CHAPITRE 38

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Après le message que Jackson a reçu, les autres ont débattu pendant un moment pour savoir s'ils pouvaient me faire confiance ou non. Même si l'on s'est bien entendu pendant cette pleine lune, je les comprends. Ils vivent un moment de crise et je fais parti d'une meute ennemie. Avec l'appuie de Jackson, Ethan et étonnement Theo, ils ont accepté de me laisser partir et de me considérer comme un allié.

Je n'ai pas attendu une minute après qu'ils aient levé la barrière pour me diriger vers mon loft en envoyant un message à Scott pour réunir la meute.


Je ne sais pas réellement ce qu'il s'est passé, malheureusement je ne peux que supposer. Cependant je sais au moins qu'il est la dernière personne a avoir vu Stiles et que s'il lui a fait quelque chose...

Il faut que je garde mon calme.


Quand j'arrive chez moi, je vois Peter et Melissa s'embrasser sur le canapé du salon. Mon oncle se relève en m'entendant et bien qu'il soit surpris par mon humeur sombre, ça ne l'empêche visiblement pas de me poser des questions en s'approchant.


— T'étais où bon sang ? ralle-t-il. Je t'ai appelé toute la nuit.

— Je vois ça, dis-je en montrant la mère de notre alpha d'un signe de tête.


Au loin je peux voir Melissa rougir, gênée. Inspirant un grand coup, je lui fais un petit sourire pour essayer de détendre l'atmosphère. Cette femme est quelqu'un de bien. Elle ne mérite pas de subir les conséquences de ce que son fils à pu faire.


— Ça ne va pas ? demande-t-elle soudainement en venant vers moi à son tour.

— Je préfère ne rien dire pour le moment mais la meute va arriver alors vous feriez mieux de rentrer chez vous, déclaré-je. Désolé Melissa.


En sachant que son fils ne va pas tarder, elle hoche la tête et part récupérer sa veste avant de revenir vers Peter.


— Ne soit pas désolé, je comprends. On se voit plus tard, sourit-elle à mon oncle.


Ça fait maintenant quelques mois qu'ils sont ensembles tous les deux. Après des années à lutter contre le lien de compagnon, surtout pour ménager Scott, ils ont fini par céder. J'adore Melissa. Non comptant d'être plus proche d'un ange que d'une simple infirmière, elle est loyale, sage et elle rend Peter à la fois heureux et plus humain. C'est en partir grâce à elle qu'il a pu se racheter et se faire sa place parmi nous. Même si la découverte de leur couple a créer des tentions entre la mère et le fils, je pense qu'elle ne le regrette pas non plus.

Une fois qu'elle a quitté la pièce, Peter pose une main sur mon épaule en plongeant ses yeux dans les miens tandis qu'Isaac descend les escaliers pour nous rejoindre.


— Tu peux nous dire ce qu'il se passe maintenant ? interroge l'autre Hale.

— Stiles, soupiré-je, abattu. Je crois que Scott l'a poussé à se rendre aux alphas.


Ses yeux s'écarquillent de surprise face à la nouvelle. Étonnement, ils restent tous les deux silencieux.


— J'ai demandé à Scott de réunir la meute maintenant pour tirer tout ça au clair.

— Pourquoi t'es pas directement allé le voir ? s'enquière Isaac en haussant un sourcil.


Pourquoi ? Parce que seul avec lui, je sais que je ne me contrôlerai pas...


— Tu t'en es enfin rendu compte, sourit mon ainé.

— Qu'est-ce que tu veux dire ? demandé-je, surpris.

— Je le vois dans tes yeux. T'as enfin compris ce que cette pile électrique hyperactive représente vraiment pour toi. Je suis content.

— C'est pas si simple...

— Crois-moi, je le sais, rit-il franchement. Regarde moi et Melissa. Le lien de compagnon ne fait pas tout bizarrement. Ce n'est jamais simple.


Quand Isaac tilt enfin, il s'exclame :


— Attend vous voulez dire que Stiles et toi êtes compagnons ?! Genre des vrais compagnons ? Comme Peter et Melissa ? Si c'est vrai c'est un truc de dingue ! Mais comment ça se fait que vous vous en êtes jamais rendu compte avant ?


Il soulève une question à laquelle j'ai moi aussi pensé.


— Je n'en sais rien, c'est...


Je ne termine pas ma phrase. Mes pensées sont embrouillées. Toutes tournées vers une seule et même personne et surtout sa disparition.


— Je pense que c'est à cause de ton loup, annonce Pete.

— Explique.

— Tu étais une boule de nerf brisé quand tu l'as rencontré Derek. Psychologiquement, tu n'étais pas prêt pour ça et ton loup le savait. Puis tu n'as peut-être pas compris la nature de votre lien mais tu as quand même dû te rendre compte que les choses te poussaient vers lui, développe-t-il.


C'est vrai. Quand Scott a été mordu, je passais plus de temps avec son meilleur ami à échafauder des plans qu'avec le principal concerné. Quand j'avais un problème, c'est Stiles que j'allais voir. Quand je faisais équipe avec quelqu'un, c'était pareil. Toujours Stiles.


Je ne m'étais pas posée plus de question à l'époque. Je me disais simplement que par la force des choses on était obligé de passer du temps ensemble et peu à peu, on avait commencé à développer une sorte d'amitié. Une relation plus forte qu'elle n'aurait dû l'être mais je n'ai jamais cherché à y réfléchir. Je me contentais de ce que j'avais.


— C'est vrai que j'ai toujours senti une attirance entre vous quand j'y pense, fait soudainement le louveteau.


Brusquement gêné, je grogne pour la forme.


— On peut changer de sujet ?


Mes deux colocataires rigolent jusqu'à ce que nous sentions les autres arriver.


Tous, sauf Scott.


Étrangement, nous reprenons tous les trois presque simultanément un air sérieux. En voyant sa fille, Peter lui demande où se trouve son petit-ami.


— Il va plus tarder, dit-elle nonchalamment. Il avait un truc à faire ce matin.


Pensant à son rendez-vous avec Stiles, je me retiens de grogner. Je ne sais pas si ma cousine est au courant où pas des plans de notre alpha donc mieux vaux attendre.


La meute se disperse dans mon appartement comme ils en ont l'habitude pour patienter. En voyant Liam un peu à l'écart, je m'approche.


— Tu n'as pas l'air de bonne humeur.

— Tu veux qu'on parle de toi ? me rétorque-t-il.


Ce petit et moi avons beaucoup en commun.


Le vrai alpha fait son apparition avant que je ne puisse répondre à son bêta. Rien qu'en le voyant, je sens le loup en moi remuer de fureur. Je dois lutter de toutes mes forces pour ne pas me laisser aller à lui sauter à la gorge.


— Alors Derek ? s'enquière-t-il. Pourquoi tu as demandé une réunion d'urgence ?


Son expression ne trahit rien de ce qu'il a pu faire. Les traits relâchés, un petit sourire typique de Scott McCall, un air avenant. Je devrais douter en le voyant mais plus que jamais, je suis persuadé que ce qu'y se passe est de sa faute.


Putain qu'est-ce que t'as fait Scott ?!

L'Alpha Inné [ Sterek ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant