L'Etreinte du Destin

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Depuis plusieurs jours, Simon s'accrochait à Sirius, le collant dès le matin. Même lorsque des réunions tardives de l'Ordre du Phénix avaient lieu dans la cuisine du 12, square Grimmaurd, Simon trouvait toujours un moyen de se faufiler dans la pièce pour se lover contre son frère, cherchant la chaleur réconfortante de ses bras. Chaque instant passé avec Sirius était précieux pour Simon, qui semblait vouloir graver dans sa mémoire chaque détail, chaque inflexion de la voix de son frère.

Une nuit, alors que la réunion touchait à sa fin, Simon se blottit contre Sirius, son visage enfoui contre sa poitrine. Sirius, bien qu'un peu surpris par l'intrusion de son frère, l'accueillit avec tendresse, passant un bras protecteur autour de ses épaules. Les membres de l'Ordre continuaient leur discussion, habitués désormais à la présence silencieuse de Simon, mais cette nuit-là, Amenius, le père de Simon, était aussi présent. Il observait son fils, intrigué par cette affection si intense et ce besoin apparent de proximité.

— Simon ? Appela doucement Dumbledore.

— Pas aujourd'hui, dit le garçon la tête enfouie contre le torse de son frère.

— D'accord.

Une fois la réunion terminée et les membres de l'Ordre dispersés, Amenius suivit Simon du regard alors que celui-ci se dirigeait vers la crypte, son sanctuaire. Il prit une profonde inspiration et décida de le suivre.

Lorsqu'il rejoignit Simon dans la crypte, il le trouva assis dans un coin, ses bras enroulés autour de Sinistros, qu'Amenius ne pouvait pas voir, mais dont il devinait la présence. Simon levait des yeux brillants de larmes vers son père.

— Tu veux en parler ? Tu sais... que je ne dirai rien, murmura Amenius en s'asseyant à côté de lui.

Simon resta silencieux un instant, son regard perdu dans le vide, comme s'il cherchait les mots justes.

— Comment tu fais ? demanda-t-il finalement, sa voix tremblante d'émotion. Pour les taire ?

Amenius plissa les yeux, cherchant un moment à comprendre la question de son fils.

— Mes... émotions ? dit-il, surpris.

Simon hocha la tête, ses yeux cherchant une réponse qu'il semblait avoir du mal à formuler.

— C'est des années de pratique, Simon, répondit Amenius doucement. Avec le temps, on apprend à contrôler ce qu'on ressent, à mettre de côté ce qui nous blesse... pour mieux avancer. On... On perd un peu de soit. Ça prend des années pour réussir. Et c'est un travail de tous les jours.

Simon baissa la tête, ses doigts caressant doucement le pelage invisible de Sinistros. Il murmura alors, presque pour lui-même :

— Je... j'en ai besoin avant...

Amenius le regarda, son cœur se serrant en voyant la détresse dans les yeux de son fils. Il savait que Simon ressentait les choses d'une manière bien plus intense que la plupart des gens, et que chaque émotion, chaque vision, était un fardeau qu'il portait seul, malgré tout le soutien qu'il pouvait recevoir.

— Tu es triste... Qui ? demanda Amenius doucement, redoutant déjà la réponse.

Simon resta silencieux un moment de plus, puis ses lèvres frémirent avant qu'un mot ne s'échappe :

— Sirius...

Amenius sentit une vague de tristesse l'envahir, comprenant alors l'ampleur de ce que son fils traversait. Il hocha lentement la tête, cherchant les mots justes pour réconforter Simon.

— Je vois... Je... Je suis désolé, Simon, dit-il, sa voix chargée de peine et de compréhension.

Simon secoua doucement la tête, comme pour chasser la tristesse qui l'envahissait. Il serra un peu plus fort Sinistros contre lui, cherchant dans cette présence une force qu'il avait du mal à trouver en lui-même.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 09 ⏰

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