. Je nettoie chaque jour le club de striptease à l'autre bout de la ville. De 5h jusqu'à 8h. Ça me fait un petit supplément d'argent. Et comme je ne prends jamais de vacances ou de jours de repos, je gagne un peu plus.

Malheureusement avec toutes les dettes et les impôts à payer je suis toujours dans la galère. Et je suis épuisé. Mentalement et physiquement. Travailler autant et s'occuper de tout en rentrant à l'appartement devient de plus en plus dur. Maintenant je vais de débaucher plus tard. La galère.

Je suis prête et je prépare vite fait un déjeuner pour mon père et le dépose sur sa table de chevet comme chaque matin. Il dort encore. Qu'il en profite. Je sors de l'immeuble. L'air frais me fait du bien. Ça me remet les idées en place. Je vais à ma voiture mais constate qu'une belle Porsche rouge est garé par très loin de l'immeuble. Rare sont ceux qui ont des voitures aussi belles par ici. Je grimpe dans la mienne sans plus en préoccuper.

***

Pendant tout le long du trajet, j'ai observé que la voiture rouge ma suivis. Qui peut bien me suivre à cette heure-ci? Marco me vient en tête. Non ce n'est pas possible. À l'heure qu'il est ? Garé devant le club, je frotte mes mains qui sont frigorifié. La Porsche n'est pas très loin du club. Bordel. Je rentre dans le bâtiment. Il fait déjà plus chaud ici. J'enlève mon manteau et le pose dans les vestiaires avec mes affaires. Je prends mon matériel pour nettoyer et m'active à mon travail.

Je commence à ramasser les canettes vides qui traînent au sol et autres déchets. Mon patron s'approche de moi, avec son sourire aux lèvres. Il a la quarantaine bien passer. Depuis que je travaille ici, ils n'arrêtent pas de me faire des suggestions perverses. Il aimerait aussi que je devienne l'une de ses stripteaseuses mais il en est hors de question.

-Bonjour Alesia, je suis ravie de te voir, tu es si jolie, déclare-t-il avec un sourire qui me dégoute.

Il me donne envie de vomir avec ses mains un peu baladeuses. Il aime me toucher les cheveux et caresser ma joue. Je le repousse à chacune de ses tentatives mais il insiste à chaque fois.

-Monsieur, merci.

Je fais un petit signe de tête et continue de ramasser les débris qui vont me gêner au nettoyage. Il m'interrompt et m'attrape le bras pour me tourner vers lui.

-Alesia. Un jour tu seras dans mon lit tu le sais ça ? Je te veux et je t'aurai bella.

-Lâcher là. Immédiatement. Je ne le répéterai pas deux fois.

Il me lâche face à ce ton froid et autoritaire. Je le reconnais tout de suite. C'est Marco. Je m'écarte de mon patron.

-Que voulez-vous ? Nous étions occupés.

-Ce que je veux c'est que vous n'allez plus l'approcher. Elle n'ira jamais dans votre lit, je m'en assurerai moi-même.

Je lui jette un œil et voit son regard. Si c'était des balles, il tuerai.

-Je ne vais pas me faire dicter la vie par vous. Vous ne me faites pas peur. Absolument pas. Et si j'ai envie de cette femme ce n'est pas vous qui allez m'en empêcher. Vous pouvez sortir de mon club maintenant.

-Je pense que vous ne me comprenez pas. Je vais essayer d'être plus convainquant alors.

Je lui vois sortir quelque chose de sa poche. C'est une arme. Je sursaute et me décale. Je sais qu'il en porte une sur lui. Comme le soir où nous nous sommes rencontrés. Son regard est menaçant.

-Maintenant je vous conseille de ne plus vous approcher d'elle. J'espère que je me fais comprendre. Ne compter plus sur elle pour venir travailler dans ce taudis. Ce n'est pas votre pute.

Mon fameux patron blêmit. Il ne doit pas voir beaucoup d'homme qui lui pointe une arme dessus. Moi-même je pensais qu'il avait un peu de pouvoir face aux gens mais ce n'es pas vrai. Il se pense fort mais il ne l'es pas.

-Je...Oui. Je resterai loin. Je n'aurais pas du vous parler sur ce ton. Désolé.

-Alesia viens. On s'en va, déclare-t-il me fixant intensément.

-Mais...

-Non Alesia. Ce n'es pas une question.

Je souffle et je vais chercher mon sac à main et mon manteau. Je n'ai pas vraiment le choix. De retour près de lui, sa main est dans mon dos m'entrainant dehors. On se dirige vers la fameuse voiture rouge qui me suivait. J'avais bien raison. Je savais que c'était lui. Je monte côté passager et lui au volant. Il fait craquer sa nuque.

-Ne remet plus jamais les pieds ici.

J'émets un rire sec.

-C'est mon travail. Tu n'as aucun ordre à me donner. Tu n'avais pas à me suivre. C'est du harcèlement.

-Montrer son corps à des pervers n'es pas un métier et je refuse que tu continues de faire ça. Je déteste savoir que d'autres hommes que moi ai pu voir ton corps. Bordel tu m'appartiens.

Il pense vraiment que je travaille au club en tant que stripteaseuse ? Il n'es pas sérieux ? J'ai presque envie de rire. Son comportement est abusif. Je travaille la ou je veux et je fais le métier qu'il me chante.

-Je ne suis pas stripteaseuse dans ce club, je fais juste le nettoyage quand il n'y a plus personne. Mais si j'aurais fais ça, ce n'es pas toi qui va me faire la leçon.

Il me lance un regard troublant. Il n'a toujours pas démarrer. Il ne me lâche pas des yeux. Je me mords la lèvre inférieure inconsciemment. Bordel. J'ai tellement envie de lui. Il est vraiment sexy.

My heart belongs to himOù les histoires vivent. Découvrez maintenant