Il y en a qui tombent amoureux et d'autres qui se "fracassent".
Comme une fatalité, ce n'était ni le bon endroit, ni le bon moment et pourtant...
Elle est devenue toute sa vie en une seule danse.
Une collision de deux cœurs plutôt qu'un amour de vac...
Aucun cadeau au monde ne peut excuser les violences
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"La douleur est le prix d'une souffrance que l'on garde secrète pour mieux en dissiper l'importance."
Sonia LAHSAINI
2012 – En enfer
Ça fait quinze minutes que j'entends Franck se faire la nouvelle assistante d'un de ses associés. Il a fait exprès de laisser la porte qui sépare nos deux bureaux, légèrement entrouverte. Quinze minutes que j'entends leurs gémissements, leurs coups de butoir sur le bureau. C'est de pire en pire, il ne sait plus comment m'atteindre. Il voit que j'encaisse tous les coups sans broncher, sans pleurer. Je continue de lui tenir tête, de lui répondre. Je lui montre que je n'ai pas peur de lui. Mais tout ceci n'est qu'un masque, un rôle que je joue, en vrai, je suis terrorisée et je m'effondre dès qu'il n'est plus dans mon champ de vision. Dès que je le sens près de moi mon cœur s'emballe, je transpire et j'ai envie de vomir. Je fais mon maximum pour qu'il oublie ma présence, mais non, rien n'y fait, pas un jour ne passe sans une brimade, une humiliation, un coup. Je ne craque pas mais je suis coincée, je n'ai même plus de voiture, je suis enfermée dans une cage dorée dont il a jeté la clé. Il n'y a personne pour m'entendre, personne pour me sauver.
— Oh oui Franck, encore.
— Ne m'appelle pas Franck, seule ma femme en a le droit. On est au travail ici, alors tu fais comme tout le monde et tu m'appelles "maître".
Cet homme est pathétique, si les gens pensent qu'il a choisi ce métier par altruisme ils se mettent le doigt dans l'œil. Son seul plaisir c'est de se faire appeler "Maître Rodriguez", il a un complexe de dieu c'est pas possible. Il me débecte, à chaque fois qu'il pose la main gentiment sur moi je ravale ma bile, la folie m'a déjà atteinte, je crois que je préfère quand il me cogne, au moins je sais à quoi m'en tenir.
Elle jouit dans un râle bruyant, alors que L'Autre ne sort aucun son. Elle prend cinq minutes, certainement pour réajuster sa tenue, quand il lui sort froid comme une porte de prison.
— Merci Diane, vous pouvez disposer.
Elle me passe devant en baissant les yeux, elle ne devrait pas avoir honte, j'ai envie de la remercier. Elle vient de m'éviter une soirée faussement romantique, je n'aurais pas à accomplir mon devoir conjugal, cette nuit je vais pouvoir dormir tranquille.
— Maelle, dans mon bureau, vocifère-t-il.
Je me lève et presse le pas pour me placer devant son bureau.
