Le Gigolo

Chapitre 24

Trois mois plus tard....

J'avais commencé le stage pré-embauche dans une clinique privée grâce à Izzy. Elle avait tenu sa promesse et l'avait réalisé. Notre "relation" fonctionnait plutôt bien et en si peu de temps, mon train de vie s'etait amélioré si bien qu'un soir en rentrant du boulot ma cousine Huguette m'a fait asseoir pour m'interroger à ce sujet.

Huguette : John, tu dis que tu fais le stage où exactement ?

Moi: Dans une clinique à Bali pourquoi ?

Huguette : Je suis juste étonnée, tu as tellement changé en si peu de temps. C'est un stage rémunéré?

Moi: Bien-sûr sinon comment pouvais-je m'en sortir?

Huguette : C'est super, merci pour le coup de main que tu m'apportes depuis peu. Ça me soulage et me permets d'épargner aussi.

Moi: C'est rien ma sœur, quand je vais briss (réussir) je ferais plus que ça t'inquiète !

Elle a ri face à mes propos.

Huguette: En passant, j'ai failli oublier le week-end prochain on doit se rendre au village !!!

Moi: Ah bon ?!! Il y'a quoi là-bas ?

Dis-je d'un air ahuri.

Huguette : Julie va nous présenter son fiancé !

Moi: Son fiancé ? Depuis quand elle fréquente les hommes jusqu'à avoir un fiancé ?!!

Elle a ri aux éclats quand j'ai dit cela.

Huguette : Tu es très drôle John, tu penses qu'elle allait rester ainsi éternellement ?!

Moi: Nonnnnn , je n'ai pas dit ça. C'est juste qu'elle est encore jeune tu vois?!

Huguette : Jeune? Je te rappelle que vous avez pratiquement le même âge ein. Et d'ailleurs, Y-a-t-il un âge propice pour se marier?!

Moi: Ce n'est pas ce que j'ai dit, bref je suis juste surpris mais ça va. Si elle est heureuse c'est le plus important !!!

Huguette : Voilà, c'est comme ça que tu dois parler. J'espère que tu n'as rien de prévu ein, maman veut te voir ça fait longtemps quand même !

Moi: Même s'il y'a quoique ce soit je vais tout annuler, c'est quand même la famille. Ça te dirait qu'on apprête un paquet pour le voyage ?!

Huguette : Bien pensé, propose-moi quelques idées on évaluera le coût et chacun prendra une partie en charge.

Moi: D'accord ça marche.

Nous avons continué à discuter en nous rappelant de notre enfance au village , c'était la belle époque. J'avais eu beaucoup de chance de tomber sur une tante avec un coeur en or. Elle m'avait prise comme son enfant sans faire de distinction, c'était vraiment rare. Je me suis fait la promesse de lui rendre la pareille quand j'aurais les moyens.

......

Les jours d'après, j'avais préparé mon voyage dans la bonne humeur qui avait attiré l'attention d'Izzy.

"Qu'est-ce qui te rends si heureux depuis ces derniers jours ?"

Moi: Demain j'irai voir ma famille !!!

Dis-je d'un air enjoué.

Elle a semblé surprise par ma réponse et m'a fixé d'un air inquisiteur.

Izzy : Tu m'avais dit que tu vivais avec un proche , je ne comprends de quelle famille tu parles actuellement ?!

Moi : J'ai perdu mes parents très jeune et c'est ma tante maternelle qui m'a élevé et s'est occupée de moi. Quand j'ai eu mon BEPC , elle m'a envoyé fréquenter en ville et c'est chez  ma cousine que je suis resté jusqu'à présent.

Izzy: Je suis vraiment désolée, tu as dû beaucoup souffrir !

Moi: Ahhh c'est la vie, c'est le passé maintenant !!!

Je n'ai pas voulu entrer en détails car notre relation était contractuelle. Pas besoin de trop s'épancher et de faire couler l'encre.

Izzy: Comme tu t'en vas demain, je peux te prêter l'une de mes voitures et mon chauffeur ?!

Moi: C'est très gentil de ta part, mais je n'ai pas envie d'attirer les regards sur moi. Je vais me débrouiller, merci quand même !!!

Izzy: D'accord c'est comme tu veux !

Elle a paru mécontente mais je ne pouvais faire autrement. Je ne voulais pas qu'elle s'infiltre dans mon intimité. L'excès de familiarité nuit !!!

Par la suite, j'ai orienté la conversation sur d'autres sujets et quand elle fut lasse elle me l'a fait savoir. Je lui ai fait l'amour et lorsque j'ai terminé, elle m'a remis une enveloppe.

Izzy: Tu pourras donner cela à ta tante, je crois que ça lui fera plaisir. Si tu m'avais dit plutôt j'aurais eu le temps de lui préparer un petit présent.

Son geste m'a pris au dépourvu si bien que j'ai dû la fixer durant quelques secondes sans broncher. Embarrassée par mon regard insistant, elle s'est exclamée...

Izzy: Pourquoi tu me regardes de cette manière ?

Moi: Je suis juste surpris par toutes tes marques d'attention.

Izzy: Voyons c'est rien, je suis aussi un être humain après tout !

J'ai souri et je l'ai embrassé à l'improviste , c'était une façon pour moi de lui exprimer ma gratitude car en dehors d'Isabelle c'était la première femme qui me touchait particulièrement. Une demi heure plus tard, on s'est dit au-revoir et j'ai fait un arrêt chez mon pote Guy avant de renter. Je devais récupérer sa voiture car je comptais voyager en personnel. C'était plus pratique et ça allait nous permettre de pouvoir faire des arrêts sans inquiétude.

Lorsque je suis arrivé, je l'ai trouvé en compagnie d'une femme. J'ai voulu voir qui c'était mais il a fermé rapidement sa porte.

Moi: Ekie, c'est quoi ces manières de princesse?

Guy: Je vais te la présenter le moment venu mais pour l'instant je ne souhaite pas qu'elle pose ses yeux sur toi.

Moi: C'est encore quel système ça non? Je suis la Chakala seulement ? Ou le mami water ?!!

J'étais dépassé par son attitude, il ne s'était jamais comporté ainsi auparavant avec moi.

Guy: Gars tu es trop rapide, si elle pose ses yeux sur toi ça va devenir autre chose et moi je ne veux pas la perdre. Je l'aime bien et je veux du sérieux avec elle.

Moi: Et tu penses que je peux te piquer ta go (copine)? Tu me prends pour qui au juste ?! J'ai un code d'honneur, je ne peux pas faire certaines choses à mes potes!!!

J'étais vraiment remonté contre lui.

Guy: Je n'ai pas dit ça mais on se connait bien. Tu as un truc qui attire les femmes comme un aimant.

Moi: Pff, je ne suis pas content de toi . File moi les clés que je me casse.

J'étais vraiment déçu.

Au même instant, une voix clair et légèrement aiguë se fit entendre de l'intérieur.

"Bébé qu'est-ce que tu fais?!!"

J'ai ressenti la chair de poule quand j'ai entendu cette voix.

"Où ai-je déjà suivi cette voix?!"

Me suis-je demandé, car cette voix m'était familière mais je ne savais plus où je l'avais écouté.