L'Alpha Inné [ Sterek ]

CHAPITRE 36

— Ce n'est pas possible, chuchoté-je, perdu. Vous mentez.

— Stiles, soupire Haemon. Je reconnais que je ne dis pas toujours la vérité mais écoute mon coeur battre. Je ne te mentirais jamais là-dessus.

— Si vous ne mentez pas alors vous cachez quelque chose, craché-je. Dans un cas comme dans l'autre, je ne vous fais pas confiance.

Il sourit. Sa compagne me fixe sans montrer aucune émotion alors qu'il sourit.

— Et même si je te révèle toutes mes intentions ? Tu me croiras ?

Ma mâchoire se contracte. Bien sûr que je ne le croirais pas, il le sait parfaitement.

— Essayez toujours, souris-je, sarcastique. Que je vois un peu quelle histoire vous allez me pondre cette fois.

Son rictus ne fait que grandir, me donnant l'irrépressible envie de lui arracher la tête et de la brûler ensuite. Cependant je ne dis rien, me contentant d'étouffer en moi l'animal qui essaie de sortir.

— Si c'est ce que tu veux, c'est ce que tu auras, Stiles Stilinski.

Méfiant, j'observe Haemon se tourner vers sa femme et lui faire un baise-main après sa phrase. Celle-ci sort ensuite de la pièce où je me trouve enchainé sans me lancer un regard et je reporte mon attention sur le loup face à moi. Lentement, silencieusement, je le vois dos à moi en train de déboutonner sa chemise.

Qu'est-ce qu'il fait ?

Des questions m'arrivent plein la tête mais je patiente. Quand il se tourne vers moi, je vois une blessure sur son torse. Une griffure qui part de son épaule gauche à sa cuisse opposée. Mes yeux s'écarquillent tandis que toutes plaisanteries a déserté son visage, laissant place à une haine et une colère profondes surmontées de deux pupilles sanguinolentes.

— Tu reconnais cette blessure Stiles ? demande-t-il froidement.

Presque timidement, je hoche la tête. Évidemment je la reconnais mais c'est impossible. Elle aurait déjà dû être cicatrisée et avoir disparu.

— Savais-tu qu'une blessure infligée par une alpha inné qui a l'intention de tuer ne cicatrise pas ? rit-il sadiquement. Figure-toi que je n'en avais aucune idée, moi non plus. Pourtant, cela fait environs six ans que je traine cette blessure qui me consume petit à petit. Elle me ronge. Comme une brûle, un poison. Pourquoi crois-tu que j'ai eu besoin d'engager cette meute pathétique autrement ? Tu m'as affaiblis Stiles.

Ses yeux rouges me transpercent mais je ne peux décoller mes pupilles de la vision qu'il m'offre. C'est comme si je sentais une aura se dégager de cette entaille... mon aura.

— Pendant toutes ces années, j'ai fait des recherches sur toi. J'ai dispersé ma meute en quête d'information sur ta particularité. Ça a été long, compliqué. Honnêtement, je ne pensais pas m'en sortir. Même quand j'ai finalement trouvé un moyen pour guérir.

— Quel moyen ? interrogé-je prudemment.

— Que tu me donnes volontairement ton pouvoir enfin !

Cette fois, je ris. C'est tellement ridicule que je ne cherche pas à me retenir.

— Vous pensez vraiment que je vais vous sauver la vie volontairement ?! Vous êtes fou.

— Peut-être bien, sourit-il. Mais tu vas le faire.

Il reboutonne sa chemise avant de passer une main dans ses cheveux blonds.