Amenius avait une semaine pour préparer Simon à venir habiter chez lui, avec sa famille. Son épouse avait accepté de recueillir le garçon grâce surtout aux arguments de leur fille Astoria. Elle était plutôt heureuse de pouvoir aider son camarade, qui était en plus son demi-frère.
Une semaine passait vite, surtout quand on avait pas autant d'heures souhaitées pour expliquer avec soin à un enfant qui était timide et qui ne parlait avec personne d'autre que son père. Il quittait sa chambre uniquement accompagné d'Amenius. Ses cousins plus jeune que lui avaient bien essayé de l'inviter à jouer avec eux, mais Simon avait à chaque fois reculer jusqu'à un mur. À Poudlard, les élèves ne lui avaient jamais adressé la parole, comprenant vite qu'il ne parlait pas et était un peu bizarre.
Simon avait compris plutôt vite qu'il allait partir quelque part avec son père. « Chez moi ». C'était cette information qu'il n'arrivait pas à bien traduire, à s'en faire une idée et surtout comprendre ce que cela impliquait. « Chez moi », il y avait ses sœurs. Il y avait aussi Stella, l'épouse de son père mais qui n'était pas sa mère. Ce n'était pas comme dans les livres. Ça le perturbait beaucoup.
Le samedi matin, après un petit-déjeuner en présence de son oncle et de son père, il apprit à faire sa malle et ranger ses affaires. Il avait reçu des félicitations, choses assez impressionnantes pour lui. Son père, c'était comme les professeurs de Poudlard mais en mieux.
— Ta malle va disparaître, prévint Amenius. Elle va rejoindre directement ta chambre à la maison.
— Chez toi, murmura Simon.
— Chez nous. Ce sera chez toi, aussi.
Simon se passa la main sur son nez, pensif. Il finit par hocher de la tête. Amenius lui tendit sa main et le guida jusqu'au petit jardin à l'arrière de la maison de ville. Il préférait transplaner de là, évitant à Simon de découvrir tout de suite le vaste monde et surtout une rue londonienne. Il n'était pas encore prêt.
— Tu as déjà transplané ?
Simon resta silencieux, ne comprenant clairement pas la question. Amenius lui expliqua alors qu'ils allaient disparaître pour ensuite apparaître devant la maison où ils allaient vivre ensemble, avec Daphné, Astoria et Stella.
— Ce n'est pas très agréable comme sensation, dit Amenius. Je vais te prendre dans mes bras. Je ne te lâche pas. D'accord.
Simon acquiesça simplement et laissa son père le soulever dans ses bras. Simon avait repris du poids, mais Amenius tut le prix de l'effort d'avoir son fils ainsi, tout contre lui. Simon posa sa tête sur l'épaule de son père et agrippa sa robe de sorcier. Il ferma les yeux.
— A bientôt ! Dit Anicet.
— Merci, encore, petit frère, répondit Amenius.
Anicet fit un clin d'œil avec un sourire. Son nouveau neveu lui faisait beaucoup de peine, mais il avait été heureux d'avoir réussi à le faire sortir de sa chambre le week-end passé. Il lui avait laissé les dessins qu'il avait fait, un peu bizarre pour certains. En tout cas, ce garçon était fan de serpent et pas de petit. Il devait être bien content à Poudlard d'être à Serpentard.
Amenius transplana, usant un peu d'une vieille magie pour atténuer les effets sur Simon. Il sentit alors que son fils se détendit pendant le rapide voyage, puis se crispa quand il sentit alors une nouvelle odeur, et en même temps, un peu familière. Et puis il entendit un bruit. Ce n'était pas le vent. Simon tendit le cou et fixa le bout d'un chemin qui semblait s'arrêter d'un coup dans le vide.
— On est au bord d'une falaise, expliqua Amenius. Tu veux aller voir ?
Simon se laissa glisser vers le sol en continuant de fixer le bout du chemin. Amenius le poussa doucement.
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OMNIS
Fiksi PenggemarIls étaient des ombres et dans le plus grand secret avaient créé l'être parfait, répondant aux exigences qu'ils imaginaient chez le meilleur sorcier... Ils choisirent le corps idéal, le sang de parents parfaits, et l'âme sans attache, sans empathie...