Chapitre 7

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En retournant dans ma salle de classe ce jour, je me sentais pousser des ailes car j'étais fier de moi. Jamais je n'allais accepter qu'une personne ne me méprise de la sorte. C'était super mais ce que j'ignorais c'est qu'en agissant de la sorte j'avais failli creuser ma propre tombe.

Je vous explique ce qui s'est passé....

Une semaine après le drame de la belle Edith, je pensais que tout était terminé. À ma sortie des cours un vendredi soir, j'ai été accosté par trois hommes en tenue.

"Êtes-vous Mr John Belek?!"

Moi: Oui et vous ?

Sans me donner de réponse, ils m'ont fait monter de force dans leur véhicule. J'ai essayé de me débattre comme j'ai pu mais c'était peine perdue face à ces trois gorilles. Ma cousine avait essayé de plaider en ma faveur mais un seul regard de ces hommes lui avait fait littéralement changer d'avis.

Moi: Appele tata et dis-lui ce qui se passe !!!

Ai-je dit à ma soeur presqu'en hurlant.

Je ne savais pas vraiment quel était le réel souci mais mon intuition m'avait fait penser à Edith. Je lui avais pourtant remis tous ses cadeaux et j'avais coupé les ponts par la suite. Pourquoi s'en prenait t'elle à moi?!!!

Pendant que je cogitais, l'un des hommes en tenue m'a lancé un mauvais regard et m'a dit ensuite :

"Toi le petit morveux , tu as fini de manger la mangue et tu oses cracher dessus?!!!"

Moi: Manger la mangue?

Je ne comprenais pas ce qu'il avait voulu dire par là et ça m'avait inquiété. Après cet échange bref mais assez étrange, un silence de mort s'est installé. On a roulé durant des heures sur un sentier parsemé d'embûches pour finalement s'arrêter devant une petite cabane en plein milieu de la forêt.

Dès que le moteur du véhicule s'est arrêté, ils sont sortis et m'ont traîné comme un sac de merde. J'étais inquiet malgré tout, je n'avais pas le droit de pleurer. Je me devais de rester fort et d'attendre patiemment que les choses s'éclaircissent.

L'un d'eux est entré dans la cabane et est ressorti l'instant d'après avec deux chaises en bois et un fouet.

"Yo Billy, tu n'as pas oublié le mot d'ordre j'espère !" Dit-il à son acolyte.

J'ai regardé dans sa direction et j'ai vu qu'il s'adressait à son complice . Il était le plus baraqué et rien que son visage pouvait me faire faire des cauchemars des nuits durant.

Billy: Attachez-le sur cette chaise, je vais lui donner son petit café bien corsé!!!

La seconde qui suit, ils m'ont arrêté et ont exécuté à son ordre. Le dénommé Billy a versé un seau d'eau sur moi.

"Il faut que ça pénètre bien !!!" Dit-il

Moi: Qu'est-ce qui doit bien pénétrer ?!

J'ai commencé à paniquer et à gesticuler sur la chaise. J'avais peur , très peur car je craignais de vivre mes derniers instants dans cet endroit perdu. Pendant que je réfléchissais, j'ai ressenti une vive douleur sur mes Jambes qui m'a fait uriner sur moi. Ouvrant grand les yeux, je vis qu'il tenait en main une sorte de fouet avec des cordes multiples.

Il m'a donné le second coup au torse et j'ai hurlé de plus belle.

Moi: VOUS ÊTES DES LACHES!!! VOUS TROIS CONTRE UN GAMIN. VOUS N'AVEZ PAS HONTE ?!!!

Ils ont ri aux éclats.

"Quand tu bai*sais la fille du commissaire tu ne savais que tu étais un gamin ?!!!"

Dit l'un de mes bourreaux

J'ai écarquillé les yeux quand j'ai entendu cela.

"Edith !!! J'avais vu clair au bout du compte. " dis-je intérieurement.

C'est elle qui était derrière ce plan sinistre juste pour se venger de moi. Tout ce que je vivais présentement, je l'avais bien cherché au final. À force de se frotter au feu on finit par être brûlé.

.........

Mon supplice a duré des heures, à bout de force je ne parvenais plus à émettre le moindre son. Ils l'ont constaté et ce n'est qu'à ce moment qu'ils se sont arrêtés et ont remballé leurs affaires pour s'en aller. Les voyant faire j'ai pris peur, car je me suis rendu compte qu'ils comptaient m'abandonner dans une forêt perdue.

Moi: Pitié, ne me laissez pas ici !!! Pitié.

Ils ne m'ont pas prêté attention et sont partis. Je stressais à mort et je me demandais ce qui allait se passer par la suite.

"Pour une partie de sexe j'allais mourir comme un chien ?!!"

Me suis-je demandé.

J'ai maudis le jour où j'ai croisé le chemin d'Edith et je me suis fait la promesse que si je sortais de là indemne plus jamais je n'allais me laisser faire face à une femme. J'allais les traiter comme de la mer*de et je n'allais plus jamais m'attacher à l'une d'elle.

Il y'a des leçons qui nous changent et nous en ressortons le coeur meurtri. C'était mon cas à cet instant précis, je traversais une mauvaise passe et tout ce que j'ai pu faire c'est prier. Prier que le bon Dieu se souvienne de moi et qu'il me fasse sortir de là. J'ai repensé aux paroles de ma cousine Julie, elle n'avait pas cessé de me prévenir mais je m'étais dit que je pouvais gérer. J'ai pensé à ma tante Maman Nadine, elle devait être inquiète, si je mourrais maintenant la culpabilité allait la ronger. Elle qui m'avait prise sous son aile après le décès de mes parents. Elle s'était occupée de moi comme une mère sans rien attendre en retour. Elle m'avait considère comme son fils et moi je suis entrain de la faire souffrir certes je n'avais pas prémédité mes actes mais à ce stade ce n'est pas ça le plus important.

Il fallait que je sorte de ce trou, pour ma famille et plus important encore pour moi. Mais comment faire? J'étais fatigué après avoir reçu tous ces coups et mon estomac alors n'en parlons plus, la famille avait commencé son petit concert sans tenir compte de ma situation. La famine, le froid, la peur et la douleur furent mon partage dès cet instant précis. Qu'allais-je devenir ???!

Le GigoloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant