L'Isolement du Voyant

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L'excitation régnait à Poudlard alors que les élèves attendaient l'arrivée des délégations étrangères de Beauxbâtons et Durmstrang. Les élèves se rassemblaient dans le parc, impatients de voir les visiteurs et de découvrir qui participerait au prestigieux Tournoi des Trois Sorciers.

Cependant, Simon restait à l'écart, refusant catégoriquement de se joindre à la foule. Il s'était réfugié dans une salle de classe vide, le visage pâle et les mains tremblantes. Le professeur Rogue, ayant remarqué son absence, se dirigea vers lui, l'air soucieux.

— Simon, dit Rogue en entrant dans la salle. Pourquoi n'es-tu pas avec les autres pour accueillir les délégations ? Qu'est-ce qui ne va pas ?

Simon leva des yeux remplis de larmes vers son professeur, incapable de parler au début. Rogue s'approcha, s'accroupissant devant lui pour être à sa hauteur.

— Dis-moi ce qu'il se passe, Simon, dit-il doucement.

— J'ai vu du feu, murmura Simon, sa voix tremblant d'émotion. Tout brûlait autour de moi. J'ai reconnu les blasons des écoles... et il y en avait deux pour Poudlard.

Rogue fronça les sourcils, essayant de comprendre ce que Simon décrivait. Avant qu'il ne puisse poser d'autres questions, deux élèves de Serpentard passèrent devant la porte ouverte et pouffèrent de rire en voyant Simon en larmes.

— Regarde-le, encore en train de pleurnicher, se moqua l'un d'eux. Peut-être qu'il a encore eu un de ses cauchemars de bébé. Paraît qu'il pisse même dans son lit !

Rogue se redressa brusquement, ses yeux lançant des éclairs.

— C'est assez ! rugit-il. Vingt points en moins pour Serpentard et retenue pour vous deux ce soir. Allez-vous en, immédiatement !

Les deux élèves se figèrent, leurs sourires s'effaçant rapidement. Ils détalèrent sans demander leur reste, laissant Rogue et Simon seuls dans la salle.

Rogue se tourna à nouveau vers Simon, son expression adoucie.

— Simon, écoute-moi, dit-il doucement. Ce que tu as vu dans ton rêve, c'est important. Mais il faut que tu comprennes que parfois, les rêves sont des avertissements, pas des certitudes. Ce n'est pas parce que tu as vu quelque chose de terrible que cela va forcément arriver.

Simon hocha lentement la tête, bien que des larmes continuaient de couler sur ses joues.

— Mais c'était tellement réel, professeur, murmura-t-il. J'avais si peur. Ça chauffait ma peau... et... et il y avait ce rugissement...

Rogue posa une main réconfortante sur l'épaule de Simon.

— Je sais, Simon. Mais, nous sommes là. Nous te protégeons. Maintenant, viens avec moi. Nous allons rejoindre les autres. Tu n'as rien à craindre.

Simon se leva, essuyant ses larmes du revers de sa manche. Rogue l'accompagna jusqu'au parc, veillant à ce qu'il se sente en sécurité. Ensemble, ils rejoignirent la foule d'élèves, Simon restant près de Rogue, trouvant du réconfort dans la présence rassurante de son professeur. Il se retrouva rapidement entouré des autres professeurs. Dumbledore posa même un moment sa main sur son épaule.

Les calèches de Beauxbâtons et le navire de Durmstrang firent leur apparition, et malgré son inquiétude, Simon sentit une pointe de curiosité monter en lui.

Simon avait finalement trouvé un peu de courage pour participer au festin. La grande salle résonnait de rires et de conversations animées alors que les délégations de Beauxbâtons et Durmstrang étaient accueillies avec une grande pompe. Simon fut particulièrement impressionné par la taille de Madame Maxime, la directrice de Beauxbâtons, qui rivalisait en hauteur avec Hagrid, l'ami des créatures de la Forêt Interdite.

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