Chapitre 14

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Alesia

C'est déjà la pause déjeuner. Je n'ai pas vraiment faim. Je me tâte à sortir manger ou pas. Je ne vais pas me forcer. Je marque le nouveau rendez-vous de Marco mais la porte s'ouvre à la volée. Et bien un peu de politesse et d'intimité ne serai pas de trop. Je lève les yeux et aperçoit monsieur le malpoli de service.

Il est énervé ? Troublé ? Je ne sais pas mais en tout cas, ses traits sont durement plissés. Plus que d'habitude.

-Viens on va manger. Je dois aussi te faire signer des papiers.

Son ton est sans appel. Dur et froid. Ce n'est pas une question mais un ordre et je déteste qu'on me manque de respect. C'est comme ça depuis ce matin.

-Tu comptes me parler encore longtemps sur ce ton ? Je ne suis pas ton petit toutou qu'on emmène là où tu le veux, dis-je sèchement avec un regard noir.

Il inspire lourdement en fermant les yeux. Je crois que ça l'énerve mais je ne fais qu'évoquer la vérité.

-Alesia s'il te plaît. Je n'ai vraiment pas la patience aujourd'hui.

-Très bien parce que moi je n'aime pas qu'on me manque de respect. On ne peut pas tout avoir dans la vie.

Je l'ignore et fait mine de travailler. Je l'entends pousser un juron et ses pas se rapproche de moi. Il me tire le bras et j'atterris contre son torse. Je lève les yeux vers lui énervé. Malheureusement lui aussi.

-Bordel Alesia ! Tu ne peux pas te contenter de me suivre tranquillement sans faire d'histoire.

-Non je ne suis pas ton chien qui t'obéis au doigt et à l'œil et encore moins l'une de tes maîtresses qui font tout ce que tu leurs demande.

Je m'écarte de lui sèchement et sors du bureau. Sa main reprend mon poignet durement et me plaque contre le mur. Son regard est si sombre. Il me ferai presque peur. C'est vrai que ça façon de faire ne me plaît pas et je n'aime pas qu'il soit aussi froid.

-Lâche moi. J'ai des choses à faire.

Son visage n'est qu'à quelques millimètres de moi.

-Arrête de me tenir tête bordel. La journée est assez merdique.

-Ah oui à quel moment ? Celui ou tes venus me récupérer à mon travail pour me sauter dans ta voiture ? Ou le moment où tu regrettes de m'avoir fait venir ici car je n'obéis pas à tes ordres !

Je ne le lâche pas du regard. Je sais que je ne devrais pas le provoquer mais c'est plus fort que moi. Il m'énerve avec son côté autoritaire. Il attrape ma gorge d'une main. Il ne serre pas vraiment cependant. C'est quoi son objectif ? De me faire peur. Et bien s'il continue dans sa lancée, il risquerai fort bien d'y arriver.

-Ne t'avise pas de redire ce genre de connerie. Jamais. Je te demande juste de me suivre sans faire d'histoire. S'il te plait.

Il hache presque ses mots. Je ressens sa colère et me donne un frisson. Je souffle et me résigne. Je vais le suivre parce que je ne veux pas qu'il ne soit plus en colère qu'il ne l'est déjà.

-C'est bon. Je te suis. Maintenant écarte-toi de moi, murmure-je d'une petite voix.

Il fixe mes lèvres avec intensité. Je suis trop en colère contre lui pour le laisser ne serait-ce que pour m'embrasser. Je ne pense pas qu'il le mérite. Je le repousse brusquement. Il se laisse faire sans rien me dire. Il marche dans le couloir et je me décide à le suivre. Nous sortons de l'immeuble. Monsieur-je- suis-en-colère-quand-ça-me-chante me tient la porte avec un sourire. Le gars le plus lunatique du monde. Génial.

Je l'ignore et m'installe sur le fauteuil préférant regarder mon téléphone. Je ne vais pas faire comme si rien ne c'était passer alors qu'il me manque de respect. Et je ne parle même pas de sa crise de colère quand il est rentrer dans mon bureau. Il démarre et sa main se pose sur ma cuisse.

-Tu comptes m'ignorer pendant combien de temps ?

Je souffle et met mon téléphone dans ma poche.

-Jusqu'à ce que j'entende des excuses je ne vois pas pourquoi je te parlerai.

Je tourne la tête vers la fenêtre et fais mine de regarder le paysage.

-Je suis désolé Alesia, répond t-il avec une pointe de culpabilité.

J'espère qu'il le pense. Je me tourne vers lui et il fixe la route.

-Tu ne me reparles plus comme ça. Apprend à gérer tes sautes d'humeurs au lieu de les faire passer sur moi.

Il hoche la tête. Il se gare devant un petit restaurant italien. Nous rentrons et un homme s'avance vers nous immédiatement.

-Marco, ça fait un bail !

Il font une accolade et l'homme se tourne vers moi.

-Et bien qu'elle est belle cette jeune femme ! Et je suis très surpris que tu viennes accompagné d'une femme.

Il lui donne une tape dans le dos et je peux apercevoir un léger sourire orné la bouche de Marco.

-Je te présente Alesia Santiago, elle travaille avec moi au bureau. Nous venons manger.

J'ai presque envie de dire que c'est logique. Le but d'un restaurant est de manger. Il m'a juste présenté comme...Une collègue de travail. Bon en même temps j'aurais pas voulu qu'il lui dise qu'ont couche ensemble.

-Très bien. J'ai la table la plus éloigné des autres si tu le souhaites. Elle est libre.

-Parfait. Merci Pablo.

Il me tire par le bras. Je m'assois et il s'installe en face de moi. Un serveur s'approche de nous avec un bloc note. Il doit avoir mon âge.

-Que voulez-vous prendre ?

Son regard s'attarde sur moi et Marco pose son arme sur la table visiblement agacé.

-Repose les yeux encore une fois sur elle et son décolleté et je te tire une balle entre les deux yeux.

Je lève un sourcils étonné. Et bien niveau possessivité on ne fais pas mieux. Il est très contradictoire et ses sautes d'humeurs m'énervent. Je ne vois même pas pourquoi il devient aussi agressif avec tous les hommes qui m'entoure. Il ne peut quand même pas être jaloux. Le serveur est pale et je vois ses mains trembler. Il hoche la tête en déglutissant difficilement.

-Je prendrai un bon morceau de bœuf avec vos frites maison, elle prendra la même chose, et rajouter moi votre meilleure bouteille de vin.

Marco ne le lâche pas du regard. Ce fameux regard qui te glace le sang. Si il continue comme ça, le pauvre serveur va faire un malaise.

My heart belongs to himOù les histoires vivent. Découvrez maintenant