CHAPITRE 43

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— Tu comptes faire comment ? s'enquière mon oncle.


Nos regards sont tous tournés vers Liam, attendant sa réponse. Une lueur d'hésitation traverse momentanément les pupilles du loup mais je vois sa détermination à sortir de cette situation prendre le pas sur l'envie de conserver son secret. Alors après une grande inspiration, le loup se lance.


— Theo est mon compagnon, soupire-t-il. Il pense que je ne le sais pas mais je l'ai compris quand il est parti à l'époque. Notre relation n'est pas des plus sympathique mais je pense qu'il m'écoutera.


La surprise doit se voir sur chacune de nos expressions, en particulier celle de Lydia. Nous nous mettons cependant d'accord silencieusement. Ce n'est clairement pas le moment pour les railleries ou les commentaires.


— On a rien à perdre à tenter le coup, annonce Isaac.


Le plus jeune du groupe hoche la tête. En regardant par la fenêtre, je constate que la nuit est tombée. Fatigué par cette journée, je me lève.


— Liam, Lydia, dis-je. Vous pouvez rester dormir si vous voulez, Isaac vous montrera les chambres d'amis.

— Merci Derek, sourit la rousse. Essaie de te reposer.


D'un signe de tête, je la remercie puis quitte la pièce. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'ai pas été dans ma chambre alors que j'y étais encore hier quand mon loup a pris le contrôle pour me guider chez Stiles. Au final, je suppose qu'il n'a juste pas supporté le rejet de son compagnon au moment où il nous considérait comme un ennemi.


Est-ce c'est toujours le cas ? Quand il a réalisé ce qu'on était l'un pour l'autre, il s'est enfuit... maintenant il a disparu.


Presque désespéré, je me laisse tomber tête dans mes mains, coude sur les genoux, le dos vouté. Des pensées de plus en plus sombre commencent à venir dans mon esprit.


Il ne me veut peut-être pas comme compagnon. Il m'a bien dit qu'il n'avait plus confiance en moi. Pourtant il a levé la barrière. Il m'a laissé entré chez lui, avec toute sa meute alors qu'il ne savait pas si j'étais un danger ou non. Et aujourd'hui... il m'a aidé. Je l'ai senti à travers le lien. Ça venait de lui. Je ne sais pas d'où exactement mais peut-être que je pourrais m'aider de ça pour le retrouver ? S'il veut bien qu'on le retrouve... Il agit parfois de façon tellement paradoxale que j'ai du mal à suivre.

Est-ce que c'est normal que les choses soit aussi compliquées ? Quand j'étais petit, ma mère nous parler des compagnons. Elle disait qu'une fois qu'on avait trouvé notre âme-soeur, tout devenez plus simple. Que parfois ça prenait un peu de temps mais que les choses finissait toujours par s'arranger. Qu'à partir du moment où on se rendez compte de l'identité de notre moitié, ce n'était plus la lune mais elle qui nous guidait. Qu'un compagnon était à la fois une épaule, une ancre, un phare, un ami et un amant. Ce qui pouvait nous arriver de plus beau dans la vie...

J'aurai dû m'en rendre compte plus tôt. Ne jamais partir de Beacon Hills.


Me coupant dans mes réflexions, j'entends quelqu'un toquer à ma porte. Je sais grâce à mes sens lupins qu'il s'agit de Peter.


— Entre, soufflé-je.


Mon oncle ne se le fait pas dire deux fois et referme la porte derrière lui, me prévenant par la même occasion que tous les autres sont partis se coucher.


— Est-ce que ça va aller ? interroge-t-il.

— Ça fait longtemps que tu ne m'as pas demandé comment j'allais...

L'Alpha Inné [ Sterek ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant