Chapitre 17

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C'était fini.

Le Djinn avait été exécuté. J'étais soulagé, mais une part de moi se demandait ce qu'il était venu chercher ici. Les habitants sortaient, hésitants, des maisons. Je rabaissais ma capuche le plus possible, mais visiblement, j'avais encore attiré leur attention. Je pense que j'avais vraiment une odeur spécifique, puisque j'étais humain. Tous les regards étaient posés sur moi, et ce n'était pas des regards reconnaissants ou envieux, mais des regards haineux. Un rictus nerveux s'imprimait sur mes lèvres.


- Quoi ? C'est comme ça qu'on dit "Merci" ?; chantonnais-je en enlevant ma capuche.


J'écartais les bras pour inviter tout démon qui voulait se confronter à moi.


- Fais attention à toi, humain.; avertit une voix rauque et profonde.


Je me retournais vers un immense démon. Sa peau était orangée, et il faisait deux fois ma taille. Deux grandes cornes courbées trônaient au dessus de sa chevelure en bataille. Cette crinière lui descendait tout le long du dos.


- Sinon quoi? ; souriais-je malicieusement.


Les yeux jaunes du démons me lançaient des éclairs, ce qui m'amusait énormément. Mais avant qu'il ne puisse me répondre, Zac intervint et me fit face.


- Louise nous attend. Ne traînons pas.; m'annonça-t-il calmement. Mais le ton qu'il avait utilisé me faisait plus croire qu'il venait de me donner un ordre.


Il se retourna ensuite vers le démon et s'excusa pour mon comportement, je cite : déplacé. Non mais regardez-le jouer les civilisés ! Je claquais ma langue sur mon palais tout en sifflant entre mes dents. Je tournais les talons et croisais les bras, montrant mon agacement. Le démon s'inclina respectueusement devant Zac, comme si il le craignait. Pourquoi ? Zac désigna mon Inferno-Jet du menton, et je devinais que c'était l'heure pour nous de rentrer. Et sans s'être battu, à mon grand regret. Nous montions sur nos Jets et démarions dans un bruit de moteur sourd.


- J'aurais pu m'en occuper tout seul...; grognais-je.

- Tu te serais fais encore plus détesté.; m'expliqua Zac.


Je levais les yeux au ciel. De toutes manières, j'étais déjà vu comme un déchet, je ne pouvais pas me faire plus détester que ça ! Et l'idée me plaisait !

Un lac à quelques mètres en dessous de nous attira mon attention. Et, avant même que je ne m'en aperçoive, j'avais pris la direction de ce lac.


- Hey ! Vengeur ! Qu'Est-ce que tu fou ?; cria Zac qui fut forcé de me suivre.

- Je veux juste voir un truc.; murmurais-je en atterrissant.


Le sol était recouvert de mystérieuses fleurs blanches. Leurs pétales s'enroulaient entre elles, cherchant à prendre le plus de hauteur possible. Elles émettaient une faible lumière, et une odeur légèrement sucrée. Je n'en avais jamais vu de telles.


- Ce sont des fleurs de 1000 ans.; m'expliqua Zac en posant un pied à terre.

- Pourquoi ce nom ?; demandais-je fasciné par le spectacle qu'elles offraient.

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