Marque des Ténèbres

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– Ne dites pas à votre mère que vous avez parié de l'argent, implora Mr Weasley en s'adressant à Fred et à George, pendant qu'ils redescendaient l'escalier tous ensemble.

– Ne t'inquiète pas, papa, répondit Fred d'un ton ravi. On a de grands projets pour utiliser cet argent et on n'a pas du tout envie qu'il soit confisqué.

Mr Weasley sembla sur le point de demander de quelle nature étaient ces grands projets mais, à la réflexion, il estima préférable de ne rien savoir. Amenius pouffa de rire et posa sa main sur l'épaule du pauvre père de famille.

— Je suis sûr que ce n'est rien d'illégal, dit-il. Ils ressemblent beaucoup aux frères de Molly, je trouve.

— Oh... un peu trop, oui, soupira Mr Weasley.

Sirius s'approcha des jumeaux Weasley, l'air de vouloir s'en faire des amis. Simon s'arrêta brusquement, se sentant bousculé par la foule qui quittait les gradins.

— Viens, Simon, dit son père. Je ne te quitte pas.

Amenius tendit sa main. Son fils lui prit, la serrant avec force. Il tendit le cou, soudainement, puis fixa une chevelure blonde.

— C'est ta cousine, dit Amenius. Narcissa est une fille Black. Elle a un grand cœur. Le côté Rosier, sûrement.

Simon se colla contre son père. Sur le chemin du retour, l'air de la nuit leur apportait l'écho de chansons hurlées à tue-tête et des farfadets filaient au-dessus d'eux, en poussant des cris et en agitant leurs lanternes. Lorsqu'ils arrivèrent enfin devant leurs tentes, personne n'avait la moindre envie de dormir et, compte tenu du vacarme qui régnait autour d'eux, Mr Weasley et Amenius furent d'accord pour qu'ils boivent une dernière tasse de chocolat avant d'aller se coucher.

— C'était un match intense, dit Amenius en acceptant une tasse. Merci, Arthur.

— Je ne pensais pas vous voir à un match, répondit Mr Weasley.

— Simon et surtout son chien voulaient y aller. Et puis... ça a l'air de lui avoir fait du bien.

Simon écoutait les jumeaux plaisanter sur leur petit frère Ron, lui chuchotant le nom de Krum dans les oreilles, l'ébouriffant en gloussant. Très vite, ils se plongèrent dans une discussion allègre et passionnée sur les meilleurs moments du match. Mr Weasley n'était pas d'accord avec son fils, Charlie sur « l'usage excessif des coudes » sanctionné par l'arbitre mais, Amenius écoutait, silencieux, n'y connaissant presque rien sur ce sport, et puis lorsque Ginny tomba endormie devant la petite table de camping et qu'elle renversa du chocolat partout, Mr Weasley déclara qu'il n'était plus temps de refaire le match et insista pour que tout le monde aille dormir. Simon avait la tête posée contre Sirius, s'endormant aussi.

Il se frotta les yeux et Amenius le ramena à leur tente. Il lui montra une petite chambre, avec un vrai lit sous la toile.

— Ça t'a plu ? Demanda Amenius.

— O... Oui... un... un peu, murmura Simon.

— En tout cas, Sirius, tu as adoré ! Et arrête de grogner, le chien.

Sirius gratta son collier en poussant un gémissement.

— Tu restes comme ça, dit Amenius, dis toi que... c'est pour toutes tes blagues lors des réunions de famille, des brunch, ou celles faites à Poudlard. Et pour que personne te surprenne.

Sirius glapit puis montra son dos à Amenius.

— Tu es un gamin, Sirius Black, dit ce dernier moqueur. Bonne nuit, Simon.

Simon se jeta alors contre son père.

— Tu viendras me voir ? Dit-il d'une petite voix. J'ai eu peur... mais... mais je suis désolé...

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