Chapitre 12

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Je n'aurais pas dû la laisser sortir... L'inconnue avait amené Clémence dans le hall d'entrée où plusieurs humains en uniforme discutaient avec Louise. Le visage de la démone se voila de terreur lorsqu'elle vit Clémence.


- Madame Smith, pourquoi gardez-vous cette enfant enfermée ?; demanda l'inconnue que je nommerais à présent Chieuse professionnelle de haut niveau.

- Elle... Elle ne s'entend pas très bien avec les autres, alors...; bégaya Louise qui essayait de garder son calme.

- Par "elle ne s'entend pas très bien avec les autres", vous voulez dire "avec les gens réels" ?; remarqua la trouble fête.


Louise plongea son regard perdu dans le mien. Je ne pus m'empêcher de détourner les yeux.


- Qu'entendez-vous pas là ?; reprit La démone d'une voix plus grave.

- J'ai surpris cette enfant parler à une personne qui n'existe pas, ce qui me porte à croire qu'elle est atteinte de schizophrénie.

- Je ne vois pas de quoi vous...

- Inutile de vous en défendre je sais ce que j'ai vu ! En tant que directrice de cet établissement vous vous devez de veiller à la sécurité des ses pensionnaires, et à leurs santé ! Est-elle suivie par un psychiatre ? ...Je devine à votre silence que non. Vous savez bien, tout comme moi, où devrait être cette enfant...


Oh non, ça, ça sentait pas bon. Je jetais un coup d'œil rapide vers Louise qui se décomposait sur place.


- Non... Vous ne pouvez pas penser à...; hoqueta Louise en laissant sa phrase en suspend.

- Si. Il faut la placer dans un hôpital psychiatrique, où elle aura une chance de guérir. ; termina l'inspectrice.


Louise s'effondrait, et tentait bien que mal de convaincre l'inconnue de la laisser ici, mais en vain. Elle ne pouvait rien faire contre le humains. À la fin de la journée, Clémence partit avec ces fauteurs de trouble. Je m'installais avec elle à l'arrière de cette étrange chose à roues.


- Pourquoi ils m'emmènent ...? ; me demanda Clémence inquiète.


J'allais lui répondre mais la coupable répondit à ma place :


- Clémence, la personne à qui tu crois parler n'est que chimère. Elle n'existe pas.

- Si ! Vengeur existe !; s'énerva Clémence.


La jeune femme regardait l'enfant d'un air attristé, comme si elle avait pitié d'elle. J'avais envie de lui enfoncer mon poing dans la figure. Certains auraient dit " On ne frappe pas les femmes !", Mais moi je ne fais aucune différence. Le moteur se mit à ronfler, et l'engin démarra. Et bien sûr : démarra en me laissant sur place ! Parce que je l'avais évidement traversé ! Je prenais en panique mon téléphone pour qu'il me procure une vitesse de course supérieur, et me voilà à courir comme un demeuré derrière ce que les humain appellent "une voiture". C'est qu'elle roulait vite en plus ! Après avoir quitté la campagne, nous étions arrivés en ville. Je m'émerveillais devant tous ces immeubles qui semblaient effleurer le ciel, et toutes ces lumières... L'enfant fut emmenée dans un immense bâtiment qui ressemblait à une prison. Les murs étaient couverts de suie, et les fenêtres avaient des barreaux. Clémence se débattait comme un diable, hurlant qu'elle voulait retourner à l'orphelinat, des hommes en blouse furent donc obligés de l'empoigner de force. Ils l'emmenèrent dans une salle où les attendait un vieillard avec un dossier.

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