Coupe du Monde de Quidditch

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Ils étaient arrivés sur ce qui semblait être une lande déserte plongée dans la brume. Simon observa tout autour de lui, curieux et légèrement surpris. Sirius aboya joyeusement. Devant eux se tenaient deux sorciers à l'air fatigué et grincheux. L'un avait à la main une grosse montre en or, l'autre un épais rouleau de parchemin et une plume. Tous deux s'étaient habillés en Moldus, mais d'une manière très malhabile : l'homme à la montre portait un costume de tweed avec des cuissardes, son collègue un kilt écossais et un poncho.

– Bonjour, grogna l'homme au rouleau de parchemin.

Il ramassa le vieux manuel de chimie et la jeta dans une grande boîte remplie de Portoloins usés. Dans la boîte, Simon vit un vieux journal, des canettes de soda vides et un ballon de football crevé, une vieille botte et d'autres chaussures.

— Simon Black ! Appela alors une femme en robe à fleurs.

Le garçon se tourna vers elle, et attrapa une touffe de poiles de Sirius qui gémit doucement. La dame sourit et tendit sa main.

— Bonjour, je m'appelle Amélia Bones. Lord Greengrass m'a demandé de te conduire jusqu'à la tente et à vos places dans la loge officielle.

Simon fixait la main. Mrs Bones la baissa, un peu gênée.

— Il est beau ton chien, dit-elle. Viens. On va gêner les autres. Ta tente est proche de la forêt. Voici un plan du camping.

Elle sortit un parchemin et le tendit vers Simon, qui n'osait le prendre. Sirius l'attrapa alors dans sa gueule.

— Bon... viens, Simon, dit Mrs Bones. Ma tente est juste à côté de la tienne. N'hésite pas à venir si tu as un problème. Lord Greengrass a envoyé son elfe ce matin. Il y a des jus de fruits, un repas chaud qui t'attend ! C'est ton tuteur, c'est ça ?

Simon baissa la tête. Sirius soupira et s'avança. Mrs Bones passa devant, et resta silencieuse, un peu perplexe devant un garçon muet qui restait coller à son chien.

Ils partirent donc sur la lande déserte, sans voir grand-chose dans la brume. Une vingtaine de minutes plus tard, une maisonnette de pierre apparut à côté d'un portail. Au-delà, ils aperçurent des formes fantomatiques de centaines et de centaines de tentes alignées sur la pente douce d'un pré que limitaient à l'horizon les arbres sombres d'un petit bois. Il y avait une file d'attente devant la maison. Mrs Bones leur fit passer à travers et ils continuèrent, montèrent une pente douce du pré enveloppé de brume, entre les rangées de tentes. La plupart d'entre elles paraissaient presque ordinaires. Leurs propriétaires avaient fait de leur mieux pour qu'elles ressemblent à celles de Moldus, mais ils avaient commis quelques erreurs en ajoutant des cheminées, des cloches ou des girouettes. Certaines, cependant, appartenaient avec tant d'évidence au monde de la magie. Vers le milieu du pré se dressait un extravagant assemblage de soie rayée qui avait l'apparence d'un palais miniature, avec plusieurs paons attachés à l'entrée. Un peu plus loin, ils passèrent devant une tente de trois étages, dotée de plusieurs tourelles. A quelque distance, une autre comportait un jardin complet avec une vasque pour les oiseaux, un cadran solaire et un bassin alimenté par une fontaine.

Simon observait tout, les yeux écarquillés, faisant sourire sa guide.

Ils avaient atteint la lisière du bois, tout au bout du pré. Là, devant une belle tente familiale, un petit écriteau fiché dans le sol portait le nom de « S. Black ».

— Ma tente est juste là, dit Mrs Bones en montrant une autre presque identique, juste derrière. Et si jamais, Arthur Weasley, un collègue est juste en face.

Simon se retourna et observa un groupe nombreux autour d'un petit feu, à faire le déjeuner. Sirius se précipita alors sur un des jeunes garçons, le seul brun du groupe.

OMNISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant