Chapitre 29

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PDV D'Iram

– Oui, oui oui j'arrive. Ça y est me voilà dans l'ascenseur, voilà, dis-je essoufflé.

J'ai oublié mon téléphone, c'est pour ça que je suis revenu le chercher. 21h38', je suis déjà en retard. Je vais retarder toute l'équipe ! Darla m'a appelé deux fois. Mince ! Je suis en retard. Il se peut que ce coiffeur soit professionnel, toutefois il est trop lent !

– Allez allez allez, je rouspète sans témoins.

J'ai l'impression que la cabine avance lentement, pourtant il n'y a que deux étages. Quand je suis arrivé à l'hôtel, on m'a proposé une chambre juste à côté de celle de Darla. Puis on m'a demandé la faveur de céder mon hébergement à l'ambassadeur du Congo ! La belle démarche diplomatique !

Les suites étaient toutes réservées ! C'est normal, durant un tel évènement à Paris, l'étage est habité par des sommités des quatre coins du monde. Je suis le seul étudiant, donc j'ai cédé. De toute façon, demain soir tout le monde sera à Cannes !

Les portes de la cabine s'ouvrent. J'ai pratiquement couru dans le couloir pour rejoindre Darla. Les garde-corps me soupçonnent en entendant mes pas accélérés, ils se préparent à tirer.

– Iram Andaloussi, groupe américain, dis-je en montrant mon badge.

– Iram Andaloussi, groupe américain.

J'ai répété cette phrase presque cinq fois en courant. Plusieurs portes sont hautement protégées ! Heureusement qu'on m'a viré d'ici !

La porte de Darla est ouverte.

– Je suis vraiment désolé, on y va ?

– Iram ! Entre.

Elle ne semble pas pressée ! 21h 41, nous allons arriver en retard...

– Allez, on y va, dis-je en entrant.

– On attend Matilde.

J'arrive à son niveau et ...

Mon Dieu.

Je tombe en émerveillement devant la robe en satin blanc qui épouse le corps de Darla comme une seconde peau. Une toute petite robe qui met en valeur ses hanches et sa taille fine. Aussi simple qu’élégante, elle se tient sur la jeune dame par deux bretelles tissées en tresses fabriquées dans la même étoffe. Une fente sur le côté gauche descendant du haut de la cuisse ajoute la dernière touche au tableau. Le tissu s'arrête au-dessus des genoux et révèle le galbe de ses jambes.

Elle porte des escarpins blancs à talons aiguilles d’une hauteur supérieure à celle du mont Everest. Des rubans blancs s'enroulent autour de ses membres inférieurs, ajoutant au charme de l’image féérique. Un vernis beige aux ongles des doigts minutieusement taillés; j’imagine qu’il en est de même pour les orteils qui ont dû coûter une fortune en pédicure avant d’être dissimulés sous les chaussures.

Quant aux bijoux !
Darla s’est parée d'un collier en or soigneusement ciselé ; le pendentif n’est autre qu’un serpent orné de petits diamants. Deux boucles d'oreilles, sculptées dans le même métal et rehaussées par la même pierre précieuse avec des serpents en miniature, viennent embellir les oreilles.

« Comme si elle en avait besoin », me dit une voix que je suis seul à entendre.
Quant au majeur et au poignet de la main droite, la tête de la vipère se repose tranquillement sur la phalange et la queue, s’attachant à la bague, s’enroule autour du poignet en un bracelet non moins précieux.
Je ne remarque pas d’alliance à son annulaire gauche. C’est une prémonition ?

Ses cheveux tombent comme des vagues sur ses épaules dénudés, et la bouche, finement maquillée d’un rouge à lèvre vermillon cerné d'un contour bordeaux, me donne des envies insurmontables.

Miss DarlaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant