Chapitre 55

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Alesia

Je ne leur ai pas répondu. Déjà parce que je ne connaissais pas la réponse et aussi parce que je ne veux pas le trahir. Il m'a fouetté une dizaine de fois en plus à cause de mon silence. Il m'a ensuite jeté dans la même pièce. Ma prison.

Je n'ai même pas la force de bouger. Je suis allongé sur le lit, mon corps tremblant de froid. Si je me couvre le haut du corps, je risque de hurler de douleur au contact de la couverture sur mon dos meurtrie. Je n'ai pas le choix de rester sur le ventre. J'ai tellement faim, ça fait deux jours que je n'ai rien avaler. J'ai peur pour mon bébé, j'espère que tout va bien. Je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose. J'entends la porte s'ouvrir puis se refermer dans un bruit sec. Je ne tourne pas la tête sachant que c'est l'un des deux frères. Je veux qu'il me laisse tranquille. Une main attrape mon menton et me relève. Je croise le regard d'Edouardo. Cet homme je le déteste tellement. Comment peut-on arriver au point de faire souffrir des personnes innocente juste pour leur plaisir ?

-Est-tu prête à répondre à nos questions ?

Il serre un peu plus fort.

-Comment je peux répondre à des questions alors que je n'en sais même pas la réponse ?

-Ne joue pas à faire de l'humour avec nous ça ne marchera pas. Tu n'aies pas dans une bonne position pour en faire.

Il me soulève du lit et me pousse hors de la pièce. Ses mains appuient durement dans mon dos ce qui me fait gémir de douleur. C'est à peine si j'arrive à marcher correctement tant la fatigue est présente. Je n'ai pas l'énergie pour me débattre quand il empoigne mes poignets et les accroche au chaînes. Ils font de même avec mes chevilles. Me revoilà bloquer sans aucune chance de sortie.

-La nuit ta t'elle fait réfléchir ? Vas-tu enfin répondre à notre question pourtant si...simple si tu je ne veux pas souffrir.

Il s'avance vers moi menaçant le fouet de nouveau en main.

-Je vous assure que je ne sais pas. Je ne l'ai ai jamais rencontrer, dis-je d'une voix lassante, la tête baisser.

-Je vais te laisser alors une chance de pouvoir répondre à une question que tu es susceptible de savoir. Donne-nous les codes d'accès de l'appartement de Marco et ou range t'il sa carte magnétique ?

Je fronce les sourcils. Pourquoi voudrait-il savoir ça ? Il n'y a pas grand-chose d'intéressant dans son appartement. Et puis ça ne le concerne pas vraiment. C'est un endroit privé qui appartient à Marco.

-Pourquoi vous voulez savoir ça ? La vie privée vous connaissez ? Dis-je sarcastique.

Il sourit mauvaisement et me gifle.

-As-tu compris que tu n'aies pas en position de faire te croire drôle ? Dit-il le visage a quelques centimètres du mien, enragé.

-Ce n'ai pas vraiment de l'humour car ce n'est qu'une vérité.

-Réponds à ma question c'est tout. Ne me provoque pas. Tu n'aimerais pas voir ce dont je suis vraiment capable.

-Je ne peux pas y répondre. Dommage pour vous, dis-je avec un sourire en coin.

Je suis prise d'un excès d'euphorie malsaine. Je pense que c'est la fatigue et la faim qui jouent sur mes nerfs. Je sais que je ne devrais pas leur parler sur ce ton mais bordel il me soule tellement.

-Très bien je vais te faire passer l'envie de me répondre sur ce ton. Tu l'auras voulu.

Il se place derrière moi et je sens de nouveau la douleur du fouet qui s'abat sur ma peau déjà bien amochés. Je pousse un cri de douleur. Il recommence une deuxième fois encore plus fort. Ça fait tellement mal. Je sens ma chair se réouvrir. Je sais que si je ne suis pas vite soignée, je pourrais en avoir des cicatrices toute ma vie. Et je sais au fond de moi que je pourrais mourir ou perdre mon bébé à force de subir toutes ces tortures. Et ce n'ai pas ce que je veux. Mais en même temps je ne peux pas le trahir, je ne pourrais plus me regarder dans un miroir si par ma faute il devait mourir.

My heart belongs to himOù les histoires vivent. Découvrez maintenant