À bord du Poudlard Express

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Amenius lisait le journal du matin. Finalement l'apparition de la Marque des Ténèbres avait été utile. Rita Skeeter avait parlé un peu de la découverte surprenante d'un héritier du Lord Greengrass, et que la mère était une Black, sûrement Bellatrix, qui avait donc réussi malgré son combat auprès de Voldemort à envoûter un des sorciers parmi les plus populaires de la communauté. Son article était passé presque inaperçue car tous parlaient des Mangemorts et de la Marque des Ténèbres, ou encore de la disparition d'une employée du ministère de la Magie. La journaliste avait mieux que du « people ».

Sirius observait les uniformes, et autres affaires que Narcissa avait acheté pour Simon, sans demander l'avis ni du grand frère ni du concerné.

— Attends, marmonna Sirius. Oh ! Quelle joie !

— Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda Simon en rangeant ses manuels au fond de la malle.

— J'imagine la tête de Malfoy, répondit Sirius avec un large sourire. Faut bien que je trouve du plaisir à ne pas pouvoir faire les achats de mon petit frère... Ah... dire que c'est ce cher Lulu qui a payé tout ça !

— Ce ne sont que des vêtements.

— Simon... l'habit est important... encore plus pour... pour certains sorciers, dit Sirius.

— C'est parce que Narcissa m'a appelé Enfant Monde ? Mais...

Simon s'assit au bout de son lit, la tête basse.

— Ça veut dire quoi ? Demanda-t-il. C'est parce que... je... je ne suis pas né normalement ? Et... et que mes parents ne vivaient pas ensemble ?

— Hein ? Heu... non ! S'exclama Sirius. Tu... tu es... heu... Tu es normal, Simon. Si c'est ce que tu veux être, alors c'est ce que tu es.

Simon hocha de la tête.

— Tu dois avoir hâte de retourner à Poudlard, dit Sirius. Moi... j'attendais que ça... la rentrée, revoir mes amis dès que je mettais un pied dans le Poudlard Express !

Simon haussa des épaules.

— Pas vraiment, dit-il. L'année passée... j'avais un ami, oui...

Sirius rejoignit son frère sur le lit.

— Je passerais te voir dès ta première sortie à Pré-au-Lard ! Dit-il. Et tu as tes demi-sœurs ! Elles sont gentilles, j'en suis sûr !

— Oui... elles sont gentilles. Mais... je crois que je les dérange... Comme les autres...

— Mais non ! Tu es le gosse le plus mignon de l'univers !

— J'arrive pas... j'arrive pas à parler avec eux... Même avec toi... j'ai peur... Je le fais mais... j'ai peur qu'ils le découvrent et...

Sirius serra Simon contre lui.

— Ils ne te toucheront plus jamais, dit Sirius. Jamais tu ne seras punis d'avoir parler. C'est fini ça ! Ok ?

Simon renifla et ferma les yeux écrasant deux larmes.

— Tu... tu es libre d'être qui tu veux, dit Sirius. Demain, pour le voyage, vas donc discuter avec Harry. Ses amis et lui sont très sympathiques. Ils ne t'obligeront pas à leur parler. Fais le seulement si tu le veux. Ok ?

— Oui...

Sirius proposa de terminer la malle et de faire un somptueux dîner.

— On se revoit aux vacances de Yule, dit-il à Simon. Enfin... je pourrais t'accompagner sous ma forme de chien et...

— On a dit non, Sirius, coupa Narcissa. Lucius n'aime pas les chiens. On y va, Simon ? On rejoint mon fils au manoir puis direction la gare. D'accord ?

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