Chapitre 34

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Je suis rentré ce soir là à mon domicile dans un état second. J'ai garé le véhicule dans un parking sécurisé de peur que ma cousine ne se mette à me poser les questions quand elle vera cela. Lorsque je suis entré dans ma chambre, j'ai reçu le coup de fil d'Annabelle mais j'ai préféré l'ignorer. Je lui en voulais car je m'étais rendu compte au final qu'elle n'arrivait pas à se projeter avec moi.

La seconde qui suit, j'ai pris mon bain et je me suis couché quelques minutes après.

" Dire que c'était censé être une magnifique journée, pfff !!!"

J'étais vraiment contrarié et cette nuit là j'ai eu beaucoup de mal à trouver le sommeil entre les appels incessants d'Izzy et les tonnes de messages que je recevais d'Annabelle. Au bout du compte, j'ai préféré éteindre mon téléphone et forcer le sommeil.

*****

Quelques jours plus tard

Après la scène dramatique avec Izzy je n'avais plus eu de ses nouvelles et c'était mieux ainsi car je ne voulais plus rien à voir avec elle. Concernant Annabelle, son séjour était arrivé à sa fin et la veille de son départ elle avait tenu à me rencontrer.

On s'était assis dans un glacier et j'ai profité de l'occasion pour mettre les points sur les "i" avec elle.

Annabelle : John je sais que tu es fâché mais essaies de me comprendre aussi.

Moi: Comprendre quoi Annabelle ? Que tu ne veuilles pas qu'on avance ensemble ?

Annabelle : Ce n'est pas ce que j'ai dis.

Moi: Hummm

Annabelle: Je ne suis pas prête à m'installer au pays, ma mère compte sur moi et ma famille aussi.

Moi: Okay, tout est clair alors !

Elle semblait triste et a avancé sa main pour tenir la mienne mais je l'ai repoussé.

Annabelle : John rien n'empêche qu'on puisse continuer ensemble. Tu peux venir t'installer à l'étranger avec moi et on va fonder notre famille là-bas !

Moi: C'est tout ce que tu as à dire?

Elle ne m'a pas répondu et ça m'a irrité.

Moi: Bon voyage Annabelle, ce fut un plaisir de t'avoir revu.

Annabelle : John !!!

Je l'ai ignoré et j'ai quitté le glacier par la suite, j'avais profondément mal. Je me suis fait la promesse de ne plus jamais ouvrir mon coeur à une femme.

Après mon départ, elle a essayé de me joindre mais je l'ai bloqué. Je ne voulais plus entendre parler d'elle, j'avais cru bêtement qu'elle serait en mesure de faire des concessions pour notre avenir mais tout ce qui m'intéressait c'était de vivre sa vie à l'Occident. Moi ce n'était pas la vie que je voulais....

***

06 mois plus tard.

Ma vie avait repris son train quotidien, j'effectuais ma routine hebdomadaire en me tenant à l'écart des femmes à l'exception d'une seule : Monique.

Notre union était libre, sans règle à suivre, sans contrat. Quand elle avait besoin de mes services, je répondais présent et elle me gratifiait d'un chèque d'un montant variable mais n'allant jamais au delà de cinq cent mille francs. Ça me convenait parfaitement car non seulement j'avais ma liberté mais je n'avais pas besoin de subir des crises d'hystérie. Monique était une femme très mature, avec le temps j'avais commencé à apprécier sa compagnie et nous sommes devenus de bons amis.

Un soir en rentrant de sa résidence à Bonapriso, j'ai reçu le coup de fil d'Izzy. Ça m'a semblé étrange car je n'avais plus discuté avec elle depuis. J'ai tout de même décroché en étant en réserve mais ce qui s'est passé par la suite m'a déstabilisé.

Izzy : Allô John mon amour viens s'il-te-plait.

Elle était en larmes et sa voix était différente.

Moi: Qu'est-ce qui se passe encore ?

Izzy: Ça ne va pas, viens je t'en prie.

Moi: D'accord, j'arrive !

Je n'avais aucune arrière pensée en tête quand j'ai dit cela.

Izzy : Merci , je t'attends.

C'est ainsi que je suis allé la rejoindre, n'étant pas loin de là je n'ai pas mis beaucoup de temps pour y arriver. Lorsque je m'apprêtais à rejoindre le parking de l'hôtel, j'ai remarqué une voiture qui me suivait.

Moi: Hummm

Une pensée m'a traversé l'esprit et j'ai préféré poursuivre mon chemin comme si de rien n'était pour voir réellement si la fameuse voiture me suivait ou non. Au même moment, Izzy essayait de me joindre.

Je n'ai pas décroché et je me suis focalisé sur la route. Arrivé à une intersection, j'ai viré à droite et la voiture fit de même. Ça a confirmé mes doutes simplement, elle m'avait tendu un piège. Très vite j'ai fait travailler mon cerveau pour essayer de trouver une solution rapide et quelques secondes après, j'ai décidé de me rendre finalement à la clinique où je bossais. C'est ainsi que j'ai fait demi tour et je me suis mis à rouler à vive allure. J'avais peur mais j'ai tout fait pour me ressaisir. Une demi heure plus tard j'étais arrivé, au même instant une voiture d'ambulance était entrain d'entrer. Je me suis juste aligné et j'ai remercié le ciel car avec tout ce bon monde, ils ne pouvaient rien me faire.

Lorsque le gardien m'a vu, il fut surpris mais n'a pas réagi. J'ai garé près des urgences et je me suis adossé sur le siège de mon véhicule en expirant.

Moi: J'ai eu chaud.

J'avais frôlé la catastrophe, pendant que j'essayais de me détendre elle m'a fait signe à nouveau.

Moi: Izzy

J'étais en colère mais j'ai essayé de me contenir.

Izzy : Tu as échappé cette fois mais la prochaine sera la bonne.

Moi: C'était toi n'est-ce pas ?

Izzy: Qu'est-ce que tu crois ? Tu pensais sérieusement que j'allais te laisser indemne après que tu m'ais jeté comme une vieille chaussette ?

Moi: Tu as essayé de me tuer , Woww !!!

Izzy: J'ai envoyé mes hommes te menacer mais la prochaine fois j'irai plus loin !

Moi: Hummm, tout ça pour quoi au juste?!

Izzy: John, je t'ai aimé mais tu t'es servi de moi en retour.

Moi: Tu as besoin de te faire suivre sérieux !!!

J'ai raccroché par la suite en me rassurant que mon enregistrement avait été effectué avec succès.

Le GigoloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant