Mr Gothman était un homme toujours à l'heure, et même en avance pour ce 1er septembre. Tous les ans, il était très fier d'annoncer le départ du Poudlard Express. Il avait fait en sorte que son uniforme soit impeccable, sa casquette parfaite et son sifflet bien lustré. Il était toujours le premier sur le quai, prêt à accueillir des parents un peu perdus, aider un enfant à retrouver un rat, un crapaud ou un chat, ou à indiquer à des adolescents les wagons encore vide.
Alors, cette année, il fut surpris de voir déjà un petit garçon assis sur un des bancs, sur le quais encore vide.
L'enfant devait avoir onze ans, tout juste. Il était brun, déjà en uniforme pour sa rentrée scolaire, et fixait le sol, les mains serrées sur ses genoux. Sa malle était simple, toute noire, posée juste à côté de ses pieds.
Le contrôleur l'entendit renifler légèrement, preuve qu'il attendait dans le froid de septembre depuis un bon moment.
— Hé ben, mon p'tit gars ! S'exclama Mr Gothman. Tu avais peur de louper le train !?
Le garçon resta immobile, comme s'il ne l'avait pas entendu. Le brave homme imagina qu'il devait être timide et angoissé un peu pour son départ pour Poudlard.
— Tu es tout seul ?
Toujours aucun mouvement. Et puis le garçon releva un peu la tête. Mr Gothman allait l'interroger à nouveau avec l'espoir d'au moins un hochement de tête mais les premières familles arrivèrent alors grâce au passage magique.
Gardant un œil sur le curieux garçon qui se leva, prit sa malle et s'avança jusqu'au bout du quais, juste deux secondes avant l'arrivée en gare du magnifique train.
Il leva la tête et fixa un moment cet homme qui s'en rendit compte et fut stupéfait par le regard froid de cet enfant. A peine le train s'arrêta et que les portes s'ouvrirent que le garçon grimpa dedans.
— Ben dis donc... Il doit pas aimer l'école celui-là, marmonna le contrôleur.
C'était bien loin de la vérité. Le garçon était en réalité impatient de rejoindre Poudlard, l'école de magie. C'était pour lui le premier pas vers la liberté. Il s'installa dans un compartiment qu'il referma, tournant même un petit verrou, posa sa malle devant la porte et se laissa tomber sur la banquette. Il ferma les yeux et poussa un long soupir d'aise puis sourit.
Il était très attendu à Poudlard, surtout par le directeur d'école qui avait été grandement surpris en voyant une des enveloppes et surtout le nom dessus, sans adresse. Ça avait été un des sujets de conversation des professeurs : l'arrivée de cet enfant.
Un jeune garçon que le professeur McGonagall chercha un moment dans la file des nouveaux que Hagrid, le Gardien des Clefs de Poudlard lui ramenait après une traversée du lac. Vu le nom, la sous-directrice cherchait un enfant brun et sûrement avec des yeux gris sombres. Elle remarqua alors un enfant qui fixait le sol, tout au fond de la file des élèves de première année.
Son pressentiment fut juste. Elle arriva enfin à son nom, rapidement dans la liste :
— Black, Simon !
C'était bien le garçon du fond, qui s'avança alors, rejoignit la petite estrade, s'assit sur le tabouret et dont le vieux chapeau magique annonça la maison en un temps record, effleurant à peine le haut de son crâne: Serpentard. Cela ne surprit personne, même pas le directeur de cette maison.
Simon Black se releva, fixa la table de ses yeux d'un gris-vert qui ne laissait pas indifférent, puis sous les applaudissements polis de ses nouveaux camarades, il alla s'asseoir en bout de table.
Le directeur, Albus Dumbledore, l'observa pendant tout le repas, très curieux. Simon Black ne parlait à personne. Il mangeait avec beaucoup d'appétit, prenant de chaque plat un morceau ou une part, comme si c'était la première fois qu'il découvrait ces mets. Il fixa vers la fin du festin les fanions au-dessus de la table, l'air admiratif, et eut un petit rictus, preuve qu'il était content de sa maison au sein de Poudlard, pour les sept prochaines années.
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OMNIS
FanfictionIls étaient des ombres et dans le plus grand secret avaient créé l'être parfait, répondant aux exigences qu'ils imaginaient chez le meilleur sorcier... Ils choisirent le corps idéal, le sang de parents parfaits, et l'âme sans attache, sans empathie...