MAÏMOU ou Le drame de l'amour

Prologue..

Au Niger, le problème du mariage constitue pour la jeunesse, pour les parents et pour les responsables nationaux, l'un des problèmes les plus complexes à résoudre en raison de la multiplicité des facteurs qui entrent en jeu corruption savamment entretenue par la rivalité entre les garsons, matérialisme des parents caractérisé par l'exigence d'une dot excessive, souvent tel père ou telle mère qui impose un mari à sa fille ; et quand celle-ci refuse de céder en décidant de faire elle-même le choix de son partenaire, ses parents trouvent cela inadmissible, voire injurieux.
Ce sont tous ces problèmes de nature à compliquer davantage la vie à notre jeunesse, à lui restreindre par voie de conséquence les possibilités d'un épanouissement devenu indispensable que j'ai essayé de faire ressortir à travers
"Maimou ou le drame de l'amour".
Mon but, en écrivant donc les pages qui suivent est d'arriver tout simplement à susciter chez les uns et les autres une prise de conscience devant ce douloureux problème; car la jeunesse est avant tout l'avenir d'un pays. Et puisqu'elle est l'avenir, il convient de l'aider à se libérer de certaines contraintes du passé, d'autant plus qu'elle aspire à une vie de plus en plus intense, ouverte sur des horizons nouveaux et plus vastes, et qu'elle veut épouser les réalités de notre siècle.
Malheureusement, aujourd'hui encore, cette jeunesse se heurte à l'incompréhension de certains aînés qui continuent de se réfugier dans un absolutisme religieux et traditionnel trop souvent incompatibles avec les réalités que nous vivons.
Pour cette génération, renoncer à certains aspects même anachroniques du mariage n'est ni plus ni moins qu'un rejet systématique de toutes nos valeurs ancestrales.
Or, il est nécessaire voir indispensable de réformer le système du mariage actuel en l'orientant dans le sens du respect de la dignité de la jeune fille.

                     Diado AMADOU