Il y en a qui tombent amoureux et d'autres qui se "fracassent".
Comme une fatalité, ce n'était ni le bon endroit, ni le bon moment et pourtant...
Elle est devenue toute sa vie en une seule danse.
Une collision de deux cœurs plutôt qu'un amour de vac...
Une rencontre peut nous changer la vie, peut faire battre notre coeur si fort, qu'on a l'impression qu'il ne fonctionnait pas avant.
L'amour peut nous ramener à la vie ou nous plonger dans la souffrance.
Mais "la vie ne vaut d'être vécue sans amour"
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"S'il y a une chance je la prends, s'il y a une leçon je l'apprends."
Nekfeu
Février 1997 – Valberg
— Ça y est, t'es là mon pote ?
La voix de Max me sort de mes pensées. De toute évidence, je m'étais lancé dans l'examen approfondi de la composition de la porte, comme si cela pouvait pousser ma rencontre de ce matin à rebrousser chemin pour se jeter dans mes bras.
— Depuis vingt minutes. C'est normal que j'ai réveillé une petite meuf qui pionçait sur le canapé ?
— Ah ! T'as rencontré Maelle. Putain, mec, on est tellement content que tu ne sois pas monté avec nous mercredi. Pour une fois, c'est nous qui nous sommes ramassés les plus canons.
— Ça doit être de sacrées bombes, parce que celle de ce matin, je te garantis qu'elle était vraiment très, très, très belle.
— Ça tu l'as dit, mais elle est tellement sérieuse, rien à voir avec les deux autres. Je te jure, deux vraies chaudasses.
— Tu crains putain, parle bien.
— Sois pas jaloux parce qu'il te reste que la coincée.
— Je ne suis pas jaloux, loin de là. Bon c'est pas tout ça, je vais prendre mon forfait et je me casse. À toute... Boulet.
— Ouais c'est ça, va te faire une ou deux descentes, pendant ce temps-là moi, je vais me faire faire une petite pipe, celle du matin, c'est la meilleure.
C'est quoi son problème à lui ? Je veux bien qu'il ait envie de profiter de sa jeunesse mais ça ne devrait pas l'empêcher d'avoir un peu de respect pour les femmes, c'est quand même pas compliquer d'avoir un minimum d'estime pour la moitié de la population. Je l'adore, mais par moment ce qu'il dit, me dépasse.
Je file récupérer mon précieux sésame et je commence mes descentes, je m'enfile un sandwich vite fait à midi et j'enchaine, histoire de décompresser un peu.
Cette première matinée vient de m'achever. J'ai besoin de me poser un peu, à moins que ce ne soit qu'une simple excuse pour retrouver ma petite fée à la terrasse de l'établissement qui lui sert de QG. D'ailleurs, elle est exactement à l'endroit prévu, un chocolat chaud à la main, plongée dans un ouvrage qui donne l'impression d'être dix fois plus grand qu'elle. J'arrive à m'approcher assez près, pour savoir qu'elle lit "Le masque de l'araignée" de James Patterson, sans la sortir de son monde. Je m'arrête à son niveau, me place devant elle, lui faisant immédiatement de l'ombre, ses lèvres bougent légèrement, comme si elle lisait à voix basse mais en silence et j'attends patiemment qu'elle lève les yeux sur moi, chose qui lui prend une bonne minute.
