Chapitre 5

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Léopold ne me reprit pas la main en marchant. Il semblait perdu dans ses pensées, silencieux et le regard lointain. J'avais envie de le ramener à moi, de nous rapprocher, mais je ne m'imaginais pas entreprendre un contact physique. Dans mes pensées, j'ambitionnais le plaquer contre le mur et l'embrasser, mais ce n'était qu'une illusion : je n'en étais certainement pas capable et j'aurais certainement eu l'air ridicule ou gauche en entreprenant une telle manœuvre, faute d'avoir l'aisance de l'habitude. Je choisis un terrain banal mais confortable.

_ Tu habites dans Paris ?

_ Tu veux venir chez moi ?

Il s'était retourné vers moi avec un sourire coquin. J'avais été prise de cours et maintenant, je balbutiais.

_ Non ! Oui ? Non.

Cela le fit franchement rire. Il me souffla :

_ Viens.

Il me prit la main et m'entraîna dans le hall désert et sombre d'un immeuble. Une seconde, je pensai naïvement que c'était chez lui, mais il ne sortit pas les clefs. Nous restâmes dans un recoin de ce hall. Puis, comme la veille au soir, il me fit reculer jusqu'à ce que je me retrouve coincée entre le mur et lui, une de ses mains à côté de mon visage. Mais cette fois-ci, son autre main ne me maintenait pas le menton. Non, cette fois-ci, son autre main soulevait ma jupe.

Il avait finalement complètement remontée ma jupe, avait passé la barrière de ma culotte en ayan glissé ses doigts derrière la dentelle et jouais maintenant avec ses doigts. Il me touchait doucement, délicatement, presque en frôlant, et c'était intensément bon. Mon corps se contractait, se courbait parfois et alors Léopold me redressait contre le mur en appuyant son torse contre le mien. Mon souffle devenait court, mes mains moites, je ressentais des frissons qui me parcouraient sans discontinuer. Je gémissais, j'émettais des petits bruits que je ne contrôlais pas et qui me paraissaient ridicules. Quand le plaisir devenait trop fort, que je commençais à partir et que mes paupières se fermait, Léopold saisissait mon menton et m'ordonnait :

_ Louise, reste là, regarde-moi.

Alors je rouvrais les yeux et je voyais les siens plantés dans les miens, connectés aux miens. Il reprenait son jeu de doigts et je me sentais de nouveau partir, enivrée et endiablée mais concentrée à ne pas fermer les yeux pour ne pas qu'il s'arrête. Je ne voulais surtout pas qu'il s'arrête : je voulais le garder là, intensément beau et mystérieux, plaqué contre moi dans un hall d'immeuble, jouant avec mon plaisir.

Soudain, gardant ses doigts dans ma culotte, il se colla complètement à moi et me dit à l'oreille :

_ Il va falloir que tu sois silencieuse maintenant.

Je ne compris pas tout de suite puis je vis une dame arriver dans le hall et sonner à l'interphone. Elle ne s'aperçut pas de notre présence. Léopold m'avait amenée jusqu'à un recoin très sombre et j'en comprenais désormais la raison : nous étions invisibles des passants. Trente secondes passèrent sans réponse et la dame appuya à nouveau sur l'interphone. Léopold n'avait plus bougé depuis son arrivée mais il reprit alors ses caresses de façon plus intense. Surprise de plaisir, je poussais un gémissement. Il me fit les gros yeux et plaqua sa seconde main sur ma bouche. La dame ne semblait pas nous avoir entendus.

Finalement, elle se fit ouvrir la porte et à peine eut elle disparut que Léopold se recula un peu, me libéra la bouche et accentua ses mouvements de doigts, insistant sur ses ronds de pouce, de sorte qu'il ne lui fallut pas plus d'une minute pour me faire jouir. Enivrée et en nage, je le regardais me sourire et m'approchais pour le remercier d'un baiser. Il se recula et me chuchota.

Tentations parisiennesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant