My heart belongs to him

Chapitre 29

Alesia

-Qu'est-ce qu'elle te voulait ? Me dit-il après quelques minutes de silence.

-Elle est venue me demander de l'argent et les clés de l'appartement. Elle était furieuse que je ne lui ai pas laisser.

Il soupire d'énervement. J'entortille mes doigts entre eux. Je suis nerveuse. Je n'ai pas envie de l'accabler encore plus.

-Cette femme n'a aucun scrupule. Je ne la reconnais plus. Tu ne mérites pas de subir ces accusations.

-Ce n'ai pas grave papa. Je commence presque à avoir l'habitude.

Je baisse la tête dans un soupire.

-Je suis vraiment désolé ma chérie. Je ne sais pas ce qui lui prends.

-Ce n'ai pas ta faute papa ne t'inquiète pas. J'ai dû appeler la sécurité pour la faire sortir de mon bureau. Je n'ai plus envie de la revoir pour me faire insulter à nouveau.

Il me sourit timidement en prenant mes mains dans les siennes.

-Je comprends ma chérie. Je ne t'obligerai jamais à la voir tu le sais bien. Tu es assez grande pour prendre tes propres décisions. En parlant de ça, tu as revu monsieur Marchetti ? Tout se passe bien entre vous ?

Je fronce les sourcils. Pourquoi il me parle de Marco ?

-Non aujourd'hui il n'est pas venu travailler. Il avait d'autres choses à faire. Et papa tu sais on n'est pas vraiment ensemble lui et moi. On se fréquente c'est tout, dis-je un peu mal à l'aise.

-D'accord. C'est bien ce que je pensais. Il se sert de toi pour coucher avec lui. C'est du chantage ? Partager son lit contre le travail ? Déclare-t-il d'un grognement agacé.

Je me sens extrêmement vexer. Je sais qu'il ne pense peut-être mal en disant ça. Pour me protéger mais ses paroles sont blessantes.

-Papa arrête ça. Je t'ai déjà dit que la relation de Marco et moi je ne te regarde pas et encore moins pour me dire ça. C'est très blessant. Je n'ai pas envie de me disputer avec toi.

-Je me fais du souci pour toi. Cet homme n'est pas celui que tu penses. Il est dangereux. Je ne t'oblige pas à arrêter ton travail si ça te plaît mais je le fréquente plus. S'il te plaît. Pour ton bien.

-C'est bon je sais ce que je fais. C'est mon problème.

Il souffle et se passe une main dans ses cheveux. Je regarde l'heure sur mon téléphone et constate qu'il est temps que je rentre chez moi. Ça fait deux jours que je n'y ai pas mis les pieds alors je dois faire un peu le ménage et prendre une bonne douche.

-Je vais y aller papa.

-D'accord ma chérie. Passe une bonne soirée. A demain.

-A demain papa. Bonne fin de soirée.

Je lui embrasse le front et souris. Je récupère mon sac à main. Je sors de l'hôpital et grimpe dans ma voiture.

***

Je grimpe les marches de l'immeuble et arrive à mon palier. Et bien entendu ma mère attend devant la porte. Bordel elle ne va jamais lâcher l'affaire. Je suis fatigué de son comportement. Je souffle et sors mes clés.

-Qu'est-ce que tu fais la ? Dis-je en paraissant la plus calme possible.

Elle me lance un regard de dédain. Ses talons qui tapent sur le sol avec impatience.

-J'attendais que tu arrives pour rentrer car tu ne m'as pas laissé de clés. Je compte bien les récupérer. Je ne passerai pas ma vie à t'attendre chaque soir.

Je n'ai vraiment pas envie de reparler de ce sujet. Ce n'est pas chez elle encore moins après son comportement puéril.

-Je t'es déjà dit que tu ne les récupérerai pas. Ce n'est pas chez toi et au vu de ton comportement je ne compte plus te laisser rester ici. Tu as eu assez de temps pour te trouver un nouveau travail et un appartement que tu payeras toi-même. Ça fait des mois.

Son visage s'empourpre violemment. Je la vois serrer des poings.

-Je t'interdit de me parler sur ce ton. Je suis ta mère et tu me dois le respect !

Maintenant si tu pouvais ouvrir pour que je puisse prendre une bonne douche ça ne sera pas de trop.

-Oui c'est sûr t'es ma mère et pourtant tu ne te comportes pas comme telle. Es ce que tu te rends compte de ta façon de faire ?

-Ce n'ai absolument pas à toi de me commander. Tu n'obéis pas et tu penses que tu mérites un minimum d'estime de moi ? Tu te trompes lourdement.

-Je n'ai pas besoin de ton estimé pour vivre crois moi. Je n'ai plus l'âge pour que tu me donnes des ordres maintenant je vais te dire une dernière chose. Tu prends tes affaires et tu te barres tant que tu n'auras pas changer.

Mes paroles l'énervent et la blessée en même temps mais elle essaye de ne pas le montrer. Elle le mérite.

-Et je vais dormir où ? Tu me mets vraiment à la porte ? Je vais appeler les flics et on verra ce qu'ils en pensent eux. Tu n'as aucun droit de me virer. Je suis ta mère !

Je soupire d'agacement.

-C'est ton problème de l'endroit qui te servira pour dormir. Si tu veux appeler la police libre à toi mais ils ne feront rien sachant que ce n'est pas toi qui payes les loyers, ce n'est pas ton nom sur le bail alors tu n'as aucun droit sur cet appartement. Je suis lasse de cette conversation. Tu prends tes affaires et tu ne remets pas les pieds à l'appartement le temps que tu te calmes.

J'ouvre mon appartement et elle rentre dedans claquant des hauts talons noirs sur le parquet. Elle va dans la chambre qu'elle est censée partager avec mon père et referme la porte. Je ne sais pas si elle va exécuter ce que je lui ai dit mais si d'ici ce soir elle n'ait pas parti je devrais employer les grands moyens. Il faut qu'elle comprenne. C'est tout.

Je prends des vêtements propres et m'empare de la salle de bain, ma mère étant toujours enfermé dans sa chambre. Je me débarrasse de mes vêtements sales et me glisse sous l'eau chaude. Bordel que ça fait du bien. Je laisse mes muscles se détendre un peu avant de couper l'eau pour me sécher. Je n'ai pas besoin de passer un temps fou sous la douche. Ça coûte bien assez cher.

J'enfile mon short noir et un débardeur blanc. Ça ira pour dormir. J'attache mes cheveux mouillés et me prépare de quoi me restaurer un minimum. La porte de la chambre de ma mère claque et je la vois sortir avec un sac de voyage. Elle a compris que ce n'étais pas elle l'a chef ici. Elle ne me lance pas même un regard, ni une parole et s'en va en claquant la porte d'entrée plus fort.

Je n'avais pas envie de me disputer une énième fois.