Chapitre 15

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Alesia

Je donne un coup de pied dans la jambe à Marco pour qu'il se calme. Il doit arrêter de terroriser le serveur. Il n'a rien fait de mal.

-Très...Bien. Tout est...Noté.

Il bégaye fortement et s'enfuie à la seconde où il a fini de noter, sans jeter aucun autre regards dans nos directions. Marco sourit fier de lui. Il reprend son arme et la range à la ceinture de son pantalon

-C'est quoi ça ?

Je désigne la porte d'où le serveur est parti.

-J'ai juste mis les choses à plats avec ce serveur.

-Ah ouais ? En le menaçant avec ton arme ? Tu as terrorisé ce pauvre serveur. Il ne ta rien fait.

Je soupire en me passant une main sur mon visage excédée de son comportement. Il ne peut pas agir comme ça. Ses doigts tatoués tapent la table. Son sourire s'agrandit. Son sourire ferai mouiller toutes les petites culottes aux alentours. Y compris la mienne. Cet homme sait plaire aux femmes.

-Mia cara, cet homme méritait un petit coup de pouce pour décrocher son regard de tes seins. Ils sont à moi, dit-il férocement.

Je secoue la tête désespérer. Comment je dois réagir ? Il croit que mon corps lui appartient. Ce n'est pas la première fois qu'il le dit, ce n'est pas parce que je lui ai donner ma virginité et donc le premier homme à m'avoir touché. D'un certain côté j'aime savoir que je suis à l'origine de ce côté mais je trouve sa réaction excessive.

-Je vais devoir te le dire combien de fois? Marco je ne t'appartiens pas. Je suis libre et indépendante, dis-je dans un grognement.

Pas très féminin mais je m'en tape. Je ne vais pas imiter une fausse joie enjouée quand je ne le suis pas. Pas comme les femmes superficielles qu'il doit côtoyer souvent.

-Je suis d'accord sur le fait que tu es libre et indépendante mais je ne retirerai pas ce que je t'ai dit. Alesia tu m'appartiens. Maintenant passons à autre chose.

Il sort une feuille de sa poche et un stylo et me le pose devant moi. Notre contrat. Tout est indiqué. Tes horaires et ton salaire qui seront virée en début de mois sur ton compte. Chaque heure supplémentaire sera comptée. Je tes mis le règlement intérieur si ça t'intéresse, reprit-il sur un ton qui ce veux professionnel.

Je le prends dans les mains ignorant le contact de nos doigts qui se touche. Je parcours la feuille des yeux et manque de m'étouffer. Il n'est pas sérieux j'espère ? 3000 euros par mois. Et je ne fais pas beaucoup d'heure. De 9h a 12h et de 14h à 17h. C'est trop. Il ne peut pas donner autant.

-Hors de question ! C'est quoi ce salaire?

Il lève un sourcil amusé.

-Tu veux peut-être plus. Ça sera modifié en un claquement de doigt mia cara.

-Quoi ? Non. Je ne veux pas plus c'est le contraire. Je ne peux pas avoir autant. C'est du délire.

-Je savais que tu allais réagir pour le salaire mais je ne changerai pas d'avis. Je suis tenace et même toi tu n'y arriveras pas. Signe et c'est tout.

Je souffle et son regard ne me lâche pas des yeux. On ne peut rien négocier avec lui. Je me sens gêner d'accepter une telle somme d'argent chaque mois. Certes ça va payer rapidement mes dettes et le reste mais une si grosse somme, c'est complètement dingue.

Je prends le stylo et signe le document. Je la fais glisser vers lui ensuite qu'il range précieusement dans sa poche de veste. Un serveur arrive et ce n'est pas le même que tout à l'heure. En même temps il doit être terrorisé maintenant. Je commence mon plat et Marco se sert un bon verre de vin.

-Tu veux un verre Alesia ? Dit-il la bouteille en main au-dessus de mon verre.

Je secoue la tête négativement. La seule fois où j'ai bu de l'alcool je me suis retrouvée dans le lit d'un mafieux qui occupe toutes mes pensées. Je mange en silence sous le regard perçant de Monsieur-je-sais-me-mettre-mal-à-l 'aise.

***

La journée se finit enfin. Ma voiture est toujours devant le club de striptease. Je vais devoir prendre un bus pour rentrer chez moi et demain matin je ferai la même chose pour prendre ma voiture. Je sors de l'immeuble, téléphone en main. J'attends à l'abri de bus jusqu'à ce que je sente des lèvres se poser dans mon cou. Je tourne la tête et voit Marco.

-Tu vas où princesse ?

Ses lèvres me déconcentrent. Je sens ses dents effleurer ma peau. Je frissonne.

-Rentrer chez moi et demain chercher ma voiture. C'est plutôt logique non ? Tes censé être un mafieux et avoir un minimum d'intelligence. A moins que je me trompe.

-Je te ramène à ta voiture. Viens avec moi.

Je me tourne vers lui. C'est vrai que ça irai plus vite. Je ferai moins d'aller-retour en bus pour chercher ma voiture. J'hoche la tête.

-Si tu veux. Merci.

Il me prend la main et m'amène à sa voiture. Je grimpe dedans.

-Alors tu préfères ce travail avec ton vilain mafieux hein ? Déclare-t-il en souriant roulant à travers la circulation de Milan.

J'esquisse un sourire.

-C'est déstabilisant je dirais. Mais je vais m'y habituer.

-Ah oui ? Je suis pourtant à tes propres dire, un tueur. Pas trop dérangeant pour ton petit cœur pur mia cara.

Je lève les yeux au ciel en soupirant. Oui j'ai prononcé ces paroles et je les pensé sur le moment mais maintenant je pense que ce n'est pas comme je le pense. Enfin lui n'es pas comme ça. Je sais qu'il est dangereux mais il a un bon fond. Je le sens.

-Je sais ce que j'ai dit. Pas besoin de me le rappeler. Je suis désolé.

-J'accepte tes excuses. J'ai compris que tu étais en état de choc. Je tes moi- même menti. Et j'en suis désolé.

Je souris légèrement.

-Et bien étonnant de ta part mais je suis contente que tu me présente tes excuses.

-Ce n'es pas tous les jours que ça arrive. Sois en sûr.

My heart belongs to himOù les histoires vivent. Découvrez maintenant