Chapitre IV

208 31 39
                                    

Comme il est facile de penser qu'à la place de quelqu'un on aurait agi différemment.

Il y a quelques années, on a enfin trouver un terme pour les personnes qui font de votre vie un enfer, pervers narcissique et rien n'est plus destructeur qu'une personne qui a besoin de vous faire du mal pour être heureux.

Courage aux femmes, hommes et enfants battus.

Il existe des solutions. Vous n'êtes pas seuls.

----------------------------------------------------------

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

----------------------------------------------------------

Maelle

"En trois mots je peux résumer ce que j'ai appris sur la vie : la vie continue..."

Robert FROST


8 h.

Allez c'est parti, je bois un café et j'attaque mon ménage, Bruna sera là dans deux heures, il faut que tout soit nickel. Après deux séances, seule à seule, dans la salle commune, elle s'est rendue compte que je n'étais pas vraiment à l'aise là-bas, je n'arrivais pas à me détendre, à lui parler, j'étais toujours sur mes gardes à regarder par-dessus mon épaule pour surveiller que L'Autre n'arrive pas en traitre. On a donc décidé de se réunir "chez moi", là où je me sens le plus en sécurité, on fait ça ce matin exceptionnellement car hier elle devait emmener son fils à la gare. J'avoue que faire ça un vendredi me fait mal, ça a toujours été le "jour maudit", celui que je démarrais la boule au ventre, la peur collée au corps, consciente qu'en vingt-quatre petites heures il était possible de meurtrir des chaires et un cœur.

Une fois que l'appartement brille, au point que l'on puisse manger par terre, je me douche et m'habille vite fait. Quand elle arrive, je lui prépare un thé, on s'installe sur le canapé et je la regarde en souriant. Elle est la seule à réussir à me sortir de mes pensées, la seule à me faire sourire. Je ne sais pas pourquoi, mais l'aura qu'elle dégage me donne envie de lui raconter ma vie, sa présence ne me dérange pas, je pense même, qu'avec tous les encouragements qu'elle me donne chaque jour, je serai bientôt capable de soulever des montagnes. À chacune de nos entrevues, je me sens un peu plus forte, un peu plus vivante.

Alors ma belle, comment tu te sens ici ?

C'est bien, je réapprends à sortir pour autre chose que l'association. Hier, j'avais plus de café, je suis allée jusqu'à l'Intermarché, j'ai pris mon paquet, puis j'ai acheté des céréales et comme j'étais lancée, j'ai fait des courses, tu ne te rends pas comptes ça faisait quinze ans que je n'avais plus mis les pieds dans un supermarché et hier soir c'est la première fois que je me refaisais à manger et que je dinais ailleurs qu'à l'association.

Avec des Si Tome 2 - AaronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant