Simon était très curieux sur ces créatures qui entouraient le domaine. Il avait lu donc plusieurs ouvrages sur les Détracqueurs et sur leur créateur. Il comprenait la crainte des autres grâce à ses découvertes mais il devait bien se rapprocher d'eux pour espérer entendre à nouveau sa mère et peut-être remonter en lui des souvenirs enfuis. Il ne se rappelait que de la souffrance ou du noir. Il voulait savoir s'il avait connu autre chose. Il voulait connaître sa mère. Il avait aussi fait ses recherches sur ce nom : Black. Il avait compris pourquoi on le regardait bizarrement dans les couloirs. Un certain Sirius Black était dans la nature, s'était évadé d'Azkaban, était un criminel. Il avait tué des gens. Ça ne devait pas être quelque chose de normal et surtout d'acceptable pour les gens. Simon apprenait encore de nouvelles choses. Et chaque fois, cela lui faisait se poser d'autres questions. Il comprenait mieux ce que signifiait la mort. C'était la fin, le noir total pour toujours mais sans la souffrance d'après ce qu'il avait lu. Ça arrivait à tous. Souvent après des années à vivre.
— Simon ? Tu étais encore à la bibliothèque !?
Il s'assit à côté d'Astoria et hocha de la tête. Il posa le grimoire emprunté juste avant la fermeture de cette magnifique pièce plein de savoirs.
— Qu'est-ce que tu lis ? Demanda sa demi-sœur. Oh ? Tu t'avances pour l'année prochaine ? Les créatures magiques t'intéressent ?
Simon haussa des épaules. C'était surtout après avoir vu l'image d'une sorte de chien ou loup noir, qu'il avait décidé de prendre cet ouvrage.
— Par contre... tu aurais dû prendre un livre sur des créatures qui existent vraiment, dit Astoria.
Simon resta silencieux, comme depuis la reprise des cours. Astoria soupira tristement de le voir se renfermer et être à nouveau muet même avec elle. Elle essayait de le faire parler mais rien. Elle savait aussi qu'il subissait quelques brimades des garçons de leur classe, mais cela ne semblait pas perturber Simon. Elle avait discuté avec le préfet qui avait promis de veiller sur ce garçon qu'on disait muet ou sourd, et parfois trop idiot pour avoir une conversation.
— Il va y avoir une sortie à Pré-au-Lard, dit Astoria. Daphné m'a demandé si je voulais quelque chose et que si je te voyais, te faire passer le message... heu... d'aller la voir si tu veux un truc en particulier qu'elle ramène du village.
Simon cligna des yeux. Ses lèvres bougèrent mais aucun sons ne sortit. Astoria baissa les yeux. Elle avait compris la question muette mais se demandait si elle ne devait pas faire semblant de ne pas comprendre. Peut-être que Simon parlerait alors.
— Tu iras la voir pour lui demander ? Demanda-t-elle.
Simon souffla et tourna la tête vers la cheminée. Il ne savait pas du tout de quoi Astoria parlait. Il allait devoir chercher à la bibliothèque encore pour comprendre ce « pré au lard ». C'était peut-être quelque chose à manger... Il ouvrit son grimoire et alla directement au chapitre sur ce chien.
Il se demandait pourquoi il rêvait de lui certaines nuits. Il était alors un protecteur contre ces sept monstres et parfois il attaquait cinq étranges choses hideuses : une était très petite, presque de la taille d'un enfant de trois ans tout au plus, une autre avait la même taille que lui, le visage effrayant, des yeux rouges sanguins, et puis trois autres semblaient être identiques, un peu plus âgées, moins affreuses surtout une, et la dernière était une sorte d'adolescent aux yeux rouges qui était souvent recroquevillées sur elle-même, l'air souffrante. Une des presque chose humaine avait l'air de de se sentir mal et pleurait souvent, les yeux rouges brillant alors de regrets. La majorité du temps quatre des cinq étaient furieuses et voulaient s'en prendre à Simon, mais le chien arrivait toujours et le sauvait alors. Ce chien... Simon avait enfin son nom et son histoire. Il ne comprenait pas par contre pourquoi on disait dans ce grimoire qu'il apportait la mort avec lui, et que c'était mauvais signe de le voir. Il se demandait alors s'il ne l'avait pas vu avant d'être enfermé dans la tour des sept mages. Il n'y avait qu'un moyen pour le découvrir : se souvenir de son passé.
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OMNIS
FanfictionIls étaient des ombres et dans le plus grand secret avaient créé l'être parfait, répondant aux exigences qu'ils imaginaient chez le meilleur sorcier... Ils choisirent le corps idéal, le sang de parents parfaits, et l'âme sans attache, sans empathie...