Fol Œil s'inquiétait de plus en plus. Simon avait de nouveau de la fièvre, et le Dictame promis par Junior n'était toujours pas arrivé. Le temps s'écoulait lentement dans cette prison sombre, et Junior n'avait pas réapparu depuis un long moment. Simon souffrait de la faim, de la soif, et du froid qui semblaient s'intensifier à chaque minute.
Fol Œil gardait Simon contre lui, tentant de partager un peu de chaleur. Le vieil Auror, malgré sa propre douleur, veillait sur le garçon avec une détermination inébranlable. Simon tremblait de plus en plus, son corps affaibli par la fièvre et le manque de nourriture.
— Tiens bon, p'tit, murmura Maugrey. On va s'en sortir. Ils viendront. Tu l'as dit.
Simon hocha faiblement la tête, les larmes roulant sur ses joues. Il se blottit davantage contre Fol Œil, cherchant un peu de réconfort dans cette situation désespérée.
— Monsieur Fol Œil... Ne laissez pas le mangeur d'âme approcher de Junior, murmura Simon d'une voix à peine audible.
Fol Œil fronça les sourcils, commençant à comprendre les allusions de Simon. Ce garçon n'était pas comme les autres. Il avait des visions, des dons particuliers. Et il parlait de Junior avec une étrange clarté.
— Barty ira à Azkaban, p'tit, répondit Fol Œil. C'est là que finissent les mauvais sorciers.
Les mots de Maugrey déclenchèrent une nouvelle vague de larmes chez Simon. Il pleurait, son corps secoué de sanglots silencieux.
— Sinistros ne pourra rien faire pour Junior, sanglota-t-il. C'est une âme perdue.
Walburga, toujours présente, posa une main réconfortante sur l'épaule de son fils.
— C'est mieux ainsi, mon fils, murmura-t-elle. N'oublie pas le mal que le fils Croupton a fait. Il a choisi son chemin.
Simon serra les dents, tentant de trouver du réconfort dans les paroles de sa mère. Il savait qu'elle avait raison, mais cela n'atténuait pas la tristesse qu'il ressentait.
— Je sais, murmura-t-il. Mais c'est dur.
— Oui, c'est dur, acquiesça Walburga. Mais tu es fort. Tu es un Black. Tu as la force de surmonter cela. Les lois sont ainsi. Elles existent dans chaque monde. Toi, tu connais celles qui régissent le monde de Sinistros. Tu sais ce qui arrivera à cet homme. Tu ne peux rien faire pour lui. Omnis... Tu as le cœur pur... Toi, tu vivras. Lui, il se perdra. C'est ainsi.
Simon hocha la tête.
— Ne t'inquiète pas pour Junior, dit Fol Œil. Il paiera pour ses crimes. Et toi, tu seras libre. Bientôt. Bientôt mon p'tit gars.
Les mots de Fol Œil apportèrent une lueur d'espoir dans l'esprit de Simon. Il se blottit contre Fol Œil, trouvant un peu de chaleur et de réconfort dans cette étreinte protectrice. Il sentait la présence de sa mère et de Sinistros, et cela lui donnait la force de continuer à se battre.
Fol Œil serra Simon un peu plus fort, déterminé à protéger ce garçon courageux jusqu'à ce que l'aide arrive. Ils tiendraient bon, ensemble.
Enfin, le verrou résonna au-dessus de leurs têtes. Simon, dans un murmure presque inaudible, répéta une fois de plus à Fol Œil de ne pas laisser le mangeur d'âme venir, avant de s'endormir d'épuisement.
Fol Œil leva la tête, prêt à hurler contre Junior, mais ce qu'il vit le laissa sans voix. Une barbe blanche et des yeux bleus électriques apparurent au-dessus de lui.
— Harry, passe-moi sa cape, dit la voix de Dumbledore, calme mais empreinte d'une urgence contenue.
Harry, resté au-dessus de la malle, tendit la cape du professeur Maugrey à Dumbledore, ses yeux écarquillés par le choc de découvrir un autre Maugrey que celui qu'il avait côtoyé toute l'année. Harry était blessé, une profonde coupure sur le bras, la jambe cassée et ne pouvait accompagner son directeur d'école.
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OMNIS
أدب الهواةIls étaient des ombres et dans le plus grand secret avaient créé l'être parfait, répondant aux exigences qu'ils imaginaient chez le meilleur sorcier... Ils choisirent le corps idéal, le sang de parents parfaits, et l'âme sans attache, sans empathie...