Les semaines passèrent et une nouvelle routine s'installa pour Simon à Poudlard. Ses séances avec le professeur Flitwick portaient leurs fruits, et bien qu'il ne soit pas complètement guéri de ses angoisses, il se sentait plus stable. Cependant, ses nuits restaient hantées par des rêves étranges et troublants.
Un soir, Simon s'endormit profondément. Il se retrouva rapidement plongé dans un rêve, un rêve dont il commençait à avoir l'habitude. Il était dans une clairière sombre, entouré de brume blanche. Trois corneilles étaient perchées sur une branche morte devant lui, leurs yeux brillants d'une intelligence surnaturelle.
La première corneille, plus grande et plus sombre que les autres, s'approcha de Simon et parla d'une voix rauque mais douce :
— Omnis, écoute bien, car nous sommes les gardiennes des secrets du passé, du présent et de l'avenir. Nous avons encore des histoires, des instants et des songes à te montrer.
Simon, bien que surpris, ne montra aucune peur. Il avait appris à accepter ces visions comme une partie de sa réalité.
— Que voulez-vous me montrer ? demanda-t-il, sa voix résonnant étrangement dans la clairière.
La deuxième corneille, aux plumes légèrement argentées, s'envola et se posa sur une pierre devant Simon.
— Ta force, en ce moment, répondit-elle. Regarde et écoute.
La brume autour de Simon se dissipa, révélant des scènes qui se succédaient rapidement. Il vit des images de son père, Amenius, en pleine discussion avec un monsieur au chapeau melon, l'air nerveux, le monsieur à la moustache parfaite qu'il avait vu au camping cet été et Albus Dumbledore. Il perçut les tensions et les négociations, les regards inquiets et les espoirs dissimulés.
— Les secrets, murmura la plus petite des trois corneilles.
Puis la scène changea, montrant Poudlard en pleine activité. Simon se vit sa mère alors, discutant avec un drôle de garçon dont les yeux étaient rouges comme ceux d'un vampire. Il eut un frisson mais fixa sa mère qui dégageait une prestance forte, et un rictus narquois face à son camarade étrange.
— Les dangers, dit alors la dernière des corneilles.
Et soudain, les images devinrent sombres. Une ombre se glissa dans le château, apportant avec elle une vague de peur et de chaos. Simon reconnut le visage du professeur Maugrey, mais quelque chose n'allait pas. Son visage se transformait en un autre. Il semblait enfermé et son ombre était toute blanche mais ne correspondait pas à sa forme. Simon recula effrayé. Est-ce que c'était lui dans ce trou aux pieds de cet homme ?
La corneille, la plus petite et plus vive, vola jusqu'à lui et se posa sur son épaule.
— Ne te laisse pas envahir par la peur, Omnis, chuchota-t-elle. Tu as déjà connu ça et tes parents aussi.
Il vit alors à nouveau sa mère, face à l'adolescent, dans une salle en pierre, baguette magique à la main, debout alors que l'autre était à genoux, ses yeux rouges bas. Et puis, il vit son père devant la tour où il avait grandi. Son père faisait un incroyable feu puissant, détruisant tout. Et il se vit dans son lit, endormi, l'air calme et détendu.
— Apprends à venir ici, dit la plus forte des corneilles. Utilise ton don. Ici, tu ne sentiras rien.
— Apprend à appeler Sinistros, dit l'autre corneille. Apprends à l'écouter.
Les corneilles s'envolèrent alors, disparaissant dans la brume qui revenait peu à peu. Simon se retrouva seul dans la clairière, confus.
Il se réveilla en sursaut, le cœur battant, mais étrangement calme. Simon savait que ce rêve n'était pas une simple illusion. C'était un message, un avertissement, et surtout, un encouragement. Il repensa alors au méchant Maugrey et eut un frisson. Il se recroquevilla légèrement, inquiet.
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OMNIS
FanfictionIls étaient des ombres et dans le plus grand secret avaient créé l'être parfait, répondant aux exigences qu'ils imaginaient chez le meilleur sorcier... Ils choisirent le corps idéal, le sang de parents parfaits, et l'âme sans attache, sans empathie...