[ NDA en fin de chapitre. ]
— Une quoi ? fait-il, choqué.
À son air, je lâche un rire. Beacon Hills était très éloigné de la mer, ils ne doivent pas avoir ce genre de créature à porter de main. Tout en écoutant ce que fait ma meute d'une oreille, je tente de m'expliquer.
— Tu as bien compris, souris-je. C'est une sirène.
— Tu me fais une blague ?
— Pas du tout, ris-je.
Perdu, l'ancien alpha passe une main dans ses cheveux.
— Et du coup, qu'est-ce qu'il s'est passé ? cherche-t-il a savoir.
— Les sirènes sont des créatures assez particulières. Elles ne sont pas comme nous mais la lune les affectent aussi. Leur nature enjôleuse ressort de manière dangereuse. Croiser le regard d'une sirène un soir de pleine lune, c'est comme si on devait lutter contre tout ce qui s'est mal passé dans notre vie. Tous nos regrets, nos erreurs, nos incompréhensions, on revit absolument tout. Et si on flanche, on tombe sous leur contrôle. Plus de conscience, plus de libre arbitre, on devient une marionnette.
— Alors comment tu... ?
— L'habitude, je pense. Puis Levia ne veut pas me faire de mal, elle s'en veut beaucoup chaque fois que ça arrive. Elle a peur et elle s'isole puisque c'est quelque chose qu'elle ne contrôle pas. La seule personne qu'elle accepte de voir ou d'approcher dans ces cas là, c'est moi. Personne d'autre. Le fait d'être je ce que suis aide beaucoup à résister à son pouvoir, même si ça m'est déjà arrivé de succomber. Heureusement elle est encore jeune alors son contrôle ne dure pas longtemps, ça finit par l'épuiser.
— Elle a quel âge ?
— Cinquante-deux ans, je dirai. Les sirènes ne vieillissent pas vraiment comme les humains ou même nous. Pour elle, c'est comme si elle avait encore dix-huit ans. Elle n'atteindra sa maturité et sa pleine puissance qu'entre son premier et son deuxième siècle de vie. C'est assez complexe.
Le loup médite mes paroles. Je peux voir de la curiosité dans ses yeux et c'est quelque chose d'assez amusant.
— Je ne pensais pas que les sirènes existaient, dit-il.
— Pour tout te dire, moi non plus, ris-je. Je l'ai rencontré près d'un port à bateau de Portland. Elle essayait de libérer un dauphin d'un filet de pêche de braconnier. Je marchais tranquillement pour respirer l'odeur de la mer quand j'ai entendu un cri de douleur. Elle n'avait pas l'habitude d'être hors de l'eau, sur des jambes et elle a marché sur un clou qui dépassait d'une planche. J'ai couru vers le bruit et je l'ai vu. Elle était trempée, elle saignait beaucoup et elle avait peur. Je me suis approché pour l'aider mais elle m'a demandé de partir. Sans même comprendre, j'ai commencé à m'en aller. Je m'en suis rendu compte que quelques minutes plus tard alors je suis revenu sur mes pas et elle était toujours là, en train de se débattre. En voyant que j'étais revenu, elle m'a envoyé à l'eau. Je suis remonté, mouillé de la tête au pied. La colère était sûrement très visible sur mon visage et mon loup commençait à s'agiter. Quand elle a vu que je n'étais pas non plus humain, elle s'est détendue. Elle m'a montré ses vrais yeux à son tour et elle m'a laissé l'aider. On a libéré le mammifère, je l'ai porté jusqu'à mon hôtel et elle n'a plus voulu retourner à la mer.
Je souris à ces souvenirs, nostalgique.
— Ta meute t'estime beaucoup, c'est la première chose que j'ai remarqué.
— C'est réciproque, affirmé-je. Je ne sais pas ce que je ferai sans eux. Ils peuvent bien dire le contraire, j'ai plus besoin d'eux que l'inverse. Ils m'apportent tous quelque chose. C'est avec eux que j'ai vraiment compris ce que c'est de... faire partie d'une meute. On est un tout, une famille. C'est juste...
— Une évidence, termine Derek.
Je hoche la tête.
— J'imagine que ça doit te changer de... nous.
Un air triste passe sur le visage de Derek à cette phrase.
— J'aimais la meute, dis-je. Je pensais que j'en faisais parti, que j'avais réussi à me faire ma place parmi vous. Les événements m'ont montré que j'avais tord.
Heureusement, le futur couple débarque dans le salon avant que le silence qui s'est installé à la suite de ma réplique ne devienne trop pesant.
— Le repas est prêt dans vingt minutes, déclare Zane.
Souriant, je me tourne vers eux.
— T'as mis la main à la patte ? ris-je.
— Tu crois que je lui aurai laissé le choix ? ajoute Ivy en riant également.
— Menacer de me jeter un sort est tout de même déloyale, ralle l'humain.
— Si tu faisais ta part du boulot correctement, j'aurai pas à te menacer.
La blonde hausse les épaules avant de se diriger vers l'étage.
— Je vais prendre une douche ! déclare-t-elle.
— Va dans la douche de ma chambre, Levia dort dans la baignoire.
— Attend, je vais pas ouvrir ta chambre alors que t'as laissé les deux obsédés tous seuls pour la première fois depuis des semaines ! Je tiens à ma santé mentale, merci !
— À toi de voir, ris-je. Les obsédés ou la sirène. Qu'est-ce qui impactera le plus ta santé mentale ? Au pire, tu peux toujours prendre ton garde du corps avec toi !
— Pas question que je bouge, grogne Zane. Qu'elle se débrouille toute seule !
— Je comptais pas te demander de l'aide ! réplique-t-elle.
Elle disparait ensuite, marmonnant dans sa barbe contre tous les insupportables de cette maison. Zane et moi retenons un rire. Quand je suis sûr que la sorcière ne peut plus nous entendre, je m'adresse à son « garde du corps ».
— Tu comptes te déclarer un jour ou t'attend le déluge ?
— Lâche-moi Stiles, soupire-t-il.
Derek nous observe, les sourcils froncés.
— Tu peux pas me demander de vous voir perdre votre temps comme ça en sachant que vous seriez plus heureux ensemble, haussé-je les épaules. Veiller à votre bien être fait parti de mon rôle.
— Laisse ton rang d'alpha où il est, sourit le militaire. T'es juste une commère !
— Comment oses-tu ?! m'exclamé-je faussement vexé.
En entendant le rire du loup-né près de nous, je me tourne dans sa direction.
— Ça te fait rire, Hale ?
— Sur ce point, je lui donne raison ! T'as toujours été une commère Stiles !
Théâtralement, je pose une main sur mon coeur.
— Je suis choqué et offusqué par ces accusations mensongères !
Nous rions tous les trois. Au moment où la voix de Jackson hurlant à Ivy de sortir de la chambre nous parvient, notre hilarité reprend.
Triple entrainement pour les obsédés, je prends note.
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Non vous ne rêvez pas, un chapitre en ce beau lundi ! J'espère que ça vous fais plaisir et j'ai une grande nouvelle.
J'ai réussi à prendre assez d'avance pour pouvoir poster trois fois par semaine eh oui ! Du coup comme vous l'avez compris, ça sera le lundi, le mercredi et le samedi ツ
Aller, des beasouus ❤️
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L'Alpha Inné [ Sterek ]
FanfictionCela fait cinq ans que Stiles a quitté Beacon Hills. S'il avait pu choisir, il ne serait pas revenu. Ne nous méprenons pas, Stiles adore sa ville natale, celle où il a vécu bon nombre d'aventure. Il y a rencontré des personnes extraordinaires. Il y...