OMNIS

Les Murmures du 12, square Grimmaurd

Harry Potter franchit la porte du 12, square Grimmaurd, une sensation étrange le traversant alors qu'il posait le pied dans l'entrée sombre de la demeure. La maison dégageait une atmosphère lourde, presque oppressante, avec ses tapisseries noires ornées de motifs argentés, des serpents qui semblaient se mouvoir légèrement sous la lumière des lustres. Les murs semblaient eux-mêmes chuchoter des secrets oubliés depuis longtemps. Harry eut un frisson en se demandant s'il était vraiment en sécurité dans ce lieu qui rappelait plus une cachette de mage noir qu'un refuge de l'Ordre du Phénix.

Ses gardes du corps se faufilaient derrière lui, alors que des lampes à pétrole s'illuminaient le long du couloir.

Alors qu'il avançait prudemment dans le couloir, ses yeux se posèrent sur une silhouette qui émergeait de l'escalier menant à la cuisine en sous-sol. C'était Simon, qui lui adressa un sourire chaleureux, contraste saisissant avec l'environnement sinistre.

— C'est chez moi, dit Simon, ses yeux pétillant d'une lueur amicale.

Harry, surpris, s'arrêta net. Il avait du mal à croire que ce lieu pouvait être la maison de quelqu'un qu'il connaissait, et encore moins de Simon, dont il n'avait jamais vraiment su grand-chose.

— Chez toi ? répéta Harry, un peu décontenancé. Heu... Chez Mr Greengrass ?

Simon secoua légèrement la tête, amusé par la confusion de Harry.

— Non. Chez moi, précisa-t-il avec calme. Mon père tient au protocole et aux coutumes. Il faut dire Lord Greengrass, ça lui fera plaisir. Après tu peux dire juste "monsieur". Mais ne t'inquiète pas, tu t'y habitueras.

Harry hocha la tête, essayant de concilier l'image qu'il avait de Simon avec cet endroit sombre et oppressant. Il n'avait jamais imaginé que Simon, avec son air souvent tranquille et réservé, vivait dans un tel lieu. Pourtant, en regardant de plus près, il se rendit compte que malgré l'apparence austère de la maison, la présence de Simon y apportait une chaleur inattendue.

— C'est... impressionnant, finit par dire Harry, regardant autour de lui. Ça change de la maison des Dursley.

— Oui, c'est différent, admit Simon en souriant de nouveau. Mais tu verras, on s'y fait vite. Et puis, on est entouré de bonnes personnes ici.

Harry, rassuré par les paroles de Simon, sentit une part de la tension qui l'habitait se dissiper. Le sourire du garçon et l'assurance tranquille qu'il dégageait lui donnaient l'impression que, malgré l'atmosphère étrange de cette maison, il était bien là où il devait être.

— Bon... On va rejoindre les autres, chuchota Maugrey. Salut, p'tit Black.

— Bonsoir, répondit Simon. Les détours n'étaient pas nécessaire. Personne vous suivait.

Tout les autres qui avaient conduit Harry jusqu'ici lancèrent alors des regards sombres sur le retraité qui soupira.

— Prudence constante, Simon, dit-il comme excuse. On ne sait jamais.

— Je sais toujours, dit Simon d'une voix douce.

— On l'invite la prochaine fois, dit alors Tonks.

Harry fixait Simon, confus. Il savait les rumeurs autour du petit frère de Sirius, mais il n'avait jamais assez discuté avec lui pour se rendre compte qu'une partie semblait vraie : Simon Black était un être à part, étrange. Il était là et en même temps, semblait être ou venir d'ailleurs.

Il tourna la tête alors derrière lui. Mrs Weasley apparut, un sourire bienveillant sur le visage, apportant avec elle une sensation de confort familier dans cette maison si étrange.