ÉPILOGUE

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Si on m'avait dit un jour que je quitterai Beacon Hills, j'aurai sans doute rit. De même si on m'avait dit que j'y retournerai une fois que je pensais avoir tourné cette page de ma vie. Pourtant me voilà aujourd'hui dans cette ville qui m'a vue naître, plus radieux que jamais.

Chaque fois que je ressens ce sentiment de bonheur et de chaleur au fond de moi, je me dis que je ne pourrais pas être plus euphorique, plus réjoui, et chaque fois, ce qui suit me prouve le contraire. Je me souviens qu'adolescent, j'avais toujours peur du futur alors qu'au final, c'est lui qui m'apporte le plus de joie. J'ai traversé énormément de chose dans ma vie, des choses que je ne me pensais pas capable de surmonter. Je pensais qu'en ignorant mes problèmes, ils finiraient par disparaitre et me laisser tranquille. Ça a été mon crédo pendant des années. C'est sûrement la maturité qui m'a fait changé d'avis ou plus probablement le fait d'avoir été mis dans des situations qui ne m'ont pas laissé le choix.


En tout cas, je pense sans me tromper que cette fois, c'est réellement le plus beau jour de ma vie. Je sais que je l'ai dis quand la meute a emménagé dans la maison que Derek a fait construire, que je l'ai crié quand Levia a donné naissance à ma filleule et que je l'ai encore dit au moment où j'ai enfin épousé l'homme le plus parfait de cette planète devant tous mes proches ; néanmoins le coup de téléphone que je viens de recevoir passe bien au dessus de tout ça et assis à la place passager de la voiture, je trépigne d'impatience.


— Calme-toi Stiles, on arrive dans deux minutes, sourit mon mari.

— Tu fais le fort mais je sais que tu es autant en flippe que moi, rallé-je gentiment.


À l'instant même où le loup se gare sur le parking devant le bâtiment, je cours à l'intérieur en tentant de repérer Melissa.


— On est là ! crié-je. Tout va bien, où elle est ?!

— On ne crie pas dans un hôpital Stiles, soupire-t-elle en secouant la tête, souriante. Suivez-moi, elle est chambre 413.


Les quelques mètres que nous parcourront pour arriver à la-dite chambre me paraissent être les plus long de mon existence mais au moment où la porte s'ouvre, mes yeux et mes oreilles sont directement attirés au centre de la salle où une jeune femme me sourit en respirant bruyamment.


— Vous avez pu venir ! dit-elle difficilement.

— Évidemment, dis-je en prenant place près d'elle. On aurait manqué ça pour rien au monde. Tu vas bien ? J'espère qu'on ne t'a pas trop fait attendre.

— Ça va Stiles, ne t'inquiète pas, sourit-elle. Ton fils est juste un peu pressé !


Ces mots ravissent mes oreilles, accélérant mon rythme cardiaque. Il faut encore environs une heure de travaille avant que dans un crie de libération, Monica ne laisse place à notre bonheur. Tremblant d'appréhension, je m'approche tout doucement du médecin, Derek auprès de moi dans le même état.


— Félicitations Messieurs, voici votre fils, déclare de docteur en nous tendant ce petit être tout rose et bruyant.


Les larmes me montent aux yeux alors que je reçois pour la première fois mon enfant dans mes bras. Trop ému pour parler, c'est mon époux qui prend des nouvelles de notre mère porteuse.


— Ça va aller, souffle-t-elle. Je dois juste me reposer un peu.

— Vous n'allez pas avoir le temps de vous reposer, le deuxième arrive !


Là, c'est le bug.


— Attendez, vous avez dit... commence Derek.

— Le deuxième ? terminé-je.


Le médecin nous regarde, intrigué.


— Oui, ce sont des jumeaux. Vous ne le saviez pas ?

— On a l'air d'être au courant docteur ? demandé-je, sarcastique.


Jetant un oeil vers mon compagnon, je vois son trouble sûrement aussi visible que le mien mais nous n'avons pas le temps d'y penser qu'une contraction secoue Monica de toute part. Une minute plus tard, c'est un second petit loup qui nous est présenté.


— Voilà votre deuxième petit bonhomme, sourit Melissa en le tendant à Derek.


Des jumeaux. On a des jumeaux. On a des... jumeaux !


— Mais... on avait pas prévu d'en avoir deux ! Comment on va faire ? Faudra prendre un autre berceau et aussi plus de vêtement et...

— Calme-toi Stiles, murmure mon loup en embrassant ma tempe. On va y arriver.


La panique s'entend clairement dans ma voix.


— Vous allez très bien vous en sortir, sourit la quarantenaire. Je vous connais, vous gérez votre meute au quotidien. Vous serez les meilleurs parents possibles pour eux.

— T'en es sûre ? demandé-je.

— Certaine, affirme-t-elle tandis que Derek pose un bras sur mes épaules, calant l'un de nos fils contre lui.


Se raclant la gorge, le gynécologue s'approche de nous avec son bloc-note.


— Comment vous allez les appeler ?


J'échange alors un regard avec Derek et instinctivement, on sait. Avant de répondre, je me blottis donc contre lui, serrant mon garçon dans mes bras, couvant mes enfants du regard comme s'ils étaient sortis de moi.


— Eli et Logan Hale-Stilinski.

L'Alpha Inné [ Sterek ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant