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❣︎ 2005 :
— Asua ?
La voix de Nadeshiko m'avait faite sursauté.
— Tu entends les sirènes ? Lui avais-je demandé sans m'être dit qu'elle avait sûrement voulu me parler d'autre chose.
Je l'avais entendu acquiescer alors que je fixais un point au loin. Là où les sirènes de polices sonnaient. Que s'était-il passé ?
— Tu crois qu'un criminel s'est échappé de prison ?
— Il n'y a même pas de prison à proximité.
J'haussais les épaules indifférentes.
Après une journée aussi... FAN-TAS-TIQUE ! Je n'avais plus de temps à accorder à des problèmes extérieurs à mon univers.
Tout allait parfaitement bien ! J'avais le numéro de mon amie enregistré sur mon téléphone et nous avions passé une journée formidable au centre commerciale. Nous avions fait le tour des magasins et y avons acheté un article à chaque fois, histoire d'avoir un souvenir.
Non, c'est faux tu les as juste pris en photo.
Laisse-moi...
Le manque d'argent ce n'était vraiment pas facile.
Raison de plus pour assister aux cours...
Ou de la faire à la Madame Junkai !
C'est une idée que je gardais enfouie loin au fond de ma tête, histoire de ne pas totalement l'oublier.
— Tiens, le bus est là !
Après un long temps d'attente il avait ENFIN décidé de se pointer.
Il s'était arrêté juste devant l'arrêt et les portes s'ouvrirent pile en face de Nadeshiko.
Nous montâmes et validâmes nos titres de transport avant de nous avancer vers le fond du véhicule. Malheureusement, il y avait déjà pas mal de gens et nous avions été contraintes de nous faufiler entre les quelques personnes condamnées à rester debout afin de nous approcher le plus possible des portes de sorties.
Pendant que je peinais à suivre Nadeshiko, j'avais senti une présence derrière mon dos. Craignant de perdre la petite rousse qui avait habilement réussi à trouver bon port, j'avais accéléré le pas sans me retourner.
Nadeshiko s'était adossée contre la porte tandis que je me plaçais près d'elle tout en agrippant une barre de fer pour ne pas perdre l'équilibre lorsque le bus démarra brusquement.
Ce frisson, cette présence que j'avais perçu ne m'avait pas quitté. J'avais passé ma tête au-dessus de mon épaule et aperçu un blond endormi sur le dos d'un garçon que je recroisais déjà pour la troisième fois.
