Chapitre 46

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Alesia

Je suis rentré dès que j'ai terminé ma journée de travail. J'ai fait une heure et demie de plus à cause de clientes indécises. Une journée vraiment éreintante. La venue de Marco n'a pas arrangé les choses, mentalement et physiquement.

Je ne sais pas ce qu'il cherchait à faire en venant me voir ici. Il voulait me voir souffrir ? Je le hais. Me dicter sur mes choix de vie, de décider avec qui je dois rester. Il fait ces petites menaces sans se rendre compte du mal qu'il fait autour de lui. Et en plus il voulait s'excuser. Il a découvert que ce n'était pas moi la responsable de cet article, et essaye de réparer ses torts mais c'est trop tard. Je lui ai dit qu'il ne me verrai plus et je ferai en sorte que ça soit le cas.

Mais le revoir m'a brisé le cœur un peu plus chaque seconde que je l'observer. C'est dingue de se dire que tout ce qui l'intéresse c'est de m'avoir dans son lit, juste pour son désir sexuel. Tout ça pour ses pulsions. Je ne suis rien pour lui, notre "rupture" en a était la preuve, juste du sexe comme ce qui était prévu au début.

Si je ne l'avais pas rencontré dans ce bar ce jour-là, tout aurait était mieux. Je ne serai pas là, en train de pleurer chaque soir pour un homme qui se fout royalement de moi.

Alors oui je lui en ai reconnaissant d'avoir payé les soins médicaux de mon père et je déteste lui être redevable. D'ici le mois prochain quand les trois quarts de mes dettes seront payés, je vais mettre de côté de l'argent pour le rembourser. Ça va prendre un peu de temps mais je vais le lui rendre et ce jour-là quand je lui rendrai ça sera la dernière fois que je le verrais, je m'en fais la promesse. Je suis arrivé chez moi. Je me suis écroulé comme une merde sur mon lit, trop fatigué.

***

J'entends quelqu'un tambouriné contre ma porte d'entrée. Qui peut bien me réveiller à....Il est qu'elle heure d'ailleurs. Je me frotte les yeux, et l'écran de mon téléphone affiche 00h23. C'est une putain de blague.

On ne peut pas tout simplement me laisser dormir, pour une fois que je m'endors si...Facilement. Je me laisse en soufflant. Le manque de respect de certains m'énerve de plus en plus. 

Quelle stupeur de découvrir ma mère sur le pans de ma porte, le visage rouge de colère. Elle doit être là pour me demander de l'argent ou je ne sais quoi encore. Si elle est venue me faire des reproches et m'insulter elle peut très vite repartir.

Je sens une légère odeur d'alcool autour d'elle. Génial, il faut en plus qu'elle soit bourrée.

-Bonjour chère mère, que me vaut le plaisir de cette visite à cette heure tardive ? Dis-je dans un soupire à peine perceptible.

-J'aimerai récupérer le collier que tu m'as subtilement volé. Tout de suite, dit-elle en tanguant légèrement, la main tendue vers moi.

De quoi parle-t-elle ? C'est quoi cette histoire de collier. Je ne l'ai jamais vu avec, dès qu'elle avait un bijou offert par mon père, elle le revendait immédiatement. Tout ça pour une paire de chaussures ou un sac à main hors de prix.

-Quel collier ?

-Celui qui appartient à ma famille depuis des générations. Celui que ma mère m'a offert et qui était dans cet appartement. Il n'y a que toi qui a pu me le prendre pour de l'argent.

Je souffle sentant une nouvelle dispute arrivée. Je ne sais même pas pourquoi je lui parle. Si elle est convaincue d'un truc, elle ne changera pas d'avis, surtout pas quand c'est elle qui est en tort.

-Tu sais quoi ? Là je ne suis vraiment pas d'humeur à cette heure-ci de me disputer avec toi. Je travaille demain pas comme toi alors si tu veux bien piquer ta crise ailleurs ça serai gentils de ta part.

My heart belongs to himOù les histoires vivent. Découvrez maintenant