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12 ans plus tard ,
❣︎ 2018 :
Aujourd'hui, le ciel était gris. C'était un gris maussade, un mélancolique presque comme nos cœurs, peut-être comme nos vies. Gris nuage, gris de la pluie, le gris du mauvais temps celui qu'annonce les mauvaises nouvelles. C'était le même ciel qu'hier, le même que du jour d'avant, de tous les autres et sûrement celui de demain et des jours d'après.
Plus rien ne changeait. Tout était toujours pareil.
— Alors, comment tu comptes brouiller les pistes ?
J'avais soupiré.
Il avait sourit en coin et m'avait lancé un regard pour être sûr que j'avais pris ma décision.
Oui, fait tout brûler même les gens à l'intérieur.
Et j'entendais déjà le crépitement des flammes qui grossissaient dans l'immeuble. Il allait tout brûler avec ou sans mon autorisation.
Cet immeuble servait de couverture pour quelques affaires du Bonten. Cependant, la police s'était mise à un peu trop l'observé de près. Avec Sanzu, nous nous étions occupés de tout nettoyer.
— Ils deviennent relouuuu ! T'es sûr que tu ne veux pas qu'on fasse un tour dans leur commissariat ?
Je comprenais son envie de régler le problème à sa source. Cependant, si nous nous occupions de ce commissariat, ça alerterait les autres postes police et nous devrions nous occuper de tous les postes alentour. Ça nous rapportera encore plus de boulot puisqu'on risquerait de se faire remarqué.
— Flemme. Réfléchir ce n'est pas pour toi contente toi de rouler.
Même si même pour conduire, je ne lui faisais absolument pas confiance.
— Je te préfère sans ton accoutrement, tu sais avec ta coupe à la Nanno.
— Oh la ferme.
Dans d'autres circonstances, il aurait dégainé son katana, mais cette fois-ci il s'était juste contenté d'appuyer sur l'accélérateur. Ah le chien.
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Ici, tout était fade, tout était gris, tout était noir. Ici, tout était triste et malheureux, tout était sombre et terrifiant, tout était douloureux. Le silence n'avait rien d'apaisant, la paix n'avait rien de rassurant, ce mutisme était trop bruyant.
